Vingtras (avatar)

Vingtras

historien,auteur-réalisateur de films

Abonné·e de Mediapart

2603 Billets

2 Éditions

Billet de blog 26 janvier 2014

Vingtras (avatar)

Vingtras

historien,auteur-réalisateur de films

Abonné·e de Mediapart

Des vessies pour des lanternes

Dans un pamplet intitulé L'horreur médiatique*, Jean-François Kahn (que l'on a vu mieux inspiré) stigmatise les journalistes de cette grande presse qui n' est en réalité que le reflet plus ou moins complaisant de notre société du spectacle.

Vingtras (avatar)

Vingtras

historien,auteur-réalisateur de films

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans un pamplet intitulé L'horreur médiatique*, Jean-François Kahn (que l'on a vu mieux inspiré) stigmatise les journalistes de cette grande presse qui n' est en réalité que le reflet plus ou moins complaisant de notre société du spectacle.

Il s'étonne en particulier que les observateurs politiques se soient complus à souligner "le grand tournant social-démocrate" de François Hollande alors que le Président élu en 2012, était le candidat d'un Parti qui s'efforce désespérément à se vouloir "socialiste" à l'allemande, c'est à dire vêtu des oripeaux d'une cogestion du capitalisme, dans un Angelus à la Bad Godesberg.

Autant JFK a mille fois raison lorsqu'il pointe la nullité des ces chaînes d'info en continu qui s"acharnent à brasser un vent qui ne se lève pas, autant il s'indigne pour rien quand il déplore le suivisme et le conformisme des commentateurs qui font écho les uns aux autres alors qu'ils sont payés pour entretenir le même bruit de fond de l'air du temps...

La "pensée unique" a détruit peu à peu tout velléité critique car le pouvoir médiatique reste tributaire du mensonge et de l'enfumage.

Lorsqu'on regarde en particulier, la dernière grande messe de l'UMP qui n'a été qu'un dérisoire show de dupes, on comprend pourquoi la population française se déclare majoritairement indifférente aux jeux de la politique.

Quant au "virage social-démocrate" du Président, il vaudrait mieux que ce soit un mot des humoristes.

La réalité est exprimée crûment par Denis Sieffert, dans son édito du numéro 1287 de "Politis" :

"Dans ses plus sombres périodes historiques, la social-démocratie a toujours gardé une poire pour la soif sociale. Même Guy Mollet, archétype du social-démocrate à la française. Tandis qu'en Algérie, il faisait sombrer la SFIO dans la plus abjecte répression coloniale, à Paris, il accordait la troisième semaine de congés payés. François Hollande apparaît donc plutôt comme un technocrate libéral dépourvu de la moindre fibre sociale."

On se souvient du slogan léniniste "le socialisme, ce sont les soviets plus l'électricité".

Aujourd'hui, le sociologue Corcuff peut dire :

"le hollandisme , c'est l'Etat plus le MEDEF".

* publié chez Plon

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.