Il n'est pas besoin d'être féru en économie pour comprendre, en observant le filigrane des comptes rendus de presse, que la célèbre station de sports d'hiver suisse de Davos, est le théâtre d'une sinistre comédie sur le sort du monde.
En effet, elle est désormais le rendez-vous emblématique de ceux qui tirent les ficelles de l'économie, de la monnaie, de la politique de milliards d'êtres humains qui vivent sous la loi impitoyable de l'exploitation de l'homme par l'homme.
Qu'ils soient chefs d'Etat ou chefs d'industries voire banquiers, ce sont tous des profiteurs ou des satrapes qui ne voient les autres qu'au travers des chiffres sur les colonnes des bilans ou sur les écrans des ordinateurs.
Plus ou moins : telle est la religion de ces malfrats distingués et bien habillés, qui pilotent à l'aveugle une planète dont on se demande où elle va tant ses ressources sont pillées et gaspillés pour le plus grand profit d'une infime minorité de ses habitants...
Mais cette pathétique farce de Davos nous réserve parfois des surprises amusantes voire jubilatoires : amusante avec la prestation du président-muscadin français qui profite de l'occasion pour montrer sa roue arrière à tous les vieux croûtons du capitalisme ranci de papa, jubilatoire avec l'arrivée fracassante du président-apocalypse now, subitement converti au dollar fort, qui va cet après-midi nous régaler de ses foucades, de ses mines clownesques, bref de sa monstrueuse vulgarité.
Nous ne sommes plus en train de nous noyer dans "les eaux glacées du calcul égoïste" mais nous sommes agressés par les déjections fétides des égouts de la micro-société des riches.
Poubelles de tous les pays, unissez-vous !