Le verdict des urnes est hélas sans appel : le vainqueur de la primaire de la droite qui a été plébiscité au deuxième tour, sera vraisemblablement en mai prochain, le nouveau souverain de cette république bourgeoise qui va ressembler plutôt à l'Etat français surgi de "l'étrange défaite" qu'à une démocratie sociale...
Travail (étroitement surveillé), Famille (exaltée et bénie), Patrie (cornaquée par les lois du marché).
Nous allons donc assister à la résurgence de la "révolution nationale" de Vichy, dans une adaptation de Margaret Thatcher.
Car si François Fillon met en oeuvre le programme qu'il a conçu et annoncé - et pour lequel des millions d'électeurs se sont prononcés favorablement - non seulement le modèle social français va être pulvérisé mais encore la purge risque d'être drastique et féroce.
Voilà le résultat de la technocratie social-libérale et aussi de cette gouvernance dite "normale" et indécise qu'un président dit "socialiste" nous a infligées au long d'un quinquennat en tous points calamiteux.
Alors que faire ?
Dans mes deux précédents billets (qui furent ignorés ? de la rédaction de Mediapart), je me permettais d'esquisser une stratégie de riposte et de reconquête : le vote de dimanche soir prouve que mon analyse n'était pas erronée et qu'il n'y a désormais, plus de temps à perdre.
Sinon nous aurons droit aux grandes eaux de la réaction versaillaise.
Gare au bouillon rouge !
NB/ cf mon film "La prise du pouvoir par Philippe Pétain" qui analysait les causes de cette "droitisation" de la société française des années Trente.