...et je prends le risque de voir déferler sur ce blog des commentaires acerbes ainsi que des insultes dans la mesure où je déclare approuver totalement cette opposition formelle (l'absence de cravate et la posture dans l'hémicycle) des 17 rescapés d'un scrutin législatif qui était censé traduire en sièges quelque sept millions de voix pour "la France insoumise" au premier tour de l'élection présidentielle.
A l'instar des journalistes Humbert, Vermersch et Vuillaume, qui s'inspirant du journal fondé par Jacques Hébert en 1790, "Le Père Duchesne", avaient dès le 6 mars 1871, fait paraître une virulente feuille d'opinion pour soutenir la Commune*, les députés du groupe Mélenchon ont bien l'intention d'être les porte-parole de la colère endémique de cette "France d'en bas" qui va être dans l'obligation de subir la politique du "bon plaisir", décidée et pratiquée par le nouveau pilote de la république bourgeoise.
Ainsi ont-ils bravé l'indignation ou le mépris de tous les "Macrons de Panurge" qui ont assisté pieusement, comme à la grand'messe, au sacre d'un ancien EELV parjure, devenu grâce à la baguette magique de l'Elysée, l'emblême de cette "Bourgeoisie en marche" dont le générique devrait comporter, comme celui de la Metro-Goldwyn-Mayer, un lion qui rugit...et qui aurait pu déclarer d'une voix de fausset :
"On va enfin causer des affaires de la Nation avec les bons patriotes qui ont chassé tous ces jean-foutres !..."
Moralité : un jean-foutre peut en cacher un autre.
Puis le Père Duchêne a poussé une grande colère en apprenant que le père Ubu américain, l'ignoble Donald Trump, était l'invité d'honneur de la fête nationale française.
Foutre !
* Je recommande vivement la lecture des souvenirs de Maxime Vuillaume, publiés sous le titre "Mes cahiers rouges", aux éditions La Découverte.