Sans doute en va-t-il de la politique comme il en va du temps, en ce printemps 2016 qui n'en finit plus de s'accrocher à l'hiver : on nous dit que tous les "clignotants" (chômage, croissance, commerce extérieur) ont viré au vert et qu'il faut s'en réjouir, alors que nous ressentons toujours le poids et les aspérités de cette camisole du capitalisme bien-pensant qui nous empêche de respirer...
En effet, comment peut-on prétendre que "la France va mieux" quand les exploités et les insoumis sont dans la rue, et que les violences policières ont remplacé le dialogue et la négociation ?
Comment peut-on dire "ça va mieux" quand des milliers de pauvres gens sont parqués dans des camps aux frontières de l'Europe ? D'une Europe qui est en train de se recroqueviller sur elle-même car elle est affligée de cette terrifiante épidémie du nationalisme qui génère les guerres.
Pourquoi vouloir affirmer "ça va mieux" quand les inégalités s'accroissent tous les jours, quand la paupérisation atteint plus de la moitié de l'humanité, et que la richesse insolente de quelques satrapes vient narguer le public sur les miroirs aux alouettes des media ?
Est-ce que "ça va vraiment mieux" Monsieur le Président lorsqu'on réfléchit à ce que peut signifier encore la devise de la république, amputée des mots "égalité" et "fraternité", suite aux forfaits commis par votre politique sociale-libérale ?
Eh oh, ne gâchez pas la dernière année de votre quinquennat, laissez le printemps crier !
Il est debout, place de la République.