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Billet de blog 30 mai 2017

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Le syndrome du «premier Consul»

Déjà lors de la passation des pouvoirs entre François Hollande et Emmanuel Macron, la musique de la Garde républicaine avait scandé le parcours du nouveau Président avec «la marche consulaire à Marengo».

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Et depuis, comme si elle devait rester en fond sonore pour rappeler la victoire du jeune général premier Consul Napoléon Bonaparte sur l'armée impériale du Saint-Empire, le 14 juin 1800, elle ponctue les premiers affichages internationaux du Président Macron, avec cette problématique des "poignées de mains" qui fait saliver tous les experts en politologie.

Et tous les commentateurs de commenataires de gloser savamment sur le nouveau "messie" républicain que la république des grenouilles vient de se donner afin qu'il applique ses blanches mains sur les écrouelles d'une société malade d'intolérance et d'injustice.

Alleluia ! dans un grand article de plusieurs pages, le chantre du centrisme, JFK, a livré son analyse du phénomène Macron qui serait, miraculeusement, le résultat de ses prophéties et par conséquent, la validation de son action journalistique...

Il ne fait aucun doute que la vague REM va remporter les élections législatives car une lame de fond de cette nature échappe à tout esprit critique et séduit - par son irrationnalité même - une grande partie de la population, cette France des consommateurs qui s'est accomodée des gouvernances hystériques ou molles des différents locataires de l'Elysée et qui, aujourd'hui, se met à rêver cocorico.

Le même phénomène historique s'était produit lors du passage du Directoire au Consulat, avec la fusée Bonaparte, ce "premier Consul" qui avait eu le culot de rétablir le trône, mais sous des oripeaux républicains. Ainsi avait été bouclée la révolution française, faite avec le sang du peuple au bénéfice exclusif des classes possédantes.

Pour conserver le pouvoir, un pouvoir de classe, la bourgeoisie a plus d'un tour dans son sac. Et le sac n'est pas une simple musette.

Caveant consules (ne quid detrimenti respublica capiat) !*

* "Que les consuls prennent garde (afin que la république n'éprouve aucun dommage)" = une formule utilisée par le Sénat romain, dans les moments de crise, lorsqu'elle accordait aux consuls les pleins pouvoirs.

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