...ainsi Macron vient d'atteindre son objectif : ayant tué les résidus du fillonisme, il a fait des "marcheurs" le grand parti d'une droite de gouvernement susceptible de lui assurer un appui solide pour finir sans problèmes son premier quinquennat et, sans doute, pour lui en garantir un second ; à moins que l'image du prince Louis-Napoléon Bonaparte, surgisse dans sa mémoire afin de lui indiquer le mode d'emploi de liquidation républicaine !
Le stratège de l'Elysée a parfaitement compris que son atout numéro 1 étant Marine Le Pen, il aurait toujours le dernier mot électoral tant que l'épouvantail serait là. Et cet épouvantail, traditionnellement diabolisé par la gauche (qui persiste à la nommer "extrême-droite" alors qu'elle incarne un nationalisme social), encombre le champ politique de manière quasiment obscène.
Ainsi le paysage après la bataille des européennes ne ressemble guère aux tableaux de Millet, il nous ferait plutôt penser à la poignante vision des ruines de la ville de Berlin filmées par Rossellini pour son film "Allemagne année zéro".
La gauche irresponsable, victime de la conjuration des egos*, s'est contentée d'un jeu-vidéo à la "Titanic" et a laissé "la force des choses" imposer à toute la population, des lendemains de résignation face aux mauvais coups que préparent les technocrates de la bourgeoisie.
Faut-il en déduire que nous en sommes réduits, comme le géant de Micromegas ficelé sur sa couche, a subir la loi des Lilliputiens crapahutant sur les algorithmes pour le plus grand profit des classes dominantes ?
La longue durée de l'histoire nous permet d'espérer un sursaut, une réaction basique venue des profondeurs du pays, comme celle des G.J. qui a surpris tout le monde un 17 novembre 2018...
Demain, si vous le voulez, le soleil peut se lever à gauche.
* et aussi du dérapage psychologique de JLM, abusé par son score aux présidentielles, qui lui est monté à la tête et a obéré ses facultés d'analyse alors que chacun lui reconnaît une valeur tribunitienne et une expérience politique !