...sans doute inspirés par la formidable déculotée de l'armée française à Dîen Bîen Phu au printemps 1954, Rabah Bitah, Mistefe Ben Boulaïd, Didouche Mourad, Mohammed Boudiaf, Krim Belkacem, et Larbi Ben M'Hidi...dirigeants du FLN (front de libération nationale) prirent l'initiative de cette insurrection afin de libérer quelque huit millions d'algériens de leur statut d'indigène.
Cette guerre coloniale, qui devait trouver son terme en 1962 avec les accords d'Evian, a laissé une trace profonde dans notre histoire récente qu'elle a bouleversée...
En ce qui me concerne, venant juste d'être nommé prof d'histoire-géo au lycée Alain Fournier de Bourges, j'étais loin de me douter que toute ma vie était en train de basculer ce premier novembre 1954.
Mon sursis étant expiré, je fis partie du contingent expédié manu militari au début de l'été 1955 en Kabylie où je dus rester un peu plus de deux ans après avoir été "maintenu sous les drapeaux", puis "rappelé"...
C'est ainsi que fut obéré mon désir de pratiquer une carrière cinématographique dont j'avais rêvée toute ma jeunesse.
La tragédie du métro Charonne en 1962 où périt ma secrétaire*, fut l'acmé de mon anticolonialisme.
Je me souviens.
* Fanny Dewerpe