De la part de Christian de Montlibert le camarade, écrivain, philosophe et sociologue qui accompagna Catherine Zay dans sa dernière ligne droite !!!
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Hommage a Catherine Zay
Je remercie Michelle Déplat la présidente de Musiques Vivantes d’avoir décidé d’honorer la mémoire de Catherine Zay, partie en décembre 2023, en lui dédiant ce concert.
Catherine Zay était musicienne, pianiste douée, ses professeurs au Conservatoire de musique
d’Orléans ont tout fait pour qu’elle devienne pianiste professionnelle mais ce n’est pas la voie
qu’elle avait choisie; elle préférait continuer, à sa mesure, l’œuvre éducative de son père en
contribuant à l’éducation par l’intermédiaire du livre.
Reste qu’elle a joué a du piano toute sa vie et sera une auditrice passionnée des concerts, dont ceux d’ailleurs de Musiques Vivantes qu’elle suivait, toujours très discrètement, depuis une dizaine d’années.
Une partie de sa vie a été consacrée au livre. Il est vrai qu’elle était née sous l’égide de l’éducation.
(Vous me permettrez une incise: depuis que les révolutionnaires des années 1790 ont lu Jean-Jacques Rousseau la République française se consacre à l’éducation alors qu’à l’époque de Jean Zay l’Allemagne nazie prône la « Kultur ».
(La différence est sensible l’éducation permet aux défavorisés d’accéder aux grandes œuvres alors qu’on s’imbibe d’autant plus de culture qu’on la possède déjà.)
Son père, donc, est le jeune ministre de l’Éducation et des Beaux Arts du Front populaire lorsqu’elle nait en 1936.
Mieux elle vient au monde au ministère.
Durant les 47 mois du ministère de son père elle vit au ministère où ses parents ont un petit appartement; son père travaille beaucoup, souvent très tard, mais il vient de temps à autres se détendre en jouant avec le bébé.
Elle est très entourée par des écrivains, des intellectuels de renom, des artistes qui viennent saluer sa mère.
Étudiante à la cité universitaire Jean Zay d’Antony, elle court aux représentations théâtrales
de Jean Vilar au TNP qui réalise le souhait de son père de rendre le théâtre populaire, en bas
du boulevard saint Michel, elle fouille les rayons de la librairie « la joie de lire » de François
Maspero, marquée politiquement à gauche.
Elle lit les ouvrages publiés par « les éditions de minuit » contre la guerre d’Algérie ; elle se passionne pour les « poètes d’aujourd’hui » publiés par Seghers.
Lorsqu’elle ouvre une librairie «les temps modernes » avec l’autorisation de Jean Paul Sartre; elleinviteàdesrencontres-débatsavecleslecteursetleslectriceslesécrivainset écrivaines - ne pouvant donner tous les noms, je cite celles et ceux qui sont venus plusieurs fois -MarianneAlphand, LucieAubrac, PierreBergounioux, HélèneCadou,AndréeChedid, MarieDarrieussecq, MichelleDesbordes, MargueriteDuras, JeanEchenoz, AnnieErnaux, Edouard Glissant, Jean-Marie Gustave le Clezio, PierreMichon, JeanBenoit Puech, Pascal Quignard, Antoine Volodine et bien d’autres.
Mais sa vie a aussi été marquée par la défense de la mémoire de son père 1940 c’est le drame comme vous le savez, son père est parti avec Georges Mandel, Pierre Mendes–France et d’autres vers l’Afrique du Nord, où l’armée n’est pas défaite, pour y continuer le combat contre l’envahisseur nazi.
Mais, entretemps, Pétain a pris le pouvoir et les fait arrêter; Jean Zay sera jugé et condamné à une peine de bagne pour trahison; on l’enferme d’abord à Marseille dans les pires conditions puis à la prison de Riom.
Madeleine
Zay son épouse et ses deux filles (Hélène est née en 1940) habiteront Riom et tous les jours, de1942à1944, tant qu’elles auront l’autorisation, rendront visite à Jean Zay dans sa cellule.
C’est dire que la petite enfance de Catherine est marquée de l’empreinte de l’enfermement de son père.
En Juin1944, Jean Zay est extrait de sa cellule par trois hommes qui se présentent comme des maquisards; en fait ce sont trois miliciens qui agissent sur ordre et qu'ils assassineront dans la carrière de Moles cachant son corps par un éboulis de rochers.
En 1946 seulement on le retrouvera et l’identifiera.
Les combats de sa mère puis ceux de Catherine seront menés pour, non seulement restaurer la vérité, mais surtout pour que la mémoire de Jean Zay soit honorée comme il se doit pour le travail conséquent qu’il a réalisé durant son ministère.
Vous comprendrez dans ces conditions que les livres de Barrès, de Maurras, de Céline, entre autres, n’aient pas occupé une place de choix dans les rayons de sa librairie.
Pour finir j’ajouterai que, dans ce salon de l’Hôtel de ville de Vichy, ont sans doute paradé Joseph Darnand, en grand uniforme, le chef de la milice, le titulaire du ministère de l’intérieur, le fanatique d’extrême-droite qui a décidé de l’assassinat de Jean Zay, Joseph Barthélémy le ministre de la justice qui l’a laissé croupir en prison, René Bousquet tout heureux de la chasse aux juifs, Marionnet inspecteur général au maintien de l’ordre et Maret le directeur adjoint de l’administration pénitentiaire, homme de confiance de Darnand qui, en 1944, brimade indigne, a interdit les visites de Madeleine Zay et de ses filles.
Les uns comme les autres, ne pouvaient pas ne pas être au courant de ce qui se tramait contre Jean Zay, contre Victor et Hélène Basch, contre Georges Mandel …
Que, ce soir, dans ce même salon, le nom de Zay puisse être honoré en lui dédiant le concert d’un quintette de cordes aurait rempli de joie le cœur de Catherine.
Contexte de ce discours : https://www.musiquesvivantes.com/evenements/debussy-vaughan-williams-dvorak/ sur une invitation de Michèle Déplat, notre excellente directrice de notre associations Musiques Vivantes dont je défends l'écusson sur Linkedin !!!
Christian de Montlibert étant un membre très actif de cette association, ainsi qu'un auditeur assidu !!!
Ce livre reprend les textes politiques que l’auteur a pu diffuser depuis une trentaine d’années, alors que vient de se développer une mobilisation collective de grande ampleur contre la prolongation à 64 ans de l’âge légal de départ en retraite.
De fait dans l’augmentation de la durée de la vie professionnelle se formule crûment la volonté des classes possédant le capital de maintenir leurs profits. La diminution du nombre d’enfants et, plus encore, la prolongation de la durée des périodes de formation de la jeunesse diminuent automatiquement la masse des travailleurs disponibles donc la possibilité du profit.
L’appel à une population immigrée, comme l’auraient souhaité des politiques néolibérales favorables à la libre circulation des salariés, aurait pu être une solution, si elle n’avait été écartée par des politiques néoconservatrices.
Restait alors, pour au moins maintenir le volume de la population, à prolonger la durée de la vie professionnelle, ce que vise le projet de loi sur les retraites au bénéfice des classes dominantes.
Cette dimension des rapports conflictuels entre les classes sociales structure l’ensemble de cet ouvrage.
https://editions-croquant.org/hors-collection/1001-trois-decennies-de-prises-de-position.html
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Le titre de ce billet vient de l'agrégat de la citation authentique d'un instructeur de Jean de Lattre de Tassigny : "Monsieur Jean de Lattre de Tassigny de corvée de chiotte" (Jean de Lattre ne répondant aux ordres sous le nom Jean Tassigny) et "les cons çà ose tout, c'est même à çà qu'on les reconnait" https://www.youtube.com/watch?v=EeO1JqBZ6kI&ab_channel=432hz puisque j'ai osé et j'ose toujours, resté abonné après 6 mois de suspension de mes droits au participatif de Mediapart https://presite.mediapart.fr/contenu/le-projet.html
Via Linkedin j'ai reçu une chaleureuse félicitation de notre excellent maire Frédéric Aguilera pour les liens, parfois taquins comme, par exemple, je lui suggère de remplacer la francisque qui défigure la partie gauche de la façade de notre hôtel de ville, par un profil de Jean Zay et de remplacer la francisque de droite par le profil d'Albert Londres 😉...
Cela va sans dire, mais va mieux en le disant, je travaille en collaboration étroite avec notre académicien Frédéric Fossaert https://www.academiedevichy.fr/membres/frédéric-fossaert/ en compagnie de Christian de Montlibert, jeudi prochain à 17h30 au passage Gibion en suppliant Christian de faire en sorte que de militer, son cœur ne s'arrête pas !!!
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ET PUIS UN JOUR LE MESSAGE QUE CHRISTIAN DE MONTLIBERT ATTENDIIONS NOUS EST ARRIVÉ !!!
22/07/2024 09:33 Par Louis Bulidon
Jean Zay fait parti de ces quatre grands hommes d'Etat qui furent l'honneur de la France sous la 3ème et 4ème République et dont les noms sont Georges Mandel lui aussi assassiné par la milice, Léon Blum et Pierre Mendes France.
Orléans la ville de Jean Zay connue pour ses casernes et sa bonne bourgeoisie de province a toujours témoigné de son respect pour la mémoire de ce grand ministre du Front Populaire .
Catherine Zay était toujours discrètement saluée par les orléanais qui la reconnaissaient au point qu'elle s'en trouvait embarrassée. Catherine Zay méritait cet hommage qui n'a pu j'espère échapper à Macron et à son premier ministre.
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Le statut est accessible
relation de 1er niveau· 1er
Maire de Vichy, Président de Vichy Communauté, Vice-Président région Auvergne-Rhône-Alpes
Frédéric Aguilera 21/07/2024 à 10 h 03
Merci pour vos liens
Connu, reconnu et approuvé par notre excellent maire Frédéric Aguilera, nous arriverons à obtenir la couverture de la francisque de gauche par l'effigie de Catherine Zay, le jour où elle rencontra Christian de Montlibert et en couverture de al francisque de droite, nous obtiendrons l'effigie d'Hélène Zay le jour où elle a obtenu le transfert des cendres de Jean Zay au panthéon !!!
LE PROJET : VICHY CAPITALE EUROPÉENNE DE LUTTE CONTRE LE FASCISME A FRANCISQUE EST OUVERT !!!
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A bientôt.
Amitié.