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Billet de blog 28 août 2022

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On a toujours besoin d'André Bitton chez soi !!!

Conférence – débat samedi 17 septembre 2022, 14 h, AGECA, 177, rue de Charonne, 75011, Paris, métro Alexandre Dumas, ligne 2 ou Charonne, ligne 9.

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Conférence - débat. Naufrage de la psychiatrie, où en sommes - nous ? 

Communiqué

Conférence – débat samedi 17 septembre 2022, 14 h, AGECA, 177, rue de Charonne, 75011, Paris, métro Alexandre Dumas, ligne 2 ou Charonne, ligne 9.

Thèmes :

1°) Jurisprudence dans l’aff. Romain Dupuy : vers une judiciarisation des décisions de transfert hors UMD. Avec Me Hélène Lecat, avocate de la famille Dupuy.

2°) Echange avec la Dr Anna Baleige, psychiatre en dissidence.

3°) Mobilisation des psychiatrisés, naufrage de la psychiatrie publique. Où en sommes-nous ?

Synthèse :

  • 1er thème - Pourquoi s’intéresser aux unités pour malades difficiles ?

L’article 64 du code pénal de 1804 précède d’une trentaine d’années la loi du 30 juin 1838 sur l’enfermement des aliénés au point qu’on a pu dire que « la loi du 30 juin 1838 est le décret d'application de l’article 64 du code pénal » (travaux du Groupe information asiles en 1990).

Actuellement il n’est pas anodin d’observer que la réforme de l’irresponsabilité pénale du 25 février 2008, dont le fait divers prétexte a précisément été la tuerie de Pau de décembre 2004 (c’est-à-dire l’affaire Romain Dupuy), a judiciarisé partiellement le placement d’office des pénaux irresponsables. Cette réforme a donc anticipé la judiciarisation des hospitalisations psychiatriques sans consentement, tous régimes confondus, du 5 juillet 2011.

La problématique de l’enfermement et de la prise en charge des pénaux irresponsables reste donc, a l’instar de ce qu’elle était au 19ème siècle, la clé de voute du dispositif psychiatrique.

  • 2ème thème – Entretien avec la Dr Anna Baleige psychiatre dissidente.

Voir la tribune du 6 juin 2022 : « Nos vies valent plus que leur psychiatrie », dont Anna Baleige est rédactrice principale et dont nous avons été co-signataires, ( https://psychiatrie.crpa.asso.fr/816 ). Nous constatons les uns et les autres que nous ne pouvons rien faire de l’intérieur de l’institution avec des professionnels et des tutelles qui ne nous entendent pas. Nous en sommes lassés de cette succession de dialogues de sourds – dingues, de conflits systématiques dont le principe est que les personnes psychiatrisées, comme d’ailleurs les professionnels en dissidence doivent se soumettre ou se démettre.

  • 3ème thème : mobilisation des psychiatrisés – naufrage de la psychiatrie publique.

Nous sommes dans une période où la barbarie institutionnelle est clairement à l’ordre du jour et en cours de régulation – normalisation – régularisation. La contrainte aux soins psychiatriques officielle ou intériorisée est en expansion.

Nous affirmons la « thèse » (au sens d’une théorie) suivante, qui nécessite et une mobilisation et des travaux comparatifs qui doivent ou devraient servir les mobilisations :

A été constituée à bas bruit sous nos latitudes, depuis l’ouverture des institutions psychiatriques dans les années 1970, une "sous-humanité" médicalement assistée par voie d'emprise psychiatrique via des psychotropes légaux. Ces traitements substituant bien souvent des produits stupéfiants. Cette emprise s'est considérablement amplifiée depuis l'ouverture des hôpitaux psychiatriques et s'exerce en population générale, au point que cette deshumanisation par voie de psycho-pharmacopée concerne actuellement plusieurs millions de personnes, généralement en soins libres. Cette même population pouvant être sujette à un chantage à l’enfermement et à un placement sous mesure officielle de contrainte aux soins psychiatriques.

Cette population – dont je fais partie comme tant d’autres - est vue comme infantile d’office, frappée d’incapacités en nombre ahurissantes, ou comme purement et simplement dangereuse. Cette population que nous formons est ainsi un authentique terrain cobaye, sans même que cela soit couvert par les « Comités de protection des personnes » des essais thérapeutiques en bonne et due forme.

Nous le disons très fermement et très calmement, avec bien d’autres, qu’ils soient usagers parents, ou professionnels du terrain : nous ne devons pas laisser faire. Nous ne pouvons pas nous laisser faire. Il en va de notre humanité même.

Au titre de l’insight (c’est-à-dire de l’acceptation de la maladie et des traitements), on nous demande de renoncer à notre humanité même.

Qu’un débat sur cette question se déclenche dans nos rangs, aussi publiquement que possible, nous semble hautement nécessaire.

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2022-06-06 - Tribune - Nos vies valent plus que leur psychiatrie

2022-06-17 La Cour d’appel de Bordeaux maintient Romain Dupuy en UMD

Pour retrouver cet article sur le site du CRPA, cliquer sur ce lien

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CRPA - Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la psychiatrie
Association régie par la loi du 1er juillet 1901 | Réf. n° : W751208044
Président : André Bitton. 14, rue des Tapisseries, 75017, Paris.

Pour nous contacter, cliquer sur ce lien

[1] Le CRPA est adhérent au Réseau européen des (ex) usagers et survivants de la psychiatrie (ENUSP / REUSP).

 😎

A bientôt.

Amitié.

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