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Billet de blog 12 novembre 2025

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La gauche a-t-elle un avenir au Royaume Uni ?

Le Labour s'effondre dans les sondages depuis l'arrivée de Starmer au pouvoir. En mimant la droite, le parti a dynamité sa base sans conquérir de nouveaux électeurs. L'alternative à gauche cherche encore sa voie.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

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Montage Zack Polanski, Jeremy Corbyn, Zarah Sultana © Credit: Official Parliament photos and green Party Group

Lors de la convention annuelle du Labour fin septembre, la nouvelle ministre de l’Intérieur, Shabana Mahmood, a dévoilé une série de conditions inédites pour accéder à la nationalité britannique.

Illustration 2
Shabana Mahmood caricaturée dans l'hebdomadaire de droite The Spectator

Selon sa proposition, la durée de résidence requise serait doublée, passant de cinq à dix années consécutives sur le sol britannique. Durant cette période, aucun recours aux prestations sociales ne serait toléré — à moins d’avoir versé à l’État plus qu’il n’a contribué. Les candidats devraient également n’avoir commis aucun délit, même mineur (les infractions routières seront-elles comptées ? Rien n’est encore précisé), gagner plus que le salaire médian, et surtout justifier d’un engagement bénévole au sein d’associations locales. Autrement dit, si vous travaillez à temps partiel pour élever vos enfants et manquez de temps pour le volontariat, oubliez votre rêve de devenir britannique.

Comme l’avait déjà résumé l'ancienne Première ministre conservatrice Theresa May en 2012, il s’agit bien de créer « un environnement hostile ».

À l’instar de Priti Patel ou Suela Braverman, les ministres de l'intérieur des gouvernements précédents, Mahmood est fille d’immigrés. Pour défendre sa réforme, elle a convoqué son histoire familiale, citant ses parents comme modèle d’intégration. Le message implicite ? Soyez comme eux, ou renoncez à devenir l’un de nous.

Mais derrière le vernis moral, le contenu reprend en partie le plan présenté par les Conservateurs quelques semaines auparavant. Reform qUK fait la course devant et les deux bateaux Labour et Tories rament à sa poursuite.

Les sondages s'enchainent et se ressemblent

Les sondages se succèdent et confirment la tendance observée depuis l’arrivée au pouvoir de Keir Starmer : le parti d’extrême droite progresse et enchaîne les succès.

Certes, il ne compte encore que cinq députés, comme certains me l’ont rappelé à la suite de mon précédent billet. Mais cela revient à oublier que le système uninominal à un tour produit des résultats souvent peu représentatifs de la réalité du pays, tout en rendant possibles des renversements spectaculaires.

En mai dernier, lors d’élections locales couvrant moins de 10 % des circonscriptions, le parti de Nigel Farage est passé de zéro représentant à 677 conseillers sur environ 1 600 sièges à pourvoir, prenant au passage le contrôle de dix municipalités sur vingt-trois. En septembre, un sondage largement commenté est venu confirmer cette dynamique. Selon YouGov pour Sky News, le Labour perdrait les deux tiers de ses députés, retombant à 144 sièges, tandis que Nigel Farage atteindrait 311 sièges, à une dizaine seulement de la majorité absolue. 

Illustration 3
Sondage paru septembre 2025 pour SkyNews, projection de votes en Grande Bretagne © Credit: Vidéo Youtube, copie d'écran

L'histoire du Parti travailliste britannique rappelle qu'il a uniquement connu une seule fois dans son histoire un désastre comparable, passant de 287 sièges en 1929 à 52 sièges lors de la cinglante défaite de 1931

En octobre et novembre, les  sondages de FindOutNow confirment cette tendance baissière, reléguant le Labour derrière les Greens et les Conservateurs.

Illustration 4
Sondage réalisé en novembre 2025 par l'institut FindOutNow

Devant l’ampleur du revirement observé depuis dix-huit mois, on pourrait être tenté de croire à une erreur de sondage. Mais si les chiffres varient, la tendance, elle, ne fait aucun doute : tous pointent dans la même direction pour le Labour de Keir Starmer — et cette direction est décroissante. Surtout, les résultats dans les urnes confirment ce que les enquêtes d’opinion annoncent.

L’exemple de l’élection régionale de Caerphilly, au Pays de Galles, illustre l’ampleur du désastre : le Parti travailliste s'est écroulé, tombant de 46 % en 2021 à 11 % cette fois-ci et perdant le controle de cette circonscription pour la première fois depuis sa création. L’élection a été largement remportée par Plaid Cymru, parti nationaliste gallois de gauche, qui a frôlé la majorité absolue avec 47,4 % des voix. Mais juste derrière, Reform UK a réalisé une percée remarquable, à 36 %.

Le Labour peut-il encore descendre plus bas ? Les prochaines élections générales ne sont pas pour demain, mais l’histoire montre que tout est possible. Le Parti socialiste français, fort de 28,6 % des voix en 2012, n’a recueilli que 1,75 % en 2022.

Keir Starmer avait moqué le score de 202 députés obtenu par son prédécesseur Jeremy Corbyn en 2019, estimant qu’il s’agissait d’un échec historique. Pourtant, Corbyn avait rassemblé 10,3 millions de voix, soit 500 000 de plus que le Labour en 2024. Ce résultat, comparé à tort aux pires heures du parti — les 135 sièges de 1935 — oubliait un détail essentiel : ce score avait été celui de Clement Attlee, figure majeure du mouvement travailliste, parfois considéré comme une sorte de Jean Jaurès britannique.

La question n'est plus si Starmer va partir, mais quand

Pour un Français installé outre-Manche, le spectacle a un air de déjà-vu. En voyant le Labour s’effondrer dans les sondages, difficile de ne pas reconnaître le scénario bien connu du Parti socialiste français : celui du suicide idéologique par mimétisme de droite.

La mécanique est implacable, presque attendue. Lorsqu’un parti de centre gauche adopte le vocabulaire sécuritaire de ses adversaires, parle immigration comme l’extrême droite et croit pouvoir ainsi élargir son électorat, il se condamne. « Les électeurs préfèrent l’original à la copie », rappelait Jean-Marie Le Pen — et la suite lui donne raison. Pourquoi choisir une version édulcorée quand l’original s’assume sans détour ?

C'est l'histoire d'une trahison politique qui se paie cash. Les Français en ont fait l’expérience : la percée du Front national en 1988, Le Pen au second tour en 2002, et désormais le Rassemblement national aux portes du pouvoir. Les Britanniques, eux, sont en train de vivre la même séquence en accéléré.

Le Labour de Keir Starmer a fait ce pari désastreux : se droitiser pour ratisser large. Résultat ? Il n'a pas élargi sa base. Il l'a dynamitée. Ses électeurs traditionnels, ceux qui croyaient encore à une gauche sociale et humaniste, se détournent, dégoûtés ou résignés. Et les autres, ceux qu'il espérait séduire avec sa nouvelle ligne dure, votent Reform UK sans états d'âme.

D’autres Premiers ministres britanniques ont connu une chute de popularité lors de leur premier mandat. On cite souvent Margaret Thatcher. Mais non seulement celle-ci n’a jamais atteint les abysses où se trouve aujourd’hui Keir Starmer, qui détient désormais le record du Premier ministre le plus impopulaire — plus encore que Liz Truss, pourtant restée à Downing Street à peine quarante-quatre jours —, mais elle a surtout été sauvée par la guerre des Malouines, en 1982. Un conflit armé n’est pas vraiment une option enviable pour remonter dans les sondages.

L’impopularité de Thatcher, à l’époque, provenait en grande partie d’un budget d’austérité assorti de hausses d’impôts, deux ans après son arrivée au pouvoir. De quoi faire frémir les stratèges du Labour : dans deux semaines, la Chancelière (Ministre des Finances) Rachel Reeves va présenter son deuxième budget. La conférence de presse de la semaine dernière et l’entretien accordé avant-hier n’avaient qu’un but : préparer l’opinion à des hausses d’impôts. Pour un parti qui a fait campagne en 2024 sur la stabilité fiscale et la promesse de ne pas augmenter les prélèvements, l’exercice relève presque du numéro d’équilibriste. Au lendemain du précédent budget, qui relevait déjà les cotisations, le gouvernement jurait qu’il n’y aurait « plus aucune augmentation d’impôt durant cette législature ». On connaît la suite — et comme disait Jacques Chirac, « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ».

« Tu sais, j’ai rejoint un groupe Facebook de soutien à Keir Starmer. Il en a bien besoin, le pauvre », m’a confié une amie récemment. Difficile de lui donner tort : quoi que fasse Starmer, cela semble se retourner contre lui. Prenez sa dernière idée : introduire une carte d’identité nationale. Avant qu’il ne s’en empare, le soutien public atteignait 57 % (et jusqu’à 80 % en 2004). Depuis son annonce, il est tombé à 30 %. Une performance à sa manière.

La gauche britannique en quête de recomposition

Face à cela, la gauche dite “radicale” semble avoir un boulevard devant elle. Pourtant, elle demeure quasiment absente des sondages.

Les Français ont souvent comparé l'ancien leader du Parti travailliste, Jeremy Corbyn, avec Jean Luc Mélenchon. Tous les deux ont longtemps appartenus à des partis positionnés au centre gauche. Tous les deux inscrivent leur discours dans une critique frontale du capitalisme, avec des programmes de nationalisations, de défense des services publics, de hausse des salaires et de justice sociale. Tous les deux ont connu un important soutien chez les jeunes et auprès de nouveaux électorats, mobilisés par leur rejet des élites et leur volonté de renouveler la vie politique. Et enfin tous les deux ont régulièrement été accusés par leurs adversaires d’antisémitisme ou de tolérer des dérives dans leur mouvement (le fameux islamo-gauchisme).

Lorsque Corbyn a lancé son nouveau parti, en juillet dernier, Le Monde écrivait :

« En rompant avec le Labour, dont il a été le chef, pour donner naissance à un nouveau mouvement politique, Jeremy Corbyn marche dans les pas de Jean-Luc Mélenchon et le revendique.»

En réponse aux félicitations de Mélenchon sur le réseau social X, Corbyn répond:

© Jeremy Corbyn

Mais si, en surface, le parcours de Jeremy Corbyn semble se calquer sur celui du chef de file des “insoumis” français, la réalité est nettement plus nuancée.

Tout d'abord, contrairement à Jean Luc Mélenchon, Corbyn n'a pas claqué la porte de son parti, il en a été chassé. Si le résultat final peut paraître similaire, la méthode diffère profondément. Quelques mois après avoir pris la tête du parti, Keir Starmer l’a suspendu du groupe parlementaire, au motif qu’il refusait d’endosser sans réserve un rapport accusant le Labour d’antisémitisme systémique. Contraint de siéger comme indépendant, Corbyn a finalement été exclu définitivement en 2024, lorsqu’il a annoncé son intention de se représenter malgré tout. Pari risqué — et triomphe personnel : il a été réélu avec un score supérieur à celui de Starmer dans une circonscription voisine.

Autre différence majeure : Corbyn n’est ni un homme de rupture, ni un tribun. Là où Mélenchon s’affirme dans la confrontation, Corbyn a longtemps cherché à réformer le parti de l’intérieur. Il y a passé près de soixante ans, soit presque deux fois plus de temps que Mélenchon au Parti socialiste français. Élu pour la première fois député travailliste en 1983, il incarne une fidélité obstinée au Labour, jusque dans la dissidence.

Si les deux hommes ont pu souffrir de quitter la formation qui les a vus grandir politiquement, Jean-Luc Mélenchon a rapidement bénéficié du soutien du Parti communiste français (PCF). Avec le Parti de Gauche qu’il cofonde, il profite du poids militant et électoral du PCF, renforçant la dynamique de son nouveau mouvement : 11 % à la présidentielle de 2012, près de 20 % en 2017 sous la bannière LFI, et environ 22 % en 2022.

Jeremy Corbyn, lui, se trouve dans une tout autre dynamique. Mélenchon avait 57 ans en 2008 lorsqu’il fonde le Parti de Gauche ; Corbyn a 76 ans aujourd’hui. Il ne dispose d’aucun soutien politique de poids, si ce n’est l’engouement de ses partisans fidèles.

Lorsque Zarah Sultana annonce, le 3 juillet, la création d’un nouveau parti qu’elle co-leadera avec Corbyn, la surprise est réelle. Certes, Sultana, elle aussi suspendue du Labour, s’est fait un nom en dénonçant « 40 ans de thatchérisme », en soutenant la justice climatique et en mettant en avant les inégalités sociales, se positionnant comme l’une des députées les plus à gauche du parti. Pourtant, beaucoup attendaient plutôt Rebecca Long-Bailey, elle aussi exclue du groupe parlementaire l’an passé, candidate malheureuse en 2020 face à Starmer et considérée par de nombreux observateurs comme l’héritière naturelle de Corbyn.

Je n'étais pas le seul surpris, apparemment Corbyn le fut aussi, et désagréablement si l'on en croit les sources du moment. Ce dernier ne semble pas prêt : la veille encore, il déclarait :

« Il y a des groupes indépendants partout dans le pays… il y a une soif d’un point de vue alternatif. Je travaille avec toutes ces personnes. »

Un parti alternatif était donc sur la table, mais l’annonce unilatérale de Sultana complique les discussions et coopérations.

Corbyn mettra 20 jours de plus pour confirmer publiquement son implication dans le nouveau parti, signe qu'il s'est senti contraint d'accepter. Fin juillet, un site web est lancé pour permettre aux sympathisants d'adhérer. Un nom provisoire est adopté : "Your Party" (Votre Parti), en attendant qu'une convention prévue fin novembre ne décide d'une appellation définitive.

Dès le mois suivant, Sultana décide de lancer un portail d’adhésion indépendant, permettant aux partisans de payer leurs cotisations sur un compte séparé de Your Party. Rapidement, la situation dégénère : Sultana se plaint d’être confrontée à un « club de gars sexistes », tandis que Corbyn dénonce des communications non autorisées, demandant sur les réseaux sociaux de ne pas s’inscrire sur la nouvelle plateforme. En septembre, Sultana menace même de poursuivre certains membres en justice, y compris Jeremy Corbyn, au motif d’attaques diffamatoires. Ambiance !

Au final, la menace est abandonnée mais le mal est fait. Les 800 000 livres sterling d’adhésions, désormais sous contrôle exclusif de Sultana, devraient être reversées à Your Party (sous réserve de remboursements demandés par les membres). Le parti reste également en attente des contacts et emails collectés via la plateforme. De son côté, Sultana se positionne désormais comme simple membre du nouveau mouvement.

© Zarah Sultana MP

L’engouement pour “Your Party”, fortement associé à Corbyn, fut immédiat : jusqu’à 800 000 personnes déclarèrent leur intérêt sur la nouvelle plateforme. Mais, au final, Corbyn a annoncé, il y a quelques jours, 50 000 adhérents — un chiffre proche des 60 000 membres des Liberal Democrats (centre), mais loin des 100 000 à 200 000 escomptés.

Ces derniers mois ont été particulièrement difficiles : la confusion née des tensions internes, perceptibles dès le lancement, continue de régner, et l'avenir du parti est encore incertain.

Le futur de la gauche britannique est-il vert ?

Dans mon live "L'Effet Starmer : Comment les Travaillistes sont devenus un pari de droite" j'écrivais à l'été 2024:

"Avec déjà 7 députés sans étiquette, dont l’ancien leader Jeremy Corbyn, ce groupe [d'indépendants] pourrait très vite dépasser en importance le parti écossais SNP (8 députés), Reform UK (5) et les Verts (4). S’ils arrivent à former un groupe commun, cela leur permettra une participation accrue aux débats (souvent organisés selon la taille des groupes) ; ils pourraient aussi s’allier aux 7 députés mis dehors par Starmer. Il y a aussi la possibilité de joindre les Verts, avec qui ils ont déjà travaillé en élaborant des motions communes contre les orientations du gouvernement."

Cette alliance ne s’est pour l’instant pas concrétisée. Pendant ce temps, les Greens, sous la direction de Zack Polanski, se positionnent comme une alternative radicale mais organisée.

Leur nouveau leader — transfuge du parti Liberal Democrat il y a six ans et récemment leader-adjoint des Greens — se définit comme un “éco-populiste”, cherchant à contrer la montée de l'extrémisme de droite en proposant un populisme de gauche centré sur la justice écologique et sociale. Il s’est fait remarquer grâce à son style communicatif très marqué, avec ses discours énergiques et ses vidéos percutantes sur les réseaux sociaux, rappelant un peu ce qu’a fait Mamdani, le tout nouveau maire de New York (comparaison aussi relevé par les Ecologises d'Europe du Nord).

On décèle dans son approche des accents Mélenchonistes : il n’hésite pas à aller au clash avec les médias et suscite un enthousiasme renouvelé, visible dans les sondages. Depuis son élection à la tête des Greens, le score des écologistes a été multiplié par deux et les adhésions ont plus que doublé, atteignant 150 000 membres

Les recompositions politiques ne font sans doute que commencer. Une alliance entre les Greens et Your Party n’est pas à exclure. Polanski se positionne comme radicalement de gauche, mais avec un discours plus nuancé que celui de Your Party (s’il est juif, il ne se définit pas comme sioniste, contrairement à Your Party qui s’affiche clairement antisioniste, et il n’est pas opposé à un débat sur l’appartenance à l’OTAN).

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Polanski et Sultana posant sur une photo à l'occasion du festival The World Transformed en octobre 2025 © Credit: Post on Instagram zarahsultanamp

Très peu d’observateurs imaginent encore Starmer au 10 Downing Street après l’été 2026. La vraie question est plutôt de savoir s’il doit partir avant le désastre annoncé des municipales du printemps 2026, ou après. Et si tel est le cas, qui pour lui succéder ? On évoque Andy Burnham, maire travailliste de Manchester, récemment très critique de la politique actuelle. Mais il n’est guère perçu comme un radical, ce qui en dit long sur la dérive du parti. Et surtout, il n’est pas parlementaire, condition sine qua non pour devenir leader du Labour et chef du gouvernement.

Zack Polanski se montre tout aussi confiant : Starmer "sera parti d'ici mai" et les élections locales du Labour "seront désastreuses" dit-il dans un article de Sky News. En attendant, il ne manque aucune occasion de tacler ses adversaires. Il raille les extravagances du leader des LibDems (celui-ci est notamment arrivé en jet ski lors de la conférence annuelle du parti), qualifie Nigel Farage de charlatan et porte un jugement sans appel sur le Labour de Starmer. Dans le même média il affirme :

« Si les gens voulaient voter pour Nigel Farage, ils voteraient pour Nigel Farage. Qu'est-ce que Keir Starmer pense accomplir en proposant une politique similaire mais édulcorée ? Cela ne plaira à personne, et je pense que c'est pourquoi le Labour s'effondre dans les sondages. »

En attendant, Reform UK n'a qu'à patienter... le Labour lui prépare le terrain.


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débat ce vendredi 14 novembre à partir de 19h30 à la Librairie Tropiques

A noter que je participe à un débat ce vendredi 14 novembre à partir de 19h30 à la Librairie Tropiques intitulé:

Y-A-T-IL ENCORE UNE GAUCHE (à sauver) EN FRANCE ?

À l'occasion de la sortie du livre d'Abdourahman Waberi: Autoportrait avec Mélenchon

Librairie Tropiques, 56 et 63 Rue Raymond Losserand 75014 Paris


Pour aller plus loin, je vous conseille encore une fois (très fortement puisque j’en suis l’auteur !) de vous plonger dans : L’effet Starmer : comment les travaillistes sont devenus un parti de droite, aux éditions Le Bord de l’Eau.
Disponible en stock ou sur commande dans votre librairie préféré

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L'Effet Starmer © Le Bord de l'Eau éditions

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