Avec quelle sérénité le rameau d'olivier
Observe le ciel commencer à blanchir
Sans un cri, sans une prière
Sans trahir de désespoir
Un jour, alors que la lumière obscurcit l'arbre
Le zénith de sa vie sera
Disparu à jamais
Et de là
Une seconde histoire commencera
Une chronique qui n'est plus en or
Un marchandage avec la brume et la moisissure
Et enfin la tige cassée
La chute sur terre, et puis
Un parcours mal conçu
Pour des êtres d'or
Dont le vert natal doit s'élever au-dessus
De l'amour obscène et corrupteur de la terre
Et encore le fruit mûr et la branche
Observent le ciel commencer à blanchir
Sans un cri, sans une prière
Sans trahir de désespoir
Oh courage ! Ne pourrais-tu pas tout aussi bien
Choisir un second lieu de séjour
Non seulement dans cet arbre doré
Mais dans mon cœur effrayé ?
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Tennessee Williams, The Night of the Iguana (la nuit de l'iguane)
,
La version anglaise de ce poème se lit ici:
https://blogs.mediapart.fr/wawa/blog/260124/how-calmly-does-olive-branch
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