Domination et soumission : une symbiose culturelle
La relation entre dominants et dominés ne relève pas uniquement de la force ou de la contrainte. Elle s’installe dans une culture partagée, où la domination devient norme et la soumission, habitude. Cette symbiose sociale est souvent perçue comme naturelle, voire nécessaire, alors qu’elle repose sur des apprentissages et des conditionnements.
• La culture de la domination valorise l’autorité, la hiérarchie, la compétition.
• Celle de la soumission privilégie l’obéissance, la conformité, la délégation.
• Ces deux cultures se répondent et se renforcent mutuellement.
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L’école comme vecteur de reproduction sociale
Loin d’être neutre, l’école est un instrument de reproduction des logiques dominantes. Elle valorise la réussite selon des critères définis par les dominants, au détriment de l’esprit critique et de l’autonomie intellectuelle.
• L’obéissance y est souvent récompensée plus que la pensée autonome.
• Les savoirs enseignés sont rarement interrogés dans leur construction ou leur finalité.
• Les pédagogies alternatives restent marginales et peu soutenues.
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Éveiller le libre arbitre : condition de l’émancipation
Avant toute révolte, il faut une prise de conscience individuelle. Le libre arbitre, endormi par les routines de soumission, doit être réveillé pour permettre une transformation collective.
• L’émancipation commence par une rupture intérieure avec les normes imposées.
• Elle suppose un travail affectif et cognitif sur les conditionnements reçus.
• Elle ne peut être décrétée de l’extérieur : elle se construit par l’expérience.
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Les impasses de la résistance sans alternative
Les mouvements de résistance, lorsqu’ils ne pensent pas des alternatives solides, risquent de reconduire les logiques de domination. Le système électoral républicain, conçu par les dominants, piège les opposants dans une logique de substitution.
• L’élection devient un moyen de remplacer les dominants sans changer les règles.
• Le soutien à des candidats sincères peut involontairement reconduire le système.
• La corruption n’est pas seulement morale : elle est structurelle.
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Vers une démocratie constituante et régulée
Pour sortir du cycle de la domination, il faut imaginer un système démocratique régulé par des règles définies démocratiquement. Ces règles ne doivent pas être imposées d’en haut, mais construites par et pour les citoyens.
• Les ateliers constituants permettent à chacun de devenir acteur des règles du jeu.
• Ils favorisent la maturation collective sur les contrôles du pouvoir.
• Ils déplacent le centre de gravité démocratique vers le citoyen constituant.
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Critique des expériences locales sous contrainte marchande
Les initiatives locales, bien qu’animées par des intentions sincères, sont souvent contraintes par les règles du marché. Elles ne peuvent pas remettre en cause les structures profondes du pouvoir.
• Elles concernent des productions accessoires, dépendantes des industries dominantes.
• Elles doivent s’adapter à des logiques économiques qui les dépassent.
• Elles peinent à incarner une véritable autonomie politique et matérielle.
Notre gouvernance est centralisée et il faudra en passer par une première étape mettant en place un pouvoir centralisé protecteur permettant aux citoyens de définir le modèle décentralisé qu'il voudront mettre en place.
La Constitution Provisoire de Transition et un outil qu'il leur faut comprendre et s'approprier. Elle propose les règles pour éviter les dérives en généralisant le tirage au sort et les contrôles nécessaires.
http://lc.cx/CPT-PDF