Une démocratie de pacotille
La crise sanitaire n’a pas seulement révélé des fragilités logistiques ou médicales. Elle a mis à nu une architecture politique fondée sur la peur, l’opacité et la disqualification du dissensus. Derrière les injonctions sanitaires, c’est une démocratie formelle qui s’est muée en régime d’exception, où le Conseil de défense a remplacé le débat parlementaire, et où la censure algorithmique a supplanté la pluralité des voix. Ce texte propose une cartographie des dissymétries morales, juridiques et affectives qui ont traversé cette période, et appelle à une refondation démocratique fondée sur la reconnaissance, la réparation et le débat.
I – Citoyens fautifs, autorités indulgentes
Les citoyens ayant refusé la vaccination ont été suspendus, révoqués, précarisés. Certains ont perdu leur emploi, leur logement, leur dignité professionnelle. En parallèle, les autorités sanitaires, politiques ou médiatiques, qui ont imposé des mesures contestées, ont invoqué la peur, l’urgence, la complexité pour justifier leurs décisions. Cette dissymétrie révèle une inversion du principe de responsabilité : le citoyen est jugé sans appel, l’institution demande indulgence.
• Suspension sans dialogue vs injonction sans contre-pouvoir
• Précarisation individuelle vs justification collective
• Refus de réparation vs appel à la compréhension post-crise
• Disqualification morale vs reconnaissance différée
II – Le Conseil de défense : gouverner dans l’ombre
Le Conseil de défense sanitaire, réuni plus de 30 fois, a opéré dans le secret, hors contrôle parlementaire, sous le régime du secret-défense. Ce dispositif, conçu pour les crises militaires, a été détourné pour gérer une crise sanitaire, suspendant les principes de transparence et de responsabilité démocratique.
• Opacité décisionnelle
• Concentration du pouvoir exécutif
• Absence de débat contradictoire
• Fabrication d’un ennemi invisible justifiant l’exception
III – Censure, disqualification, invisibilisation
La gestion narrative de la crise a reposé sur une censure massive : suppression de contenus critiques, disqualification des voix dissidentes, invisibilisation des trajectoires prudentes. Le débat public a été réduit à des injonctions binaires : pour ou contre la science, pour ou contre la vaccination, excluant toute nuance méthodologique ou éthique.
• Censure algorithmique
• Disqualification morale (complotisme, irresponsabilité)
• Réduction du dissensus
• Effondrement de la pluralité épistémique
IV – Mort sociale et effondrement symbolique
Les effets de la suspension ont été cataclysmiques pour certains : perte de revenus, isolement, troubles psychiques, effondrement identitaire. Des pompiers, des soignants, des citoyens ont été réduits au silence, privés de reconnaissance, parfois poussés à la rupture familiale ou au désespoir.
• Précarisation matérielle
• Isolement social et professionnel
• Humiliation institutionnelle
• Troubles psychiques et perte de sens
V – Morts infligées, deuils empêchés, familles disloquées
Parmi les effets les plus tragiques, les morts infligées à des personnes âgées suspectées d’être infectées, souvent isolées, parfois privées de soins ou de présence familiale, ont marqué un effondrement éthique. Des enterrements en catimini, des diagnostics bâclés, des incitations financières à déclarer des morts "Covid" ont aggravé la fracture entre institutions et citoyens.
• Isolement forcé des personnes âgées
• Refus de soins ou protocoles déshumanisants
• Deuils non ritualisés, familles empêchées
• Blocages transfrontaliers, parents séparés
• Récompenses pour diagnostics Covid, suspicion généralisée
VI – Scolarité, réflexes de soumission et renoncement critique
La crise a aussi affecté les enfants, les familles, les repères cognitifs. Elle a induit des réflexes de soumission, un renoncement au libre arbitre, et une normalisation de la peur comme vecteur de docilité.
• Rupture pédagogique et désengagement scolaire
• Conditionnement comportemental
• Intériorisation de la peur comme norme
• Effondrement du discernement critique
VII – Pour une refondation démocratique par le processus constituant
Ce diagnostic appelle une rupture. Il ne s’agit pas de corriger les dérives d’un système électoral usé, mais de changer de paradigme. Les élections, dans leur forme actuelle, ne sont pas un moment démocratique, mais un rituel de délégation sans contrôle. Ce texte appelle les citoyens à s’approprier un processus constituant, à imaginer une Constitution Provisoire de Transition (CPT), porteuse de contraintes, mais aussi d’émancipation, de résilience et de légitimité collective.
• Formalisation de protocoles de légitimité et de transparence
• Création de capsules citoyennes, lexiques critiques, chartes de reconnaissance
• Réhabilitation du dissensus comme fondement démocratique
• Appropriation du processus constituant comme outil de souveraineté populaire
Conclusion – Reprendre langue, reprendre pouvoir
La démocratie ne se mesure pas à la fréquence des élections, mais à la capacité des citoyens à co-construire les règles du jeu, à refuser les narrations closes, à reconnaître les voix minorées. Ce texte est une invitation à reprendre langue, à refuser l’exception comme norme, et à reconstruire une citoyenneté active, plurielle et légitime. La CPT n’est pas une utopie : c’est une méthode, une matrice, un appel à la souveraineté réelle.
Liens vers la CPT
• Texte PDF de la CPT lc. cx/CPT-PDF
• FAQ sur la CPT lc.cx/FAQ-CPT
• Site officiel de la CPT cpt.wikicratie.fr
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