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Billet de blog 27 octobre 2025

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Quand le vote ne permet pas de choisir

Le vote est souvent présenté comme l’expression ultime de la démocratie. Mais que reste-t-il de ce principe lorsque les options proposées ne reflètent pas la diversité des cadres de pensée ? Ce texte interroge les mécanismes qui transforment le vote en mise en scène du choix.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le vote comme fiction de choix

Un objectif peut être partagé, mais les moyens imposés. – Si tu veux rééquilibrer le régime des retraites. – Mais on ne te propose que de reculer l’âge de départ, alors que tu préfères augmenter les cotisations. – Tu es sommé de choisir entre deux options, dont une seule t’est présentée — le levier est imposé, pas discuté.

Des votes qui additionnent des désaccords de fond

– Tu pourrais voter “contre” la réforme, mais cela te range avec ceux qui refusent tout rééquilibrage. – Tu pourrais voter “pour”, mais cela valide un levier que tu contestes. – Le vote devient une fiction de choix, car il additionne des voix qui ne parlent pas depuis le même paradigme.

Autre exemple : les hausses de salaires déconnectées du réel

– On débat d’augmentations salariales sans parler de leur indexation sur l’inflation. – On ne questionne pas non plus les modalités de création monétaire qui les rendent possibles ou illusoires. – Le débat est réduit à un “oui” ou “non” sur un chiffre, sans discussion sur le cadre économique qui le rend viable ou non.

Typologie des mécanismes de neutralisation

– Ambiguisation des termes avec “réforme”, “effort”, “justice” qui deviennent des coquilles vides. – Dissociation des finalités et des moyens : on impose un levier sans débat sur les alternatives. – Incommensurabilité des votes : les “pour” et les “contre” ne partagent pas la même grammaire politique. – Consentement contraint : on adhère à une mesure non parce qu’on l’approuve, mais parce qu’on refuse pire.

Conclusion : refonder le débat depuis les paradigmes

Le vote n’est pas un agrégat d’opinions — c’est une mise en forme du dissensus. Il ne peut produire de légitimité que si les options proposées respectent les cadres de pensée des citoyens. Sinon, on ne choisit pas — on subit une mise en scène du choix, où le désaccord est neutralisé avant d’être formulé.

Ce n'est pas la vérité qui divise et affaiblit. C'est le refus de la chercher ensemble.
Liens vers la CPT (proposition de Constitution Provisoire de Transition) :
 Le texte : http://lc.cx/CPT-pdf 
Les questions fréquentes : http://lc.cx/FAQ-CPT 
Le site : http://cpt.wikicratie.fr 
Si ce texte vous a interpellé, n’hésitez pas à le commenter ou à le partager. 
Vos retours nourrissent la réflexion collective, il n'y a pas de démocratie sans débats.

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