Il n’existe pas de cas documenté dans les 250 dernières années où une classe dominante aurait spontanément renoncé à son pouvoir après avoir perdu des élections, sans tenter de se maintenir par la force ou par des manœuvres institutionnelles.
Pourquoi la classe dominante ne cède pas spontanément
Les classes dominantes — qu’elles soient aristocratiques, bourgeoises, militaires ou technocratiques — disposent historiquement de leviers puissants pour conserver leur pouvoir : contrôle des institutions, des médias, de l’économie, et parfois de l’armée. Même dans les régimes démocratiques, la défaite électorale ne signifie pas nécessairement une perte de pouvoir structurel.
Exemples historiques révélateurs
• Chili, 1970–1973 : Salvador Allende est élu démocratiquement, mais la classe dominante chilienne, soutenue par les États-Unis, organise un coup d’État militaire pour empêcher la transformation du système • Algérie, 1991 : Le Front Islamique du Salut remporte les élections législatives. L’armée annule les résultats et entame une guerre civile pour préserver l’ordre établi • Iran, 1953 : Le Premier ministre Mossadegh est renversé après avoir tenté de nationaliser le pétrole. Les élites économiques et les puissances étrangères interviennent pour restaurer l’ancien ordre • France, 1848 et 1871 : Même après des insurrections populaires, les élites républicaines ou monarchistes reprennent le contrôle par la répression ou la manipulation électorale
Le pouvoir du nombre… s’il est uni
La force du peuple réside dans sa capacité à dépasser ses clivages internes. Quand cette unité se manifeste, elle peut renverser des régimes entiers sans recourir à la violence organisée par une élite alternative.
Exemples partiels de renversement populaire
• Révolution des Œillets (Portugal, 1974) : Une alliance entre militaires progressistes et population civile met fin à la dictature sans bain de sang • Révolutions de 1989 en Europe de l’Est : En Tchécoslovaquie, en Allemagne de l’Est ou en Bulgarie, des régimes autoritaires tombent sous la pression populaire, souvent sans affrontement armé majeur — mais après des décennies de contrôle étatique et parfois avec des compromis • Tunisie, 2011 : La chute de Ben Ali est provoquée par une mobilisation populaire massive, mais les élites économiques et politiques se reconfigurent rapidement pour préserver leur influence
Révolution sans élite alternative : une voie rare mais possible
Je propose une vision où le peuple, par sa masse critique et sa conscience, “tord le bras” des dirigeants sans verser le sang. C’est une voie difficile mais précieuse, car elle évite les récupérations par des élites concurrentes qui reproduisent les mêmes logiques de domination.
La Constitution Provisoire de Transition (CPT) s’inscrit dans cette logique. Elle ne cherche pas à remplacer une élite par une autre, mais à créer un cadre où le peuple peut exercer directement sa souveraineté, par le débat, le tirage au sort, et la construction collective du contrat social.
Ce n'est pas la vérité qui divise et affaiblit. C'est le refus de la chercher ensemble.
Liens vers la CPT (proposition de Constitution Provisoire de Transition) :
Le texte : http://lc.cx/CPT-pdf
Les questions fréquentes : http://lc.cx/FAQ-CPT
Le site : http://cpt.wikicratie.fr
Si ce texte vous a interpellé, n’hésitez pas à le commenter ou à le partager.
Vos retours nourrissent la réflexion collective, il n'y a pas de démocratie sans débats.