Quand Polanski fait oublier le viol.
Exclusif - Roman Polanski : "On essaie de faire de moi un monstre"
Paris Match, 12/2019
Journaliste : "Ce dont vous parlez, c’est l’affaire Samantha Geimer. Une adolescente de 13 ans qui vous a accusé, en 1977, de l’avoir droguée et violée dans la villa de Jack Nicholson à Hollywood. Vous avez plaidé coupable dans cette affaire, puis dans votre autobiographie, parue en 1984, vous avez écrit avoir été condamné “pour avoir fait l’amour”. Regrettez-vous cela aussi ?
Polanski : Ce n’est pas Samantha mais le procureur qui m’a accusé de ces délits, et je n’ai jamais plaidé coupable pour ces chefs d’accusation. J’ai plaidé coupable pour un rapport illicite avec une mineure. Samantha et moi seuls savons ce qui s’est passé ce jour-là. Je ne veux plus y revenir.
Le témoignage de Samantha Geimer :
"Elle continue : « J’étais prête à pleurer, je lui disais : “Non. Je t’en prie. Arrête.” » Samantha Geimer affirme qu’avant Roman Polanski, elle avait eu des rapports sexuels deux fois. D’après elle, le réalisateur la pénètre alors dans son vagin, lui demande pendant qu’il la pénètre la date de ses dernières règles. Elle répond qu’elle ne sait pas. Il lui demande de faire un effort, relate-t-elle. Elle répète qu’elle ne sait pas. Alors, il aurait changé de stratégie, d’après son récit, il lui aurait demandé si elle ne voulait pas qu’il la prenne « par derrière », ce à quoi elle a répondu « non », assure-t-elle. Il l’aurait tout de même pénétrée analement, selon elle."