Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
Retour sur un article de l'économiste Jacques Sapir, spécialiste du monde russe, paru en décembre dernier. Pour Sapir, la déstabilisation du régime par les nazis de Svoboda ne fait aucun doute et ce mouvement n'est représentatif que d'une minorité d'Ukrainiens.
Le gouvernement ukrainien est certes corrompu, mais il a été démocratiquement élu, et nul n’a contesté cette élection. Une partie de la population ukrainienne est révoltée par la corruption endémique dans le pays, et on la comprend. Mais, aujourd’hui, elle est prise en otage par des ultra-nationalistes qui cherchent l’affrontement à tout prix avec le pouvoir. Telle est la réalité de la tragédie qui se joue sous nos yeux à Kiev. Un mouvement minoritaire a été capturé par une extrême-droite fascisante. Cela n’excuse nullement le comportement du gouvernement. Mais, au-delà de l’émotion qui peut être justifiée, il faut savoir raison garder. Les gouvernements européens portent aussi une part importante de responsabilité dans les événements de Kiev. Il faudra s’en souvenir.
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