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National bolchévisme, rouge-brun : historique d'un concept

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Variante d'une vieille antienne, celle des "extrêmes qui se rejoignent", visant à valider la parole centriste comme la seule raisonnable, la théorie du "rouge-brun" fait partie du corpus idéologique de la rédaction de plusieurs médias "de gauche", tels que Libération ou Mediapart. Mais loin de conduire à la classification politique rigoureuse d'une réalité, ce concept vise souvent à stigmatiser la parole dissidente, en généralisant à partir de cas particuliers et en recherchant des liens entre différents réseaux selon une méthodologie hasardeuse et complotiste.

Reprise d'un article de la revue "Réflexes", paru en 1993.

Le rapprochement bruns-rouges est un remake des années 1930. Rappelons-nous Doriot, le national-populiste qui se séparait du PC pour fonder le PPF (Parti populaire français) et allait devenir collaborateur des nazis.

Le « scoop » journalistique de F. Bonnet de Libération découvrant (il était temps) les « compagnons de route de la galaxie nationale-bolchevik » a pour but de démontrer que « le communisme est vraiment pourri puisqu’il n’hésite pas à s’allier au fascisme » et accessoirement « qu’extrême gauche et extrême droite, c’est pareil ».

En 1990 déjà, un certain C. Bourseiller (acteur et journaliste, paraît-il), renvoyait dos à dos extrême droite et extrême gauche dans un livre s’intitulant Les ennemis du système.
De tels amalgames font peu de cas des dialogues établis entre l’extrême droite et les intellectuels de gauche et encore moins des évolutions idéologiques et politiques du Parti socialiste au pouvoir depuis dix ans (notamment sur l’immigration, la sécurité, le libéralisme...). Il est vrai qu’il serait gênant de dénoncer ses petits camarades.

On pourrait ajouter aujourd'hui la manière décomplexée dont le pouvoir socialiste et les mêmes médias qui dénoncent les "rouges-bruns" acceptent de soutenir la prise de pouvoir autoritaire en Ukraine et le gouvernement qui en est issu, composé de ministres nazis.

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