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Billet de blog 11 août 2024

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Génocide à Gaza et complicité internationale

Le droit international bafoué, le droit d’exterminer un peuple sans défense

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**Une tragédie humaine au cœur de l’effondrement impérial**

L'extermination systématique à Gaza incarne une tragédie humaine majeure, où le peuple palestinien subit des conditions extrêmement dures sous l'occupation et le blocus, en l'absence flagrante de justice internationale. Ce contexte s'explique par plusieurs facteurs.

Tout d'abord, il y a une dualité flagrante dans les standards internationaux : le traitement des crises varie selon les intérêts politiques et économiques des grandes puissances, ce qui mène à l'ignorance des souffrances des peuples opprimés, comme les Palestiniens. Cette situation est exacerbée par la paralysie du système international : des institutions comme l'ONU sont souvent inefficaces à cause des complexités du système mondial, permettant aux nations influentes d'empêcher ou de bloquer l'exécution des résolutions qui pourraient protéger les droits du peuple palestinien.

Ensuite, les intérêts géopolitiques jouent un rôle crucial. Le Moyen-Orient a une importance stratégique majeure, et les grandes puissances sont souvent plus préoccupées par la préservation de leurs intérêts que par la fin de l'injustice et de l'occupation. Cette situation est aggravée par la faiblesse de la représentation arabe et islamique, qui n'a pas réussi à unifier une position solide en défense de la cause palestinienne, laissant les Palestiniens seuls face à une machine de guerre et de répression.

Un témoignage éclairant de cette dynamique vient de Jonathan Cook, un journaliste britannique qui a vécu en Israël pendant 20 ans. Dans un article publié le 26 juillet dans la revue *Middle East Eye*, Cook fait une observation frappante : « Tout empire s’effondre. Son effondrement devient inévitable dès que ses dirigeants perdent toute idée de l’absurdité et de l’horreur qu’ils infligent. » Il illustre ce propos en décrivant la réception triomphale de Benjamin Netanyahou au Congrès américain. Cook souligne le paradoxe de voir Netanyahou acclamé aux États-Unis alors même qu’il est une figure controversée en Israël et qu’il est responsable de la mort de milliers de Palestiniens.

Cook décrit une scène absurde où Netanyahou, responsable d’une destruction massive à Gaza et accusé de crimes contre l’humanité, est accueilli comme un héros par les représentants américains. Il dénonce le fait que l’horreur infligée par l’empire américain, à travers son soutien inconditionnel à Israël, est non seulement ignorée mais même glorifiée dans les cercles du pouvoir. Cette glorification de la barbarie coloniale est, selon Cook, un signe de l'aveuglement impérial qui précède inévitablement la chute.

Avec le temps, la violence quotidienne subie par les Palestiniens est devenue un état de fait accepté par le monde, ne suscitant plus l'urgence d'une intervention. Cette normalisation de la souffrance reflète l'échec du système international à protéger les droits humains fondamentaux, notamment face aux forces d'occupation et de répression.

En réalité, le problème ne réside pas seulement dans l'absence ou la faiblesse des lois internationales, mais dans l'écart profond entre ces lois et leur application concrète. Bien que le droit international soutienne les droits du peuple palestinien, y compris le droit à l'autodétermination et à la fin du colonialisme, ces principes restent souvent lettre morte faute de volonté politique pour les mettre en œuvre.

L'histoire montre que les peuples sous occupation et oppression n'ont obtenu leur liberté qu'à travers une lutte longue et continue, où la force s'est souvent avérée déterminante pour imposer leurs droits. Dans le cas de la Palestine, il est de plus en plus évident que compter sur des puissances extérieures ou attendre une intervention internationale efficace est irréaliste. La libération du colonialisme, en particulier face à une entité aussi enracinée que celle du sionisme, nécessite une résistance globale sur tous les fronts : politique, économique et militaire, soutenue par la lutte continue des peuples opprimés.

Pour que la justice puisse prévaloir, il est impératif de redéfinir les rapports de force sur le terrain, car l'occupation ne recule que devant une force qui lui impose la reconnaissance des droits des autres. Ainsi, la construction de mouvements de libération puissants et cohérents est essentielle pour faire face à l'occupation et la contraindre à se retirer, appuyée par une volonté internationale de rejeter toutes formes de colonialisme.

yahya yachaoui

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