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Billet de blog 22 décembre 2024

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Manifeste pour l’Humanité : Poétique, Philosophique, Politique

Face aux drames qui déchirent la Palestine, la Syrie, le Liban, le Yémen et l’Irak, il est impératif de rappeler que toute parole humaine, qu’elle soit poétique, philosophique ou politique, perd sa valeur si elle ne condamne pas sans détour le génocide et les crimes contre les civils. Le silence n’est plus une option.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous, héritiers de la parole libre et de la pensée insoumise, déclarons que toute poésie qui prétend au souffle de l’universel, toute philosophie qui se veut miroir de la vérité, et toute politique qui aspire à la justice, doivent se lever pour condamner, sans détour ni équivoque, les ombres du génocide et de la barbarie, où qu’elles s’étendent.

Là où la terre hurle sous le poids des corps exilés, là où les cendres des maisons embrassent le vent, là où les enfants sont privés de rires et de demain, l’humanité vacille et l’esprit s’effondre.

Comment pourrions-nous être poètes si nous détournons les yeux devant les ruines de la Palestine ?

Comment pourrions-nous être philosophes si nous nous taisons devant les cris des mères en Syrie, au Liban, au Yémen ou en Irak ?

Comment pourrions-nous être politiques si nous ne mettons pas en cause les logiques de mort et de domination, celles qui effacent des villages et brisent des peuples ?

Nous affirmons ici que le génocide en Palestine, œuvre d’un colonialisme sioniste insatiable, est une insulte à toute idée de civilisation. Il est une plaie ouverte qui saigne les idéaux mêmes de liberté et d’égalité.

Nous dénonçons les attaques sur les civils en Syrie, au Liban, au Yémen, en Irak, orchestrées par des intérêts géopolitiques cyniques, qui transforment des vies humaines en chiffres froids dans des rapports de domination.

Nous proclamons que la poésie n’a de sens que lorsqu’elle porte la voix des sans-voix, que la philosophie n’a d’éthique que lorsqu’elle éclaire les marges obscurcies, et que la politique n’a de dignité que lorsqu’elle prend parti pour les opprimés contre les oppresseurs.

Être poète, c’est inscrire dans l’éternité le nom des disparus.

Être philosophe, c’est révéler les structures d’injustice et les démanteler par la pensée.

Être politique, c’est agir, ici et maintenant, pour que cessent les massacres et que l’humanité retrouve son visage.

Nous appelons les poètes à tisser leurs vers comme des armes contre le silence complice.

Nous appelons les philosophes à refuser les abstractions qui occultent la douleur des corps et des âmes.

Nous appelons les politiques à rejeter les alliances qui trahissent les principes de justice et de paix.

Car il n’y a de liberté véritable que dans le refus absolu de l’oppression.

Il n’y a de beauté que dans la lutte contre la laideur de la guerre et du génocide.

Il n’y a d’humanité que dans la solidarité avec ceux que l’Histoire voudrait effacer.

Nous faisons serment, ici, de porter dans nos voix et dans nos actes l’indignation des peuples brisés.

Nous portons la Palestine dans nos poèmes.

Nous portons la Syrie, le Liban, le Yémen, l’Irak dans nos pensées.

Nous portons l’humanité dans nos combats.

Et à ceux qui prônent le silence ou la neutralité face à l’injustice, nous rappelons ces mots :

“Ne rien dire, c’est mourir deux fois.”

Pour que la poésie respire,

Pour que la philosophie éclaire,

Pour que la politique libère,

Levons-nous. Maintenant. Ensemble.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.