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Billet de blog 29 mars 2025

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Le Grand Pogrome du Makhzen : Pamphlet contre l’État policier et ses larbins

Un régime policier ne vit que par la peur, la calomnie et la répression. Des services de renseignement aux juges aux ordres, des médias de propagande aux baltajis de l’ombre, chaque rouage broie la dissidence et orchestre le pogrome anti-information. Mais jusqu’à quand ? enfin de camp ?

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce pamphlet démonte la pyramide du pouvoir, de ses larbins médiatiques à ses tortionnaires masqués, et pose la seule question qui vaille : quand la peur changera-t-elle de camp??


Ah ! L’État ! La pyramide immuable, son socle fangeux, ses petits nervis, ses scribouillards de latrines, ses exécutants sans âme, jusqu’au sommet où trône l’autocrate, visage impassible et mains souillées. Ce n’est plus un régime, c’est une industrie du mensonge, une manufacture de la peur, où chaque rouage huile sa propre servitude en broyant la dignité des autres.

Regardez-moi ces larbins, ces petits kapos de bureau, alignés dans leurs tanières comme des hyènes affamées. On leur donne une niche, une mission : aboyer à heure fixe sur l’ennemi désigné. Aujourd’hui, c’est un journaliste, demain ce sera un opposant, après-demain une femme trop libre, un enfant trop curieux, un vieillard qui n’a pas courbé l’échine. Une meute servile, dressée à flairer l’odeur du sang, la langue pendante, les babines éclaboussées de fiel.

Et qui sont les chefs d’orchestre ? Ces généraux de la calomnie, ces chefs de meute en costume trois-pièces, ces fonctionnaires de l’infamie ? Voilà les véritables artisans du pogrome anti-information. Une presse aux ordres, née dans la fange et prospérant sur les immondices, vomissant chaque jour son torrent de diffamation. L’intelligence a déserté, l’honneur aussi. Il ne reste que la haine, vendue au kilo sur les écrans à peine plus propres que des pissotières.

Mais allons plus loin. Décortiquons la mécanique de l’oppression, exposons ses rouages, mettons des noms sur ces mains invisibles qui étranglent et salissent.

1. Le cerveau invisible – DGED

Officiellement, la Direction générale des études et de la documentation (DGED) est un service de renseignement extérieur. Officieusement, elle infiltre tout : partis, syndicats, universités, médias. Elle veille au grain, surveille les têtes qui dépassent, orchestre des campagnes de diffamation bien calibrées. Son patron, Mohamed Yassine Mansouri, ex-compagnon d’école du monarque, est le garant de cette police de l’ombre, silencieuse mais implacable.

2. Le bras armé – DGSN/DST

Sous les ordres d’Abdellatif Hammouchi, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la Direction de la surveillance du territoire (DST) sont le glaive et la matraque.
    •    La DGSN, police de façade, maintient l’ordre, surveille, arrête.
    •    La DST, plus vicieuse, infiltre, manipule, exécute les basses œuvres.

Qui se retrouve dans leurs filets ? Journalistes, militants, simples citoyens trop bavards. On les surveille, on les neutralise, et si ça ne suffit pas, on les livre à la justice aux ordres.

3. Les charognards médiatiques – La presse aux ordres

Un État policier ne se contente pas d’intimider, il salit. Pour cela, il a besoin de chiens de garde déguisés en journalistes, de torchons médiatiques prêts à salir, insulter, diffamer. Parmi eux :
    •    Idriss Chahtane (Al Michaal, Chouf TV), larbin dévoué, expert en basses besognes.
    •    Ahmed Charai, pseudo-patron de presse, instrument du régime dans la manipulation de l’opinion internationale.
    •    Hespress, Le360, Barlamane, sites-vitrine du Makhzen, où la calomnie devient information et où l’on vomit l’infamie sous couvert d’analyses “sérieuses”.

4. Les exécutants de l’ombre – Indics, taupes et juges serviles

Le régime tient par la trahison et la délation. Des indics partout, jusque dans les syndicats, jusque dans les amphis. On infiltre, on fiche, on balance. Et quand l’appareil judiciaire entre en scène, il se charge de légitimer l’arbitraire.

Des juges ? Non, des automates en robe noire, qui appliquent la volonté du pouvoir sans broncher. Une condamnation à rédiger ? On leur tend le dossier, ils signent sans lire.

5. L’ersatz policier – La milice auxiliaire

En plus des forces officielles, il y a ces ombres en civil, ces hommes de main sans matricule, envoyés briser les foules, disperser les rassemblements, terroriser les contestataires.
    •    Les Baltajis, des brutes payées pour semer la terreur.
    •    Les “experts” télévisés, propagandistes d’État déguisés en analystes.
    •    Les juges aux ordres, serviteurs du glaive, garants que chaque accusation fabriquée mène à une condamnation “légale”.

Un système verrouillé… jusqu’à quand ?

Ce réseau pyramidal repose sur la peur, la corruption et la manipulation. Mais chaque régime policier croit être éternel… jusqu’au jour où la peur change de camp.

Messieurs les tortionnaires, messieurs les diffamateurs, messieurs les flics de l’ombre et de la lumière, une seule question : jusqu’à quand ?

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