Yamine Boudemagh (avatar)

Yamine Boudemagh

Citoyen Hyper-Engagé

Abonné·e de Mediapart

303 Billets

2 Éditions

Billet de blog 2 décembre 2016

Yamine Boudemagh (avatar)

Yamine Boudemagh

Citoyen Hyper-Engagé

Abonné·e de Mediapart

Strauss-Kahn revient !

François Hollande est parti. Il a renvoyé les socialistes à leurs contradictions. Endormis depuis 5 ans, et désormais orphelins, ces derniers réalisent mais un peu tard qu’il leur faut une ligne politique… et un candidat. Or, ils n’ont ni l’un ni l’autre. D’où l’idée de revenir à la stratégie initiale : Dominique Straus-Kahn.

Yamine Boudemagh (avatar)

Yamine Boudemagh

Citoyen Hyper-Engagé

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

En 2011, le scénario était bien huilé. Dominique Strauss-Kahn sonnait comme une évidence : DSK Président !

Un tout petit obstacle l’empêchait de devenir le Président que les médias nous avaient désigné : Le suffrage universel.

Si Dominique Strauss-Kahn était sûr de remporter le second tour, le premier tour posait problème.

Le second tour sanctionne la capacité d’un candidat à rassembler au-delà de son camp. Nul doute que nombre d’électeurs de droite étaient prêts à adouber DSK ; d’autant plus qu’en face, Sarkozy incarnait plus la volonté que la compétence. L’avenir confirmera ce fait.

Le premier tour sanctionne, lui, la capacité du candidat à rassembler son camp. C’était le talon d’Achille de DSK. Aux primaires de 2006, Ségolène Royal lui avait déjà infligé une défaite sans appel : 60,65% contre 20,69 %.

Illustration 2

C’est là que les dirigeants du PS ont trouvé l’idée géniale pour contourner cet obstacle : Des primaires « ouvertes »… pour permettre de contourner le vote militant. L’arnaque était parfaite.

Tout était donc en place pour mettre sur orbite Dominique Strauss-Kahn. Tout ? Non, la dernière tentation de Dominique sera sa dernière tentation politique.

Dans un film contesté, Gérard Depardieu a rendu célèbre la suite du feuilleton.

5 ans plus tard, DSK a été blanchi par la justice.

5 ans plus tard, DSK a toujours 5 ans de plus que Fillon mais une bien plus grande expérience de la finance internationale et une plus grande stature d’homme d’état. Lorsque François Fillon doit s’exprimer sur la taille des rations de frites à la cantine ou le prix des pains au chocolat, Dominique Strauss-kahn conseille des gouvernements étrangers sur la meilleure politique économique à suivre. Dans son tour du monde, peut-on imaginer DSK s’arrêter en France pour nous affubler de ses conseils d’économiste patenté ?

5 ans plus tard, l’arnaque des primaires « ouvertes » est toujours en place pour désigner le  « candidat » du parti. Et l’on n’imagine pas un Benoît Hamon ou même un Arnaud Montebourg contester les compétences de l’ancien directeur du Fonds Monétaire International.

Quant à une possible candidature de Manuel Valls,  chacun connaît les chances d’un premier ministre en exercice de remporter la course à la magistrature suprême. Jospin et Balladur en ont déjà fait les frais. Et cette caricature de Sarkozy a au moins autant de chance que son mentor de disparaître de la vie politique… et pour les mêmes raisons.

Reste Emmanuel Macron, certes plus jeune mais d’autant moins expérimenté. De plus, ce dernier se présente sans parti, donc sans autre relais que les médias. Et Marine le Pen peut d’ores et déjà lui confirmer que ce n’est pas suffisant. Depuis 30 ans, les medias nous vendent sans succès le vote Front National.

Oui, mais les femmes dans tout ça ?

Des esprits pointilleux attireront l’attention sur le vote des femmes. Ce vote supposé pourrait porter préjudice à la candidature de Dominique Strauss-Kahn. Pour pallier cette dangereuse lacune, il ne reste plus à ce dernier que de s’engager pour la parité… et d'installer une femme à Matignon, s’il était élu.

Le nom d’Anne Sinclair serait alors sur toutes les lèvres.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.