Le crime de lèse-majesté est réparé. Frédéric Lefebvre est enfin élu député des français résidant aux Etats-Unis et au Canada.
Nicolas Sarkozy a eu l’excellente idée de créer 11 places de députés pour assurer la représentation des près de deux millions de français résidant à l’étranger. Personne n’est dupe sur les véritables motivations de notre ancien président; mais peu importe les intentions, si le résultat est un surcroît de démocratie dans notre pays.
Seulement voilà, contrairement aux attentes, ce qui aurait du être un raz-de-marée UMP s’est transformé en une vague rose-verte avec l’élection de 7 députés PS et 1 EELV sur 11 possibles.
Pire, Fréderic Lefebvre, porte-parole de l’U.M.P. et de Nicolas Sarkozy et qui se présentait dans la 1ère circonscription des français de l’Etranger face à une totale inconnue était battu avec une large majorité, 54%.

Arrêtons-nous un instant sur ce véritable crime de lèse-majesté perpétré par cette totale inconnue, Corine Narassiguin :
- Frédéric Lefebvre était le candidat légitime de cette élection. Lui faisait partie du sérail. Il est né à Neuilly comme il se doit. Son père était d’extrême-droite comme il se doit. Il est un homme blanc, de 50 ans, avocat comme il se doit (ter). Pourfendeur du mariage pour tous, Frédéric Lefebvre avait pourtant été très en avance sur les mœurs politiques en devenant « assistant parlementaire pour tous » puisqu’il fut en même temps l’assistant parlementaire du couple Patrick Olier-Michelle Alliot-Marie à l’Assemblée. Durant sa mission d’assistant parlementaire, il créera une société de lobbying pour les industries de tabac, d’alcool et des casinos. Neuf ans plus tard, suppléant d’André Santini, il révolutionnera encore les mœurs politiques en devenant député U.M.P. pour suppléer le député Nouveau Centre, fraîchement nommé au gouvernement. Mais deux ans plus tard, il sera obligé de rendre son siège centriste à André Santini quand celui-ci sera débarqué du gouvernement. Chouchou des médias, il sera le porte-parole de Sarkozy durant la campagne présidentielle.

- En face, Corinne Narassiguin réunit toutes les tares de la politique :
Elle a l’outrecuidance d’être une femme.
Elle a le culot d’être de la Réunion.
Elle a l’irrévérence d’être jeune.
Elle a l’impolitesse d’être totalement bilingue anglais quand la plupart des hommes politiques français blancs de 50 ans ânonnent à peine la langue de Shakespeare.
Elle a l’impardonnable défaut d’avoir fait de brillantes études scientifiques à TELECOM Paris et à la prestigieuse université de Londres : U.C.L. quand Frédéric Lefebvre est devenu avocat sans passer l’examen et bien qu’il possède une société de lobbying.
Elle vire même à l’excès lorsqu’elle avoue une brillante carrière dans l’une des plus grandes banques américaines avant de s’être lancée en politique alors que l’homme politique français blanc de 50 ans ne doit sa fortune qu’à sa carrière de politicien professionnel ne sachant pas faire autre chose.
Elle pousse la provocation jusqu’à résider dans le même lieu de résidence que ses électeurs alors que son opposant politique réside à Paris comme il se doit pour prétendre représenter des français dont il ne partage pas le début du commencement des préoccupations locales.
Et là, où je ne peux même plus la défendre, elle peut revendiquer une grande expérience des dossiers qu’elle entend traiter en tant que député des français de l’étranger puisqu’elle a d'abord été un membre élu de l’Assemblée des Français de l’Etranger avant de se porter candidate à la députation de ces mêmes français de l’étranger ; chacun sait pourtant que l’homme politique blanc de 50 ans n’a nul besoin d’une telle expérience pour parler de dossiers dont il ne connaît pas le moindre élément.
Et pourtant, les français de la 1ère circonscription des Français de l’étranger l’ont élue avec une large majorité sans se soucier de la préséance démocratique qui règne en France depuis Louis XVI.
Heureusement les sages du Conseil Constitutionnel ont rectifié cette anomalie démocratique en invalidant son élection. Auparavant, il est vrai, le Conseil Constitutionnel nous avait habitués à valider les élections d'élus de droite même quand des doutes avaient été émis sur leurs comptes de campagne comme ce fut le cas pour Jacques Chirac, Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy ou plus récemment Maurice Leroy.
Heureusement devant le scandale de l’élection de cette jeune femme compétente dans une assemblée d’hommes blancs incompétents, le Conseil Constitutionnel a invalidé l’élection et même interdit à la « roturière » de se représenter. Ainsi l’homme blanc de 50 ans licencié en droit pouvait se représenter et enfin être élu. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes démocratiques.