La France est un pays violent. Son histoire est violente. Son hymne national est violent.
Les journaux télévisés tentent bien de nous démontrer à l’envi et plusieurs fois par jour que ce sont les autres, les violents : les étrangers là-bas ailleurs dans leur pays et parfois même en France. Mais force est d’admettre que les chiffres ne plaident pas en notre faveur.
En France, une femme meurt tous les trois jours des coups de son conjoint; un enfant meurt chaque jour sous les coups de ses parents. Un français sur trois possède une arme à feu. En fait la France est le deuxième pays européen par le nombre d’armes à feu en circulation.
« Sans transition », comme l’on dit dans les journaux télévisés, la France est aussi le pays qui compte le plus de politiques : Un président, 37 ministres, 348 sénateurs, 577 députés, 78 députés européens, 1829 conseillers régionaux, 4026 conseillers généraux, 34 486 maires et 1 481 présidents d'EPCI, 519 417 conseillers municipaux. J’espère n’avoir oublié personne. Je concède bien volontiers que le cumul des mandats, aussi une spécificité française, permet d’atténuer le total de ces nombres édifiants.
Combien, parmi cette noria de « représentants du peuple français », ont fait de la lutte contre la violence ordinaire et quotidienne la priorité de leur action politique ? La réponse donne le vertige. Il fut un temps question d’André Vallini, sénateur de l’Isère et président du conseil général de l’Isère mais n’a-t-il pas été lui même poursuivi pour harcèlement moral ?
Compte tenu de ces données est-il judicieux de dissoudre les groupes de combat et les milices privées ? Une dissolution supprimera certes leur visibilité mais certainement pas la violence qui les anime. Et surtout une telle dissolution rendra plus difficile une surveillance policière.
Etrangement, rien n’a été dit sur l’arme du crime : le poing américain. Comment est-il possible qu’une telle arme soit autorisée à la vente en France ? Contrairement au couteau ou même à l’arme à feu, il n’est pas d’autre utilisation de cette arme que celle qui implique une intention criminelle. Classée catégorie 6, cet arme blanche au prix modique est libre à la vente mais son port et transport seraient interdits. Encore une loi bien étrange de nos politiques qui autorise la vente et l’utilisation forcément criminelle d’un objet mais pas son transport.
Une fois de plus, trop de politiques et pas assez d’humanité derrière ces politiques ! L’homme politique français est à (ré)inventer.