Aujourd’hui, l’extrême-droite est en danger. Et attention, c’est Mélenchon qui mène la charge. Alors l’extrême-droite va voir ce qu’elle va voir. Ouh la la, elle en tremble d’avance.
La France médiatico-politique d’Ayrault à Zezette-épouse-X s’acharne sur… la « jeunesse nationaliste révolutionnaire » soit environ 1500 français, tous déjà fichés à la DCRI. Pendant ce temps-là, l’extrême droite, la vraie, continue de régir la France.

Si l’on nous a donné en pâture les clowns du Front National depuis une trentaine d’année, c’était évidemment pour éviter de parler de l’autre extrême-droite, celle entre autres de la cagoule et des amis de François Mitterrand, des parents de Ségolène Royal ou de François Hollande, des amis de Sarkozy et de la droite décomplexée, celle que l’on découvre dans l’industrie du luxe au détour de dérapages verbaux; en un mot, la seule composante de l’extrême-droite que Jean-Marie Le Pen n’a pas su fédérer au sein de son mouvement. C’est dommage car c’était la seule efficace.
Et d’abord pour en finir avec la légende, le Front National n’a pas d’assise populaire. Aux dernières élections municipales, seule élection démocratique où les médias n’interviennent pas, le Front National a réalisé 0,93% au premier tour et à 0,28% au second tour. Si l’on regarde du coté des cotisations des adhérents, elles s’élevaient à 400 000 euros en 2009. Avec une cotisation qui varie entre 15 et 250 euros, on obtient un nombre d’adhérents qui varie entre 26 667 et… 1600. Le Front National est avant tout le parti des médias. Il n’existe donc que grâce à eux et le financement de l’Etat. C’est d’ailleurs grâce à ce cirque médiatico-politique qu’il a effectivement réussi récemment a triplé le montant des cotisations d’adhérents en passant à un peu plus d’1 million d’euros en 2010 et à 1 406 937 en 2011. Si la tendance est nette, il n’y a pas de quoi s’alarmer. Sans tout le tapage médiatique, le NPA ou Lutte Ouvrière font chacun à peine moins et le Parti Communiste fait le double.
Alors où est donc cette extrême-droite qui nous fait si peur aujourd’hui ?
Il était question des médias. Effectivement, il serait politiquement naïf de nier que le moteur de l’extrême-droite est propulsé par les médias. L’exemple est flagrant aujourd’hui avec ce pauvre Clément Meric qualifié dans les médias nationaux de « militant d’extrême-gauche » comme pour justifier l’action criminelle de son assassin qui serait lui juste un « militant d’extrême-droite ». En quelques sortes, un combat de militants qui aurait mal tourné. C’est encore plus fragrant avec le silence de ces mêmes médias sur l’autre meurtre, pourtant rigoureusement identique et survenu presqu’au même moment : celui de ce pauvre François Noguier. Pire, lorsque la presse locale en fait mention, proximité oblige, le « journaliste » de l’Union, Franck Brenner, se sent obligé de préciser le type (sic) de l’agresseur, « nord-africain » comme il se doit.
Certes beaucoup de médias appartiennent à des marchands d’armes, peu réputés pour leurs idées de gauche. Mais il semble que l’essentiel soit ailleurs. L’extrême-droitisation des médias en France est une conséquence et non une cause.
Dans Le choix de la défaite – Les élites françaises dans les années 1930, le professeur émérite Annie Lacroix-Riz donne une idée de l’ampleur du phénomène. L’extrême-droite issue des milieux monarchiques au lendemain de la révolution française ne mange pas à la cantine du Front National. Elle partage les dîners de la plupart de nos élites politiques et journalistiques.
Banquiers et industriels, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont collaboré avec conviction, bien avant Vichy, à la liquidation des institutions républicaines. On les a retrouvés moins d’une décennie plus tard avec les mêmes convictions pendant la guerre d’Algérie et l’avènement de la cinquième république, née d’un coup d’état de l’extrême-droite. Et Il faut se souvenir du projet de Jean Monnet qui, avant d’être « le père de l’Europe » fut celui d’un « traité d’Union Franco-Britannique » qui faisait de la France un vassal du Royaume-Uni.
L’extrême-droite peut revêtir différentes formes mais il y a une constante qui la révèle toujours : elle agit toujours contre les intérêts français. C’est d’ailleurs pour cacher cet état de fait qu’elle se prétend nationaliste.
Le racisme, l’antisémitisme, la xénophobie, l’islamophobie n’est que le chiffon rouge pour nous empêcher de voir le plan d’ensemble. L’affaire Dreyfus est d’abord et avant tout le fait que l’ensemble de l’Etat-major français collaborait au plus haut niveau avec l’ennemi. Vichy et le putsch d’Alger nous ont montré son vrai visage, réhabilité par Mitterrand dans les années 80.
L’extrême-droite régit notre pays et les bouffons du Front national n’y sont pour rien.