Yamine Boudemagh (avatar)

Yamine Boudemagh

Citoyen Hyper-Engagé

Abonné·e de Mediapart

310 Billets

2 Éditions

Billet de blog 21 décembre 2016

Yamine Boudemagh (avatar)

Yamine Boudemagh

Citoyen Hyper-Engagé

Abonné·e de Mediapart

Un nouveau trophée pour Samir Nasri

De cet article écrit en 2012, il ne reste que la brillance de Samir Nasri qui joue aujourd'hui avec Séville, meilleur club européen après le Real Madrid de Karim Benzema, autre joueur décrié de l'équipe de France.

Yamine Boudemagh (avatar)

Yamine Boudemagh

Citoyen Hyper-Engagé

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Samir Nasri vient de remporter un nouveau trophée, le Community Shield, lors du match qui a opposé son équipe championne d’Angleterre au vainqueur de la Coupe d’Angleterre, Chelsea. Auteur d’une superbe performance, il est à l’origine du second but et a inscrit le troisième qui a offert à Manchester City un trophée qu’elle n’avait jamais remporté.

Samir Nasri confirme ainsi le judicieux choix de carrière de quitter Arsenal avec lequel il n’avait gagné aucun titre pour Manchester City qui lui en a déjà rapporté deux. Après tout, un footballeur n’est jamais jugé que sur les titres qu’il gagne le long de sa carrière.  Le fait qu’il soit aujourd’hui l’un des footballeurs les mieux payés ajoute à la pertinence de cette décision. 

Bien sûr cette réussite exemplaire à 25 ans n’est pas sans susciter des jalousies. Que n’a-t-on entendu sur ce jeune garçon ? Et évidemment c’est en France que l’on pu lire et entendre les insultes les plus dithyrambiques. Au pays du bourgeois gentilhomme, le fait de changer de statut social est très mal perçu.

D’origine algérienne, arabe et musulman donc avec toutes les connotations que cela suppose  au pays de la liberté d’expression raciste, Samir Nasri a de plus le culot d’être issu d’un milieu modeste et marseillais. Le fait que ses revenus soient aujourd’hui supérieurs à ceux de banquiers bon teint ou de « capitaines d’industrie » issus de l’aristocratie française devient carrément insupportable à la volaille qui fait l’opinion. Ce serait aussi drôle qu’une chanson de Souchon si la Fédération Française de Football ne se trouvait pas dans le camp de ses détracteurs.

Au lieu d’être redevable d’un joueur français qui participe au rayonnement du pays, non seulement en Angleterre mais aux quatre coins de la planète football, la FFF et son « not-so-great » président n’ont rien fait pour empêcher le lynchage médiatique dont le joueur fait constamment l’objet. Pire, ils l’ont suspendu pour trois matches, compromettant ainsi les chances de réussite du nouvel entraîneur de l’équipe de France.  Quand la bêtise le dispute à l’incompétence, on est sûr de se trouver sur les traces de la fédération.

Certes nul n’est prophète en son pays et l’histoire de France nous rappelle, si besoin était, que tous les grands hommes de ce pays ont été conspués en leur temps. Mais autant de mesquineries ne cessent d’interpeller sur la pertinence de la théorie de l’évolution.

Is there life on Mars ?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.