On le sait maintenant : L’U.M.P. n’était qu’une union de façade sans véritable fondement commun. Mais qu’en est-il d’une autre union, elle aussi, au cœur de l’actualité : l’Union Européenne ?
La réponse est simple : L’Union Européenne est à l’image de l’U.M.P. !
- Sans leader
- mais en proie à des factions,
- en faillite virtuelle,
- sans culture démocratique,
- sans transparence,
- où le citoyen de base est constamment ignoré et bafoué dans ses droits les plus élémentaires

Les naïfs, identitaires et autres, revendiquent pourtant un socle commun basé sur un illusoire judéo-christianisme et un tout aussi imaginaire héritage grec. Mais les faits sont là, plus têtus que jamais : Cette Europe n’existe pas !
L’Union Européenne n’est rien d’autre qu’un cartel, une association économique dont les deux fondements ne sont ni la religion ni la culture. Ses deux valeurs communes étaient historiquement le charbon et l’acier; Aujourd’hui, son socle commun est la finance, exclusivement.
Il suffit aux naïfs, identitaires ou autres, d’analyser le vote pour l’accession de la Palestine au statut de membre observateur pour s’en convaincre.
Comment dit-on "cacophonie" en Volapuk ?
L’Union Européenne compte 27 pays. Elle s’est même dotée d’un ministre des Affaires étrangères. Avant de donner le résultat du vote européen pays par pays, il est bon de rappeler la position de l’Union Européenne telle que réaffirmée par sa ministre des Affaires Etrangères, la Baronne Catherine Ashton : «The EU has repeatedly expressed its support and wish for Palestine to become a full member of the United Nations as part of a solution to the conflict (…) the EU reiterates its readiness to recognize a Palestinian State when appropriate. » (L’Union Européenne a exprimé maintes fois son soutien et son souhait pour la Palestine de devenir un état membre à part entière des Nations Unies comme un élément de la solution du conflit … l’Union Européenne renouvelle son empressement à reconnaître un état Palestinien au moment opportun)

Tout naïf, identitaires ou autres, suppose donc que cette union judéo-chrétienne, héritière du concept grec de démocratie, fille des Lumières, ait certainement voté à l’unisson; La réalité est hélas cruelle.
Sur les 27 pays, que compte l’Union Européenne, un a voté contre, douze se sont abstenus et quatorze ont voté pour. 14 - 1 ! Il s’agit certes de la même proportion que le reste du monde mais le reste du monde ne prétend pas faire partie d’un même socle de valeurs et religieuses et culturelles.
Ce vote pourrait d’ailleurs être un élément de la solution du conflit qui secoue l’Europe. Il existe bel et bien une différence fondamentale de conception d’un droit aussi imprescriptible que le droit des peuples à disposer d‘eux-mêmes et du respect des résolutions de l’O.N.U., dont la fameuse résolution 181, qui créait de fait, et curieusement aussi un 29 Novembre, un état palestinien… il y a 65ans déjà. Nous n’avons décidemment pas les mêmes valeurs en Europe.
Une Union à 14 : Plus juste, plus honnête... plus riche !
Compte tenu de cette différence fondamentale, ne serait-il pas plus judicieux de restreindre l’Union Européenne aux seuls pays qui respectent et comprennent sa compréhension du Droit International ?
- Tout d’abord parcequ’il n’est pas d’entente économique ni d’ailleurs de contrat international qui ne se base sur un même code juridique.
- Et ensuite parce que revenir à une Union économique de 14 pays qui se comprennent peut se révéler bien plus profitable pour chacun de ces membres. Bien que cette Union ne comprendrait ni l’Allemagne, ni l’Angleterre, pays qui se sont honteusement abstenus, le revenu par habitant de cette union aux valeurs communes en serait bien supérieur ; il passerait de 25 200 Euros à 29 728 Euros (base chiffres 2011). La raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure… d’un point de vue économique. Une Europe à 14 serait plus profitable économiquement mais surtout plus honnête et plus juste d‘un point de vue juridique.
Le coprince Hollande a voté différemment du président Hollande.

Enfin, last but not least, le cas le plus étonnant au sein de cette Europe reste le cas français.
Si le président français est constitutionnellement coprince d’Andorre et de Monaco, force est de constater que le très laïc François Hollande pèse peu face à ses homologues, respectivement l’archevêque Joan Enric Vives i Sicília et Albert II.

Ces deux états, membres à part entière de l’O.N.U., bénéficient donc de ce droit dénié aux Palestiniens : le droit de vote à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Mais étrangement, dans ce cas-ci, le coprince Hollande a voté différemment du président Hollande. François Hollande a toujours été un homme de consensus. Et les deux principautés se sont effectivement abstenues quand la France a voté oui.
Il est curieux d’ailleurs que le Front National n’ait pas relevé cette anomalie : Quoi ! Des cohortes étrangères feraient la loi dans nos foyers ! Il est vrai qu’ils étaient trop occupés à recompter les pains au chocolat de l’U. M.P., objet de la dot de leur futur mariage… Comment ? Vous ne savez pas ? Mais le mariage est désormais pour tous en France.