Même en vacances, Nadine Morano aime à faire parler d’elle. Alors nous avons eu droit à un nouvel épisode de Nadine à la plage…
Sur une plage de France, Nadine Morano exhibait son corps de femme de droite libérée. Soudain, et sous le soleil, un beau mâle musulman au corps bien fait attira son regard acéré. Le bel Adonis amorçait un striptease de plage, certes langoureux, évidemment bien trop rapide au goût de notre Ondine nancéenne. Èmue par les souvenirs télévisuels de l’homme de l’Atlantide, Nadine Morano regardait cet Apollon exotique se diriger seul vers la mer. Avant de plonger et disparaître dans l'eau claire, le bel éphèbe adressait d’affectueux signes de la main. L’avait-il enfin remarquée ? Non, ses signes d’affection étaient pour une autre. Ô rage, ô désespoir…
Qui était donc cette autre, qui osait troubler son paysage dénudé ? Une étrangère !
D’où venait donc cette rivale ? Certainement du sud de Poitiers !
Sacrilège ! Comment osait-elle donc rivaliser avec une compatriote de Jeanne d’Arc, la pucelle de Domremy ? Et puis le prénom Nadine est d’origine arabe, non ? Et si Nadine Morano est née du mauvais côté de la Méditerranée, son nom de famille confirme son origine Maure. Alors pourquoi tant d’ostracisme ?
Et d’abord qu’avait-elle de plus, cette beauté allogène ? …Un voile ! C’était donc ça ! Bon sang mais c’est bien sûr… c’est la laïcité assassinée. Nadine avait la loi pour elle. Pas tout à fait. Le voile n’était pas intégral. La nymphe étrangère ne cachait pas son visage. Alors Nadine n’avait aucune chance.
Honteuse et confuse, jurant mais un peu tard que l’on ne l’y reprendrait plus, Nadine Morano se réfugia dans son confessionnal laïc : Facebook. L’égérie de l’U.M.P. y dénonça sa rivale. Or celle-ci, supposée étrangère, respectait le droit français. Qu’importe, Nadine Morano ferait appel à la fibre nationale de ses congénères qui sont nés quelque part Lorsqu’on choisit de venir en France, Etat de droit, laïc, on se doit de respecter notre culture et la liberté des femmes. Sinon, on va ailleurs !!
Le bikini devenait preuve de nationalité. Fini le biométrique. Une femme française doit se faire désirer. Le désir érigé en valeur nationale au même titre que l’égalité en droit. M. Désir lui même revendiquait cette vision du droit. L’ancien président de SOS RACISME, ancien numéro un du P.S., devenu ministre de Manuel Valls, comprend l’égérie de l’U.M.P.
En France, ne pas respecter l'égalité homme-femme est donc une atteinte à notre culture, cette culture bien de chez nous et pas d'ailleurs basée sur une religion palestinienne, une langue romaine et une philosophie grecque.
Ce combat pour l’égalité homme-femme est un combat que Nadine Morano connaît bien. Nadine Morano est une élue U.M.P. Un parti qui bien qu’en faillite virtuelle préfère payer une amende de plusieurs millions d’Euros plutôt que de respecter la loi de la parité homme-femme aux élections législatives.
On peut imaginer pratiquement tous les partis politiques de France présenter un candidat féminin à l’élection présidentielle ; et beaucoup le font du P.S. de Ségolène Royal, au P.C. de Marie-Georges Buffet en passant par EELV et Eva Joly ou Lutte Ouvrière et Nathalie Artaud voire le Front National de Marine Le Pen.
Tous les partis de France ? Non ! Pas celui de Nadine Moreno. Evidemment. La direction du parti de Nadine Moreno est assurée par un quarteron exclusivement masculin en attendant de confier les rênes du parti à un président qui ne pourra être qu’un homme. Et ce n’est pas près de changer : Sur les douze vice-présidents, on ne compte qu’une seule femme : Rachida Dati.
Rachida Dati est donc la seule femme qui pourrait, selon les statuts de l’UMP, devenir présidente. C’est la définition même d’un vice-président. Certes, personne ne conteste les capacités supérieures d’analyse et de synthèse de Rachida Dati. Mais il faut reconnaître aussi son mérite. Pendant que Nadine Morano délecte son regard sur les corps bien faits de beaux mâles musulmans sur une plage de France, Rachida Dati, seule, se bat pour que l’UMP ne soit pas une atteinte à la culture française.