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Compte tenu du succès mondial de l’évènement, le Qatar gagnerait à organiser un événement commémoratif de leur excellente organisation… au moins jusqu’en 2026, année de la 23ème édition de la coupe du monde en Amérique du Nord.
Et pour rappeler la haute teneur arabe de l’évènement, un match entre le vainqueur de la Coupe Arabe et celui de la Coupe du Monde pourrait être organisé tous les ans le 18 décembre à Doha. Les deux compétitions ont en effet été organisées par le Qatar.
Un match commémoratif Argentine - Algérie
Il opposerait donc l’Argentine, championne du monde en titre à l’Algérie, championne arabe en titre.
Il pourrait être arbitré par Stéphanie Frappart pour commémorer le fait que la coupe du monde au Qatar fut la première à permettre à un trio féminin d’arbitrer un match de coupe du monde masculin.
En l’occurence, il s’agissait du match Allemagne - Costa Rica le 1er décembre dernier.

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L’excellence qatarie
Le Qatar est de toutes évidences l’autre grand vainqueur de la Coupe du Monde. Le petit émirat a démontré d’évidentes qualités dans l’organisation de grands évènements sportifs. Pendant un mois, le Qatar a été le centre du monde sportif.
D’ailleurs, le Qatar a d’ores et déjà obtenu l’organisation de la future coupe d’Asie de football en 2023, ainsi que du championnat du monde de natation la même année et les jeux asiatiques en 2030. Il a toutes les raisons d’espérer l’attribution des jeux olympiques en 2036.
La coupe du monde au Qatar a marqué l’histoire de la compétition, notamment une finale de folie.
Et restera dans les mémoires l’image de Lionel Messi, affublé du bisht, ce long manteau symbole de l’identité arabe, pour recevoir le seul trophée qui manquait à son exceptionnelle carrière.
D’ailleurs, pour préparer ce mondial, le Qatar avait organisé l’année précédente la Coupe Arabe de la FIFA.
Or justement ce qui a marqué cette 22ème édition de la Coupe du Monde, c’est son arabité.

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Une coupe du Monde panarabe
L’Arabie Saoudite, pays emblématique de la nation arabe, reste le seul pays à avoir battu lors de la compétition le futur champion du monde, l’Argentine.
La coupe du monde au Qatar a vu pour la première fois de l’histoire de la compétition une nation arabe atteindre le dernier carré : le Maroc.
Mieux, la finale a vu s‘opposer les deux nations les plus “arabes” de leur continent respectif : la France et l’Argentine.
Une finale panarabe
Si les statistiques ethniques sont interdites en France, il est largement admis que la France possède en Europe la plus large population d’origine arabe. Son histoire, sa géographie, sa culture même explique cet état de fait : 6,5 millions de français d’origine arabe pour une population de 67 millions d’habitants.
Le Brésil est sans conteste en Amérique du Sud, le pays qui compte la plus large population d’origine arabe : 10 millions de brésiliens d’origine arabe pour une population de 214 millions d’habitants.
Et son voisin du nord, le Vénézuela a lui aussi revendiqué l’identité arabe d’une partie non négligeable de sa population : 1,6 millions de vénézuéliens d’origine arabe pour une population de 28,7 millions d’habitants.
Les deux pays sont d’ailleurs membres de la Ligue Arabe avec un statut de pays observateur.
Pour rappel, la Ligue Arabe regroupe les états arabes de notre village planétaire et ses 422 millions d’âmes répartis dans 24 pays.
Cependant, c’est bien en Argentine où la minorité arabe de la population est la plus influente. Si elle n’est pas la plus nombreuse parmi les populations d’origine arabe d’Amérique du Sud, elle représente, avec près de 8% de la population du pays, un poids non négligeable dans le processus de décision politique argentin : 3,5 millions d’argentins d’origine arabe pour une population de 45,8 millions d’habitants.

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Au nord-ouest du pays, dans la province du Catamarca, la famille SAADI domine la vie politique et représente le parti présidentiel.
Plus au sud, dans la province du Neuquén, la famille SAPAG domine le Mouvement du Peuple.
Et l’on se souvient de la rencontre en France, en 1997, entre le président argentin d’origine arabe Carlos MENEM et le plus arabophile des présidents français, Jacques CHIRAC.

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Ces deux pays, Argentine et France, nous ont offert la plus belle finale de coupe du monde de l’histoire de la compétition.
Outre leur minorité arabe, une autre lien unit aussi ces deux pays et c’est de football qu’il s’agit. En effet, avant Zinedine Zidane, le plus grand entraineur français de l’histoire du football était… argentin : il s’appelait Helenio Herrera. Maître du Catenaccio, ce système défensif italien, il remportera entre autres deux coupes d’Europe… et accessoirement 4 Liga et 3 Serie A.

Ayant fait toute sa carrière de joueur professionnel en France, il en obtiendra la nationalité.
L’anecdote veut qu’il ait appris à jouer au football dans un pays arabe : le Maroc, à Casablanca précisément avant d’être transféré à Paris.