On ne peut reprocher à un incompétent d’être incompétent. On peut juste, et on doit, reprocher à celui qui l’a nommé à ce poste de l’avoir nommé à ce poste. On ne pouvait pas reprocher à Domenech son incompétence. On pouvait reprocher au président de la fédération de football de l’avoir nommé à ce poste. Aujourd’hui Domenech est président de la république. Alors on obtient Knysna.
Il a été élu par 20% des électeurs au premier tour et par 38% des électeurs au second tour.
La majorité des électeurs n’a pas voté pour lui. C’est un fait.
Mais la majorité des électeurs n’a pas voté pour un autre candidat.
Ce qui permet à Macron d’exister est la médiocrité de nos représentants politiques.
Macron, président, est venu faire au journal télévisé de 13 heures un interview de premier ministre.
Pourquoi ?
Parce que sa première ministre a révélé son incompétence. On l’a vue à l’Assemblée nationale.
Parce que son ministre du travail a révélé son incompétence. On l’a vu à l’Assemblée nationale.
Quelle est la cause de la crise politique que nous connaissons aujourd’hui ?
L’incompétence des députés.
Nous avons compris que c’est le président qui fixe l’agenda du Parlement. Apparemment, il est seul à l’initiative des lois.
La définition même d'un régime démocratique est la séparation des pouvoirs.
Selon notre constitution, le président préside et le gouvernement gouverne.
Sous le régime Macron, le président gouverne.
Et il gouverne à coups de 49-3.
Or, dans la Constitution, avant le 49-3, il y a le 49-2 : la possibilité pour les députés de censurer ce gouvernement anti-démocratique.
Or, les députés ne votent pratiquement jamais cette motion de censure.
Pourquoi ?
Parce qu’ils sont conscients de leur incompétence, peut-être de leur illégitimité.
Un député est en moyenne élu par 20% des électeurs. 80% des électeurs n’ont pas voté pour lui. Cela ne l’empêche pas de se prétendre député de la nation assemblée.
Faire tomber un gouvernement, c’est prendre le risque de voir l’Assemblée dissoute par le président.
Et c’est donc prendre le risque de se représenter devant les électeurs …. ET DE NE PAS ÊTRE ÉLU.
Donc les députés ont préféré ne pas se soumettre à l’expression de la volonté populaire : les élections législatives. Ils sont pourtant censé être les garants de cette volonté nationale.
Le pouvoir d'un seul
Alors ils acceptent que le budget de la France soit décidé par un seul homme à coups de 49-3.
Cet homme, c’est le président de la république, présenté comme un Mozart de la finance.
Alors parlons finance.
Emmanuel Macon est élu président une première fois en Mai 2017
Le déficit à financer pour 2022 est de 172,6 milliards d'euros,
Le projet de loi de finances pour 2023 a présenté un besoin de financement de l'État de 305,5 milliards d’euros, du fait principalement d’un déficit budgétaire de 158,5 milliards d’euros et de 151,6 milliards d’euros d'amortissement de dette à moyen et long terme venant à échéance en 2023.