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Billet de blog 26 déc. 2022

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Le fils de Trotsky, les kurdes assassinés et le rasoir d’Ockham

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Ockham

 Guillaume d’Ockham était un moine franciscain anglais du XIVe siècle, qui était aussi un philosophe logicien, c’est à dire quelqu’un qui s’efforce de définir les principes généraux d’un raisonnement logique. Wikipédia nous signale qu’il n’était pas en odeur de sainteté du côté de sa hiérarchie religieuse, et que l’ «on voit parfois dans la philosophie d'Ockham la préfiguration de la science moderne, de l'empirisme anglais ainsi que de la philosophie analytique contemporaine, car elle insiste surtout sur les faits et sur le type de raisonnement utilisé dans le discours rationnel, au détriment d'une spéculation métaphysique sur les essences ». Je crois qu’il est en quelque sorte, deux siècles plus tôt, un ancêtre intellectuel de Francis Bacon, qui a parmi les premiers systématisé les principes de la science moderne autour de l’usage de l’expérimentation et des statistiques. La figure de Guillaume d’Ockham a ainsi inspiré à Umberto Eco celle de son héros Guillaume de Baskerville dans son roman Le nom de la rose.

Illustration 1

Ockham est passé à la postérité pour un de ses principes de logique, qui fait partie du bagage fondamental de ce que l’on appelle parfois la zététique, c’est à dire un ensemble de techniques de raisonnement à appliquer pour se faire une idée sur une situation, notamment quand on n’est pas un spécialiste absolu de la question et qu’il y a plusieurs hypothèses concurrentes en présence. Ce principe est connu sous le nom de « rasoir d’Ockham » et dit ceci :

« les hypothèses suffisantes les plus simples doivent être préférées».

Ceux qui veulent approfondir la question pourront le faire avec entre autres cette vidéo :

Zététique : Rasoir d'Ockham © Instant Sceptique


En résumé l’idée générale est que quand on est face à plusieurs hypothèses concurrentes pour expliquer un même phénomène, celle qu’il faut a priori préférer est la plus simple, c’est-à-dire celle qui se suffit à elle-même pour expliquer ce qu’il y a à expliquer et qui n’a pas besoin pour tenir debout de recourir à toute une nouvelle série d’autres hypothèses supplémentaires.

J’avais par exemple proposé d’utiliser ce principe pour trancher le fameux mystère des coquelicots de Privas.

L’assassinat de Léon Sédov, fils de Trostsky

Dans les années 1930, après que Trotsky ait été expulsé d’URSS, les staliniens font la chasse aux trotskystes. Il s’agit d’abord d’expulser ces militants des partis communistes, mais cela se transforme ensuite en une chasse à l’homme pour exécuter les opposants de gauche à la politique de Staline. Le plus célèbre de ces assassinats est celui de Trotsky lui-même le 21 août 1940 par Ramon Mercader, un agent stalinien qui avait réussi à s’infiltrer  dans le milieu des proches de Trotsky au Mexique. On peut également citer les exécutions des militants du POUM pendant la guerre d’Espagne, ou bien encore celles de résistants trotskystes dans le maquis en octobre 1943.Le NKVD avait aussi fait assassiner à Paris en juillet 1938 le trotskyste allemand Rudolf Klement, dont le corps décapité était retrouvé dans la Seine alors qu’une fausse lettre de rupture avec la IVe Internationale était envoyée à des dirigeants trotskystes.

 En février 1938, Léon Sédov, fils de Trotsky et dirigeant actif du mouvement, était hospitalisé à Paris pour une appendicite. L’opération se passe normalement, mais quatre jours plus tard il est retrouvé divaguant dans les couloirs de l’hôpital, avec des accès de fièvre inexpliqués, et il ne survit pas à une deuxième opération.

Longtemps, les trotskystes ont attribué la mort de Sédov aux staliniens, et avec de très bonnes raisons de le faire : le contexte de la chasse aux opposants, mais aussi des éléments factuels comme des liens avec le NKVD d’un personnage de l’entourage de Sédov qui l’avait orienté vers la clinique en question ou bien encore du directeur de la clinique elle-même. En l’état des connaissances, il était, même sans certitude, tout à fait raisonnable de supposer que Léon Sédov avait été victime d’un assassinat politique.

Pourtant, en mars 1983, les médecins - et militants d’extrême-gauche – Jean-Michel Krivine et Marcel-Francis Kahn publiaient dans la revue Les Cahiers Léon Trotsky un article qui proposait une explication alternative : en consultant le dossier médical de Sédov, ils reconnaissent clairement les symptômes d’une péritonite post opératoire connue sous le nom de syndrome du 5e jour, qui n’était pas encore identifiée en 1938 mais qui est connue des médecins depuis. De plus, dans ses Mémoires, Pavel Soudoplatov, l’agent du NKVD chargé de l’élimination des trotskystes et notamment de Trotsky lui-même, s’il reconnaît bien volontiers et revendique tout ce qu’il y a reconnaître dans son parcours de tueur, explique que ses services n’ont pas exécuté Léon Sédov, qu’ils surveillaient pourtant très étroitement.

De nombreux militants trotskystes, et notamment le grand historien Pierre Broué, ont toujours refusé les explications de leur camarade Jean-Michel Krivine et ont tenu à s’accrocher à la thèse de l’assassinat politique. Pourtant si celle-ci paraissait probable voire très probable en 1938, le rasoir d’Ockham incite depuis à la rejeter pour lui préférer l’hypothèse suffisante la plus simple : celle d’une complication post-opératoire mal gérée par un chirurgien de mauvaise réputation, qui a attendu deux jours avant de réopérer Sédov. Cette hypothèse de l’accident médical se suffit à elle-même pour expliquer tout ce qu’il y a à expliquer, même si elle implique d’intégrer des éléments tels que le hasard d’une infection ou la possible incompétence d’un acteur. En sens inverse, maintenir l’hypothèse d’un assassinat politique nécessite d’échafauder tout un réseau de nouvelles hypothèses complémentaires indispensables pour maintenir sa crédibilité – par exemple : comment les tueurs staliniens auraient-ils réussi à créer une complication post-opératoire si particulière ? Pourquoi Soudoplatov, qui admet tout le reste, n’attribue-t-il pas la mort de Sédov à ses services ? etc.

Les assassinats de militants kurdes à Paris

Le 23 décembre, un homme armé a fait irruption rue d’Enghien dans le 10e arrondissement de Paris et s’est livré à une fusillade qui a fait trois morts et blessé plusieurs autres personnes, avant qu’il ne soit neutralisé par les clients d’un salon de coiffure et livré à la police.

Ce type d’événement rappelle les fusillades qui ont eu lieu notamment aux Etats-Unis au cours desquelles un cinglé abreuvé de haine cible une population qu’il déteste avant d’éventuellement se suicider quand il est en bout de course. Le plus souvent, quand une population particulière est ciblée, le cinglé est un homme blanc raciste qui vise spécifiquement des immigrés, des homosexuels ou plus rarement des femmes.

Au moment, où il est arrêté, le tueur de Paris est rapidement identifié, et il est confirmé qu’il s’agit bien d’un raciste, qui venait de sortir de prison 11 jours auparavant, qui avait déjà été condamné pour port d’armes prohibé et violences, et qui avait notamment attaqué au sabre un groupe de migrants. Très vite, des médias diffusent une interview des parents du tueur, qui confirment que leur fils était devenu follement raciste et avait un comportement pathologique.

Pourtant, il se trouve que parmi les victimes de l’attaque, qui a eu lieu près d’un centre culturel kurde, les trois personnes décédées sont une dirigeante du mouvement des femmes kurdes en France en France, un chanteur engagé contre Erdogan, et un homme qui fréquentait habituellement le centre culturel.

Illustration 3
MÎR PERWER #SARYA © CDK-BORDEAUX TV

De plus, l’attaque du 23 décembre a eu lieu presque 10 ans jour pour jour après l’assassinat dans le même quartier de 3 militants du PKK, le parti d’extrême-gauche kurde qui combat pour l’indépendance du kurdistan, et qui s’oppose notamment à l’occupation turque. Dans ce cas, le tueur présumé – il est mort en détention d’une tumeur avant que son procès n’ait pu avoir lieu – était d’origine turque, et l’enquête de la police française avait évoqué une implication des services secrets turcs. Pour le coup, la piste des services secrets turcs reposait sur des éléments solides et apparaissait assez clairement comme la plus probable, comme le rapportait cet article de Médiapart en 2016 ou cet article de Marianne en 2021.

Il est évident que dans une communauté et un mouvement politique à ce point persécutés par différents pays et par leur services secrets, et qui ont pu goûter à maintes reprises dans l’histoire les promesses/trahisons de différents pays impérialistes –la dernière en date étant l’abandon face aux attaques militaires d’Erdogan des kurdes syriens qui avaient à un moment été les seuls à militairement résister à Daesh - , le premier réflexe est de penser à une nouvelle opération de l’Etat turc contre des militants. Il est normal que ce type d’interrogation émerge, et même qu’il fasse l’objet de vérifications sérieuses par les enquêteurs, étant donné le lieu, la date et la personnalité des victimes.

Pour autant, j’ai tout de suite trouvé très imprudent, et comme souvent avec lui assez douteux, le tweet de Mélenchon qui invite à considérer que la piste turque est évidente :

Illustration 5

 Que les militants kurdes, qui vivent effectivement sous la menace mortelle de barbouzes au service d'Erdogan aient le réflexe de brandir cette accusation et aient spontanément du mal à envisager autre chose est très compréhensible.

Mais que Mélenchon embraye et reprenne ça, c'est du travail de politicien. Soit il a des preuves d'une implication turque, et il les avance, soit il garde une prudente réserve et s'en tient à ce qui a été dit du tueur, à savoir que c'est un dingo haineux qui déteste les étrangers. Parce qu’au moment où il tweete, c’est tout ce qu’on a en main, et trois jours après c’est toujours le cas.  Le fait qu'en bon complotiste Mélenchon ne croit pas au hasard, comme il dit dans son tweet,  n'est pas une base suffisante pour lancer des accusations publiques.

Peut-être que l'enquête révélera le fait improbable mais pas complètement impossible que le dingo haineux a été manipulé par des services secrets turcs. Peut-être.

Mais peut-être pas, et même sans doute pas, si l'on postule avec Ockham que l'hypothèse suffisante la plus économe en autres hypothèses est celle qu'il faut privilégier en l'absence d'éléments supplémentaires.
Et dans ce cas, si au final Erdogan n'a rien à voir avec ça, à qui aura profité la sortie devenue mensongère de Mélenchon, si ce n'est à Erdogan lui-même ?

Je trouve ça dingue de prendre de tels risques et d'affirmer des trucs sans savoir. Dans le cas de Mélenchon, ce n'est pas la première fois, loin s'en faut, si l'on se souvient de sa conduite dans la crise sanitaire. On peut penser par exemple à sa visite en Guadeloupe en décembre 2021 au cours de laquelle il croyait savoir que l’exposition au chlordécone augmentait des risques d’accident après une vaccination : il était prêt à tout pour brosser dans le sens du poil une population devenue parano à cause des mensonges dont elle avait été victime.

 Au-delà de la démagogie populiste dont il est coutumier, Mélenchon, comme d’autres à la FI, manifeste à nouveau des dispositions d’esprit qui sont communes mais hypertrophiées par le complotisme, et qui les amènent à exclure d’emblée de leur raisonnement deux éléments pourtant très présents dans le réel en général mais que l’esprit humain a du mal à appréhender :

  • Le hasard
  • L’incohérence et l’irrationalité des acteurs (surtout quand ils sont mentalement dérangés)

Dans la tête des complotistes, rien n’arrive jamais par hasard, et tout correspond toujours à un plan machiavélique toujours parfaitement exécutés par des gens qui maîtrisent complètement ce qu’ils font.

Et ce type de conviction leur fait balancer par-dessus bord le rasoir d’Ockham et multiplier les hypothèses bancales parce que eux pensent que le réel est toujours parfaitement ordonné et ne saurait tolérer le hasard et les incohérences des acteurs.

Ainsi, si le tueur dit qu’il voulait tuer plein d’étrangers, pourquoi ne pas aller plutôt dans un quartier encore plus marqué et peuplé tel que Barbès ?  De ce qui a filtré de la garde à vue, il dit qu’il détestait particulièrement les kurdes, mais on ne comprend pas très bien pourquoi, et ses explications sur le fait que les kurdes de Syrie ont emprisonné les combattants de Daesch au lieu de les exécuter semblent complètement absurdes.

Tout cela est effectivement bizarre… et le réel ne saurait être bizarre, même pas en ce qui concerne un fou dangereux qui a attaqué des migrants avec un sabre. Du coup, confirmons ainsi la piste turque que nous avions posée a priori sans avoir aucun élément factuel pour la soutenir.

On l’a vu avec les attentats du 11 septembre, du Bataclan ou de Charlie-Hebdo : le complotisme se nourrit des bizarreries qui sont celles du réel ou de la « thèse officielle », et s’exonère de la moindre démonstration de sa propre hypothèse, qui a pourtant pour exister besoin de multiplier de nouvelles hypothèses encore plus bizarres.

Par exemple :

1) Si l'Etat turc voulait éliminer ces 3 militants et est vraiment derrière tout ça, pourquoi a-t-il choisi de ne pas faire agir de nuit deux agents à moto, mais de plutôt manipuler un déséquilibré (qui plus est un raciste, dont on imagine qu'un turc ou un kurde, pour lui, ça fait pas trop de différence) ? Parce qu'il trouvait que manipuler un déséquilibré c'est plus facile et beaucoup plus sûr comme mode opératoire ? Parce qu'il voulait que l'on ne sache pas que c'est lui ? Mais du coup ça met moins la pression sur la mouvance militante kurde, ce qui pourrait pourtant être l’objectif majeur de l'Etat turc sur lequel on spécule…
2) Le meurtrier venait de sortir le 12 décembre dernier d'un an de détention provisoire. Du coup, il s'est passé quoi : les services secrets turcs l'ont longuement manipulé pendant un an en taule, ou alors ils l'ont manipulé dans les 11 jours qui ont suivi sa sortie ?

3) Si la date quasi anniversaire du triple assassinat est un élément troublant, en quoi la piste turque rendrait-elle cela moins troublant ?  Parce que du coup, cela oblige à postuler que les services secrets turcs ont inclus dans leur plan secret une logique d’anniversaire ( ?) en se donnant une contrainte supplémentaire de date pour agir, une contrainte dont on ne voit pas très bien ce qu’elle leur apporte ni pourquoi ils ne l’ont pas complètement respectée en n'agissant pas précisément jour pour jour et en ciblant plutôt le jour d'une réunion d'organisation de la commémoration. 

Pour brandir la thèse de l’implication turque, il faudrait donc déjà avoir des débuts de commencement  de preuve de celle-ci, mais aussi des éléments d’explication des bizarreries encore plus grandes que l’hypothèse crée en voulant résoudre des bizarreries plus petites qui existent par ailleurs.

Je ne dis pas du tout que la thèse d’une implication de l’Etat turc est exclue a priori, loin s’en faut. Et peut-être que vont apparaître dans les prochaines heures, les prochains jours ou les prochains mois des éléments concrets qui vont la crédibiliser ou même la rendre probable voire certaine.

Je dis qu’en l’état actuel des choses, le rasoir d’Ockham suggère de s’en tenir à ce que l’on sait et de privilégier l’hypothèse suffisante la plus parcimonieuse : un tueur raciste identifié, qui a déjà voulu tuer d’autres étrangers pas kurdes, dit qu’il a voulu tuer des étrangers avant de suicider, et qu’après être allé à St Denis, il est venu dans le 10e arrondissement pour tuer des kurdes. Et comme il a opéré près d’un centre culturel animé par des militants, il y avait des militants parmi les victimes.

 Peut-être que c’est plus compliqué que ça, qu’il y a autre chose derrière tout ça, et que des enquêtes policières ou journalistiques vont le révéler.

Peut-être, ou peut-être pas.

En attendant, il est beaucoup plus prudent de raisonner à partir de ce que l’on sait plutôt qu’à partir de ce que l’on ne sait pas.

En général, au-delà du cas de Mélenchon, je suis de plus en plus fatigué de cette attitude consistant à penser que la grille de lecture dont on dispose est à elle-même sa propre preuve et que l'on peut se dispenser de la collecte préalable d’éléments probants avant d'affirmer quelque chose. Puisque "c'est souvent comme ça", on va affirmer que dans tel ou tel cas c'est forcément ça, même si on le sait pas. Cela dessert la cause que ça veut servir, parce que ça ouvre toutes grandes portes de l’erreur et/ou du déni.

 En l’occurrence, ce que je vois comme effet de tout ça, c’est que des militants de gauche s’emploient ces jours-ci au nom de leurs certitudes sans preuves autour de la piste turque à marginaliser la dimension raciste de l’événement. Et ce alors que le climat français et de plus en plus lourd de ce côté-là, et que, si l’on veut parler de concomitances, cette tragédie se produit deux semaines après que des bandes fascistes soient sorties dans les rues pour organiser des ratonnades le soir de la demi-finale de la coupe du monde. J’ai peur qu’en brandissant ainsi sans preuves une hypothétique piste turque, des militants aient concrètement dissout la dimension strictement franco-française de l’événement, qui est que dans un contexte de racisme de plus en plus prégnant les passages à l’acte commencent peut-être à se multiplier, que ce soit du côté de l’extrême-droite organisée ou de dingos isolés.

Le fait que la manifestation parisienne du lendemain n’ait pas incarné  une forme de solidarité solennelle d’une grande partie du corps social avec une communauté meurtrie par la violence raciste mais ait été une manifestation où n’est venue que la gauche radicale solidaire des revendications kurdes, avec à la clé des affrontements avec la police, ne vient pas non plus arranger les choses. L’article du Monde qui rend compte de la manifestation du 24 décembre cite les propos éclairants d’un manifestant :

« « Il faut les comprendre, disait samedi un notable kurde rencontré place de la République en parlant de la jeunesse prompte à s’enflammer et à affronter la police. Beaucoup de ces jeunes militants viennent juste d’arriver. Ils parlent à peine français et ont vu leurs familles, leurs proches se faire arrêter et même tuer en Turquie. Pour eux, c’est insupportable que cela se reproduise dans le pays où ils sont venus trouver refuge. Ils ne peuvent pas imaginer qu’il y a une autre violence que celle de l’Etat turc qui les vise. »

Pour autant, à l’heure actuelle, on ne voit aucun élément factuel précis, qui ne soit pas purement circonstanciel,  en faveur de la piste de la responsabilité turque, mais on peut constater que la dimension clairement raciste de l’acte du tueur est en train de passer au second plan.

 Le risque est grand qu’une fois de plus les réflexes complotistes détournent des vrais enjeux et obscurcissent ce qu’ils prétendent éclairer.

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