La « Convention sur la diversité biologique » des Nations Unies est à la conservation de la nature et des écosystèmes mondiaux, ce que la « Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques » est au réchauffement climatique planétaire. D’ailleurs ces conventions ont toutes deux été lancées par l’ONU lors de la grande conférence sur l’environnement à Rio en 1992.
On connaît les déboires des négociations sur le climat, avec Donald Trump qui a fait sortir momentanément les USA de l’Accord de Paris de 2015. En revanche, la plupart des gens ignorent que les Etats-Unis ont tout simplement refusé dès le départ de signer la « Convention sur la diversité biologique » de 1992.
Pourquoi ?
Parce que les entreprises nord-américaines sont leaders dans le domaine des biotechnologies, et que les Etats-Unis préfèrent favoriser les intérêts de leurs entreprises (en évitant qu’elles aient des obligations), plutôt que de défendre l’environnement mondial.
196 pays participent la Convention, c’est-à-dire quasiment toute la planète, y compris les pays d’Europe occidentale, le Canada, le Japon, mais aussi toute l’Afrique, l’Amérique du Sud, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord… C'est dire si les Etats-Unis font cavalier seul.
Pourquoi les médias occidentaux ne s’en offusquent-ils pas plus ?
Imaginez que la Chine refuse de signer cette convention. On peut être sûr que la majorité des journaux crieraient au scandale, et condamneraient avec virulence l’égoïsme chinois...
A contrario, quand ce sont les Etats-Unis qui bloquent un tel processus si crucial pour le monde, presque tout le monde se tait, car rares sont ceux qui osent dénoncer leurs abus.
Pourtant, les conséquences sont là, c’est bien parce que les Etats-Unis ont refusé de signer cette Convention (et donc ne participent pas aux négociations sur son application) qu’aucune mesure sérieuse n’est prise pour essayer d’enrayer ce qui est en passe de devenir la pire crise d’extinction de la biodiversité depuis la disparition des dinosaures il y a 60 millions d’années.
Ce constat consternant prouve encore une fois que pour les Etats-Unis (Républicains comme Démocrates d’ailleurs), la logique principale reste « America First », les intérêts de l’Amérique avant tout, même si cela signifie à terme le sacrifice de la planète.

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