Samedi 18 novembre 2023 vers 19h20, un étrange phénomène lumineux est apparu dans le ciel du sud-ouest de la France au-dessus du golfe de Gascogne sur la côte atlantique. Quelques minutes auparavant, non loin de la base militaire française de Biscarosse, les habitants ont ressenti de très forts tremblements et des grondements qui ont été entendus à des kilomètres à la ronde.
Des témoins ont parlé d’ « un bruit sourd et un tremblement qui venait de la terre, comme si un avion ou un hélicoptère passait vraiment juste au-dessus de la tête ».
Des photos et des vidéos ont capté une fusée s’élevant dans le ciel, puis au bout de quelques minutes une très grande lueur bleutée en forme de disque.
Cette dernière lueur bleutée a été observée depuis la France, mais aussi par de nombreuses personnes, dont des astronomes, en Espagne et en Italie. Des images ont même été captées par la webcam de l’observatoire astronomique de Monteromano, près de Rome, à plus de mille kilomètres de là (voir carte).
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Beaucoup de résidents proches de Biscarosse, qui n’avaient été informés de rien, ont pensé à un problème militaire ou à un OVNI.
Face aux interrogations et même à l’inquiétude des médias et des habitants, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, a annoncé deux heures plus tard, à 20h48, qu’il s’agissait d’un tir « réussi » de missile M51.3, réalisé sans charge nucléaire. Il a félicité la DGA (Direction Générale des Armée), le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) et ArianeGroup pour ce succès.
Les médias français ont relayé cette information, ainsi que des explications complémentaires fournies par le ministère des Armées.
Officiellement, il s’agissait d’un missile de cinquante tonnes, mis au point par ArianeGroupe pour renforcer la dissuasion française à partir des sous-marins nucléaires. Ce missile envoyé de la base militaire de Biscarosse, près d’Arcachon, aurait effectué une trajectoire en cloche de 18.000 kilomètres dans l’espace, avant de retomber dans l’océan Atlantique à plusieurs centaines de kilomètres des côtes françaises.
Comme la plupart des gens (et des médias), j’aurais cru cette histoire si, par un hasard étonnant, je n’avais été moi-même témoin du phénomène depuis Toulouse, à plus de 250 kilomètres d’Arcachon.
Alors que je me promenais à Toulouse à la tombée de la nuit, j’ai aperçu dans le ciel un très gros disque bleu, bas dans le ciel, pas très lumineux, mais cinq à dix fois plus gros que la lune. J’ai eu la présence d’esprit de le photographier, et la lune aussi, pour montrer la différence. Ce disque s’est comme effiloché au bout de quelques dizaines de secondes.
Je n’avais aucune idée de ce que cela pouvait être, mais j’ai posté l’information sur Instagram et Facebook. Un ami de ce dernier réseau m’a indiqué que c’était sans doute un missile de l’armée, en mettant en lien un article du journal Sud-Ouest (ci-dessous).
Par curiosité, j’ai cliqué sur ce lien. Il s’agissait effectivement apparemment du phénomène que j’avais observé, mais plusieurs vidéos associées m’ont intrigué, dont deux relayées par un centre espagnol d’étude des météorites : Red Investigación Bólidos y Meteoritos (SPMN)-CSIC.
Dans la première vidéo, depuis la ville de Sant Matteu, au sud-est de Saragosse, on voit un déroulement peu compatible avec la version officielle de l'armée française. Un point lumineux (pouvant correspondre à un missile) part selon une trajectoire de 30° à 40° par rapport à l’horizon, et semble heurter quelque chose au bout d’une minute. Suite à cet impact, un grand nuage lumineux se forme (avec apparemment des débris). Voir lien ci-dessous :
https://twitter.com/i/status/1726028729556591060
Une autre vidéo prise de Lekeito à l'est de Bilbao, malheureusement de moindre qualité, laisse penser que le missile pouvait se diriger vers une cible peut-être cinq à dix fois plus grosse que lui (voir lien). La vidéo s'arrête toutefois avant l'apparition du halo lumineux.
https://twitter.com/i/status/1726335762868953576
Au vu de ces vidéos (et de beaucoup d'autres images et vidéos qui les corroborent), on peut admettre qu’un missile a probablement été lancé par l’armée française, mais il est peu vraisemblable qu’il ait été envoyé sur une trajectoire « en cloche ». En outre, il a apparemment explosé ou rencontré quelque chose.
Cela amène à deux grandes hypothèses qui mériteraient d’être étudiées, des hypothèses qui supposeraient beaucoup de transparence de la part des autorités françaises, et notamment du ministère des Armées :
1) La France a raté un essai de missile (M51.3 ou autre ?), qui a explosé en vol. Mais l’armée française n’a pas voulu le reconnaître (histoire de dire qu’elle avait fait mieux qu’Elon Musk, dont le deuxième essai de fusée SpaceX avait tourné à la catastrophe la veille), et a préféré présenter cet essai comme un grand succès.
2) Il ne s’agissait pas d’un essai de missile tactique, mais d’une mission d’intervention et d'interception, face à un objet non identifié potentiellement menaçant, se situant dans le ciel au-dessus du golfe de Gascogne.
Cette seconde hypothèse amène à s’interroger sur la nature de cet éventuel objet dans le ciel.
S’agissait-il d’un ballon sonde chinois ? d’un appareil militaire non identifiée d’une autre puissance militaire ? ou d’un OVNI venant d’ailleurs ?
Plusieurs éléments amènent en tout cas à considérer qu’il s’agissait de quelque chose d’important, puisque le choc a créé un immense halo lumineux, qui apparaissait plusieurs fois plus gros que celui de la lune à des centaines de kilomètres, qui était visible depuis le nord de Paris, Séville au sud de l’Espagne, et près de Rome à plus de mille kilomètres de l’événement.
Si c’était un OVNI venu d’ailleurs, les vidéos laissent penser que des débris ont pu tomber dans le golfe de Gascogne. Peut-être une nouvelle affaire Roswell…