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Billet de blog 24 janvier 2016

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Snowzilla

Alors que la côte est des Etats-Unis est frappée par Jonas, la pire tempête de neige depuis des décennies, que la Washington Post a rebaptisée « Snowzilla » en référence au grand lézard Godzilla, il y aura sans doute encore des climato-sceptiques pour y voir la preuve que le réchauffement climatique serait une blague.

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Pour qui ne s’est pas penché sérieusement sur la question, le réchauffement climatique peut être conçu comme une augmentation régulière et continue des températures. Il n’en est rien et c’est même ce qui rend le phénomène beaucoup plus dangereux.

Si le réchauffement climatique se traduisait par une montée lente et progressive des températures partout sur le globe, cela poserait quand même de nombreux problèmes, mais ce serait nettement plus gérable que les variations non linéaires prévues par les modèles.

Ainsi par exemple, les hivers devraient à l’avenir être tendanciellement plus doux dans l’hémisphère nord. Cela n’empêchera toutefois pas que tous les trois ou quatre ans, des hivers quasi polaires ne surviennent, ou des épisodes de froid ou de neige extrêmes comme Snowzilla. Leurs effets pourront même être bien pire s’ils ont lieu au mois de janvier, février voire mars, alors que la végétation aura commencé à bourgeonner, croyant le printemps arrivé…

Dans un roman paru en 2010, L’avenir ne sera plus ce qu’il était, j’avais montré l’Amérique de janvier 2036 confrontée à ce phénomène. Cela faisait – enfin – se demander à un grand professeur d’économie de l’université d’Harvard « s’il n’y avait pas finalement un peu de vrai dans les discours sur le réchauffement climatique ? » 

Faudra-t-il encore attendre longtemps avant que l’Amérique et le reste de la planète ne réalisent la vraie gravité de la question ? Dans ce roman qui s’efforçait de prendre ce négationnisme au contre-pied de l’humour, la fin du monde était envisagée pour le mardi 22 janvier 2036.

 Rendez-vous dans vingt ans…

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