Un succès rare en France pour un live
Plusieurs personnes parlent d’un succès dès la sortie de l’album. L'exploitation semble durable : le titre atteint la 3e place du classement en France et reste 14 semaines dans le top dix et 50 dans le top général.
L’écrivain Jean Sicard dit Yann Brekilien parle de 150.000 unités écoulées immédiatement. À partir du calcul des « royalties », au moins 250.000 exemplaires se sont vendus en France entre 1972 et 1974. Il s’agit du 4e, 5e ou 6e titre le plus vendu de l’année. L’hebdomadaire Politique Hebdo parle de près de 300.000 exemplaires atteints en 1978. Aujourd’hui, les estimations sont de 384.400 unités dans le pays.
Cependant plusieurs sources se contredisent sur les estimations mondiales estimées.
Des estimations mondiales exagérées ?
Selon les estimations, les unités mondiales atteindraient entre 1,2 et 2 millions d’unités pour À l’Olympia. L’écrivain Jean Sicard dit Yann Brekilien parle de 150.000 unités écoulées immédiatement. Parle-t-il de la première semaine ou du premier mois en France ou dans le monde entier? Rien ne nous l’indique.
On l’a vu, les estimations faites à partir des droits d’auteur montrent que le 33T s’est vendu à 250.000 unités et plus en l’espace de dix-huit mois ou moins. Yann Brekilien parle d’un million et demi d’exemplaires écoulés en un an. Il annonce certainement le nombre d’exemplaires écoulés au niveau mondial. L’écrivain Laurent Bourdelas parle de 2 millions d’unités écoulées à travers le monde. D’autres sources mentionnent 1,2 ou 1,4 ou 1,5 millions de disques. Les ventes mondiales semblent difficiles à estimer. Pour le pays d’origine du titre, il est plus aisé de trouver une correspondance entre les ventes et les classements. En Belgique majoritairement francophone (Wallonie et Bruxelles), l’album a atteint la sixième place.
Comme le montre le site internet Discogs, le titre a été commercialisé dans plusieurs pays non-francophones. Cependant, il est très difficile de trouver trace de l’album dans ces classements. Aucun autre chiffre n’est communiqué. Ce qui crée des doutes sur les estimations.
Il semble improbable que les ventes mondiales annoncées correspondent à la réalité. Peut-être que ces chiffres ont été donnés pour faire vendre.
Quelle que soit l’estimation, il s’agit de ventes importantes pour l’artiste.
Or, 2×Or ou 3×Or, quelle certification ?
Le titre se serait donc vendu à 250.000 unités en 1 an et demi ou moins selon l’étude des « royalties ». À l'époque, les disques d'Or sont décenernées de manière plus officielle. Pour obtenir la certification, il faut atteindre 100.000 exdmplaires vendus en théorie. Le disque est certifié 2×Or en 1973, puis Or en 1974. Et là, nous rencontrons une nouveauté : un disque 2×Or. Cela correspond aux ventes annoncées par Top – France. Et la nouvelle certification en 1974 pourrait permettre de dire que l’album est en quelque sorte certifié 3×Or. Pourtant, il n’y a pas de mention 3×Or. Il est possible que la certification 2×Or ait été précipitée.
En recherchant des exemples de disques doublement certifiés or, j’ai découvert Desire de Bob Dylan (Or en 1977 et double Or en 1977), Machine Head de Deep Purple (2×Or en 1977) et Meddle de Pink Floyd (Or en 1974 et 2×Or en 1977). Alan Stivell est le seul artiste breton et français ayant sorti des disques durant la période à avoir reçu cette certification double or avant la première. Il est également le premier à avoir reçu une certification double or. D’autres exemples similaires à la situation de Reflets sont à noter. Chemins de Terre d’Alan Stivell, pourtant sorti en 1973 et vendu à 250.000 unités en six mois ou moins, n’a pas la même reconnaissance qu’À l’Olympia d’Alan Stivell, qui a connu le même succès sur la même période.
Pour conclure, "À l'Olympia" est un franc succès à tous points de vue. D'une part, c'est un album enregistré en public qui réussit à se classer parmi les meilleures ventes en France. D'autre part, il est certifié "triple disque d'Or", ce qui est rare pour l'époque. Et enfin, aucun 33T breton n'avait réussi un tel exploit à l'époque.
Sources
Lesueur, Daniel et Durand, Dominic. « Tous les Albums d’Alan Stivell ». https://www.infodisc.fr/Album_Artiste_Choisi.php
Lesueur, Daniel et Durand, Dominic. « Les Albums Certifiés "Or" ». http://www.infodisc.fr/Album_Certification_Or.php
Lesueur, Daniel et Durand, Dominic. « Les Meilleures Ventes de CD / Albums "Tout Temps" » (901 à 1000). https://www.infodisc.fr/Ventes_Albums_Tout_Temps.php?debut=900
Lesueur, Daniel et Durand, Dominic. « Les Meilleures Ventes de CD / Albums "Tout Temps" » (1571 à 1670). Consulté le 21/04/2020 : http://www.infodisc.fr/Ventes_Albums_Tout_Temps.php?debut=1570
Ferment, Fabrice. « Top 33 Tours - 1972 ». Top - France. http://www.top-france.fr/html/33tours/33t1972.htm
Ferment, Fabrice. « Top 33 Tours - 1972 ». Top - France. Consulté le 09/04/2020 : http://www.top-france.fr/html/33tours/33t1972.htm
S.n. Politique hebdo. Date précise inconnue en 1978. Pages 295-313. Disponible sur books.google.fr : https://books.google.fr/books?id=KIwqAAAAMAAJ&dq=alan+stivell+300+000&focus=searchwithinvolume&q=300+000.
Brekilien, Yann. Alan Stivell ou le folk celtique. Quimper, Nature et Bretagne (1973).
Références
Bourdelas, Laurent. Alan Stivell, Éditions Le Télégramme, 2012, Le Mot et le Reste (rééd. 2017), p. 97-109.
S.n.. « Stivell. Les 40 ans du concert mythique », Le Télégramme, Morlaix, 14/02/2012. Consulté le 09/04/2020 : https://quimper.maville.com/actu/actudet_-Musique-Gweltaz-reprend-le-chemin-des-studios-_loc-1083982_actu.Htm