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Billet de blog 1 avril 2016

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Si M’Hamed Ben Merzoug pour laver leur déshonneur

Reste à savoir, si cette opération médiatique d’envergure, menée par leur plus grand média de propagande, en l’occurrence Ennahar tv, sera efficace pour éteindre le début d’incendie qui a commencé à se propager à partir du lynchage de Chakib Khelil dans les rues d’Alger...

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Si son voisin et ami d’enfance, et surtout son complice dans la mise à sac de la patrie du million et demi de martyrs, de son hypothèque et de la privation de son peuple de sa souveraineté, recourait aux Zaouïas pour tisser ses réseaux de soutien pour confisquer le pouvoir, Chakib Khelil, en bon élève de fakhamatouhou le cynique, semble bien avoir appris la leçon de son maître ! Car si son excellence le Président de la République auto-proclamé, que les réseaux mafieux et corrompus qui gravitent autour de la rente trouvent en lui le chef d’État idéal pour leurs affaires, et qu’en retour celui-ci trouve en eux le personnel d’élection le mieux indiqué pour s’assoir indéfiniment sur le trône, que lie un code d’honneur intransigeant, l’obligeant à protéger ses complices en toute circonstance, il lui est cependant difficile, voire impossible de restituer l’honneur perdu de Chakib Khelil. Après que ce dernier avait subi l’affront d’avoir été lynché par le peuple dans les rues d’Alger aux cris de « au voleur ! au voleur ! » En faisant le tour des réseaux sociaux en quelques minutes pour se déverser immédiatement après sur l’ensemble des places publiques du pays. Après avoir blanchi le butin subtilisé au peuple chez ses protecteurs d’outre-mer et après avoir été blanchi par la justice algérienne par la protection de Fakhamatouhou, le voilà s’affichant, toute honte bue, dans l’une des plus grandes Zaouïas du pays, si ce n’est la plus grande, celle du Cheikh Si M’Hamed Ben Merzoug, avec une équipe de télévision amie flanquée à ses côtés, non sans avoir au préalable essuyé toute trace de whisky sur ses lèvres et avoir endossé un accoutrement de circonstance, dans l’espoir de blanchir le déshonneur dans lequel la conscience collective l’avait acculé, lui et tout le clan mafieux qui s’est emparé du destin de tout un peuple. Croyant ainsi attirer en leur faveur la compassion d’un peuple crédule, qu’ils n’ont cessé de dépolitiser à coups de rhétoriques populistes habillées de morales religieuses primaires. C’est pitoyable ! Ce n’est certainement pas en recourant au mythe religieux, en tant que stratégie discursive, qui servait autrefois, au moyen âge, pour habiller la moralisation de la vie publique et justifier la domination de classe et ses excès, que l’on peut de nos jours attester de son innocence et laver le déshonneur public. Nous sommes en République et non en théocratie moyenageuse ! Seule une justice indépendante et des magistrats élus souverainement par le peuple sont habilités à blanchir ou incriminer toute présomption de culpabilité. Mais nous avons affaire à des cyniques, pour qui la fin justifie les moyens ! Autant maintenir le peuple dans un imaginaire mythologique religieux pour le confiner dans une conscience collective pré politique pour exploiter au mieux son ignorance et sa passivité critique. Reste à savoir, si cette opération médiatique d’envergure, menée par leur plus grand média de propagande, en l’occurrence Ennahar tv, sera efficace pour éteindre le début d’incendie qui a commencé à se propager à partir du lynchage de Chakib Khelil dans les rues d’Alger...

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