L'arrivée au pouvoir des bandits xénophobes du Front national n'est hélas plus à exclure. Le consensus est déjà lepéniste entre dézingage des services publics et islamophobie mais surtout, c'est la gauche et évidemment singulièrement le Parti prétendu "socialiste" et sa cohorte de publicistes médiatiques qui ont rendu ce double consensus possible.
La gauche socialiste a, la première, relégué des ouvriers étrangers en grève - arabes, pour la plupart - à une identité essentialisante "musulmane" et, plus précisément au moment où la Mitterrandie armait Saddam Hussein contre l'Iran duodécimain, "chiite". C'était en 1983-1984. Il y a donc plus de 30 ans. MM. Defferre et Mauroy (lui-même totem bidon d'une gauche prétendue ouvrière) parlait à propos de ces ouvriers d'ici mais venus d'Afrique du Nord d'"étrangers aux réalités économiques de la France".
Quelques années plus tard, c'était le début de la folie républicaine anti-foulard devenu l'abcès de fixation des publicistes du genre Debray ou Finkielkraut. L'ennemi était désigné : le musulman.
Pour l'Ecole, le jospino-sarkozyste Allègre a été l'initiateur du poujadisme massif couvrant la destruction d'une Ecole de qualité pour tous.
Le Pen n'est rien mais le lepénisme est partout, disait l'UCF il y a 30 ans. La fortune du néo-pétainisme est l'œuvre du PS qui a rendu acceptable l'ignominie mal nommée Front national. Mitterrand disant que "le seuil de tolérance a été dépassé dans les années 1970", c'est du Le Pen avant l'heure. La copie étant minable, la beauf opinion parlementaire préfère l'original.
Voilà ce qu'est la gauche. Le miroir abject d'une France qui, comme le craignait Sartre, est devenue le nom d'une névrose. La gauche est compatible avec la lèpre lepéniste. Il faut la congédier.
Travaillons à la résurrection du communisme et de l'internationalisme prolétarien !