Voilà longtemps que cette idée me travaille.
Faire une anthologie mondiale des grandes productions des poètes communistes. Dans le lot, bien sûr, il y aurait évidemment Mao Zedong, dont l'un des poèmes était visible dans la maison berlinoise de Brecht.
Il y aurait aussi Rimbaud qui, enthousiasmé par la Commune, rédigea un Manifeste communiste (hélas perdu), Apollinaire et ses appels poétiques à une révolution aussi violente qu'irrémédiable. Il y aurait encore Jacques Roumain, grand poète communiste haïtien.
Que l'hypothèse communiste ait engendré autant de poètes et de visions n'étonnera que ceux qui sont revenus de tout et qui se contentent du monde tel qu'il va, crépuscule pourri par l'argent et la nécessité capitaliste.
Et pourtant...
Que le communisme fasse un avec la poésie est une idée absolument soutenable. Recherche d'une harmonie, fût-elle heurtée et difficile ; promesse d'un renversement égalitaire enfin tangible ; monde pour tous... Tout cela explique le lyrisme d'un Neruda à propos de la grande et décisive victoire de Stalingrad mais également l'enthousiasme du magnifique poème d'Aragon (à mon avis l'un de ses plus beaux - où l'on a tort de minorer l'Aragon politique) : La nuit de Moscou.
Ce poème en deux mouvements où l'ancien surréaliste déclare:
J'attendais un bonheur aussi grand que la mer
Et de l'aube au couchant couleur de la chimère.
La réaction ambiante prospère aussi bien sur la provisoire mise à genoux de l'hypothèse communiste que sur le mépris même pas honteux pour la poésie.
Réel brumeux et imposé sur lequel seuls les puissants auraient prise. À cela, opposer la fureur égalitaire des pauvres et la parole de leurs prophètes.
Faire connaître ce continent perdu.
À vos propositions !
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Suite aux persécutions d'un Bigenwald dont chacun peut admirer sur Mediapart le torse bombé en mode Aussaresses parfois affublé d'un nommé Porfirio fantôme dont l'unique activité, ici, est de venir cracher son fiel non dénué de dimension salmigondique, je me vois obligé de rééditer ce billet. Chacun pourra juger de la réalité du "stalinisme" sur Mediapart : M. Bigenwald me poursuit de sa haine et de ses insultes (je ne suis d'ailleurs pas seul à subir la folie réactionnaire de cet individu, désormais accompagnée de Trissotine dont la fonction est d'être son pendant démocratique) alors que je n'ai que faire de ce monsieur, de son chien et de Trissotine. Cette engeance parle goulag mais se comporte sur les blogs qui lui déplaisent en nervis numériques d'Aube dorée.
Je ne sais pour l'instant comment faire. J'opterai sans doute pour l'instant pour la solution suivante : un billet fermé aux commentaires et son double, donné bien malgré moi en pâture aux chiens du Club.
Tout cela est triste. Mais le fascisme en France progresse, hélas. Il n'est pas anormal qu'on le retrouve sur Mediapart..