J'ai appris aujourd'hui la mort du camarade Daniel Bensaïd, Bensa pour ses intimes et pour les militants de la Ligue devenue NPA.
N'étant pas sectaire et ayant plusieurs amis militant au NPA, je suis quelquefois allé à des réunions de ce parti et notamment aux "vendredis rouges" qui se tenaient dans le XXème arrondissement de Paris et j'y ai écouté le camarade Bensaïd. Je ne m'apesantirai pas sur d'éventuels désaccords, d'abord parce qu'ils étaient résiduels et ensuite parce que Bensa était, comme Badiou, comme Rancière ou comme Zizek, communiste. En ce sens-là, il était des nôtres. Il était un camarade.
A la fin d'un de ces vendredis, j'avais causé avec lui. J'ai le souvenir d'un type gentil, attentif, abordable. Un intellectuel communiste révolutionnaire décidé à partager avec tous sa pensée.
Sa disparition me peine. Il fait partie de ceux qui n'ont rien renié de leurs idéaux révolutionnaires alors qu'il lui aurait été facile d'aller, comme tant d'autres retournés, à la soupe capitalo-parlementaire.
Comme d'autres, ex-maos ou trotskistes, il a été jusqu'à son dernier souffle du côté des humbles, des pauvres, des étrangers et des réprouvés. C'est pourquoi, personnellement, je m'incline bien tristement devant sa mémoire.
Vive le communisme !