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Billet de blog 14 janvier 2010

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Alain Badiou a perdu un "compagnon lointain".

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J'ai assisté, hier soir, à la séance du séminaire d'Alain Badiou sur Platon (rue d'Ulm, salle Jules-Ferry) et, au début de cette séance, le philosophe a tenu a évoquer la mémoire de Daniel Bensaïd qu'il a appelé "compagnon lointain". J'étais dans la salle avec des amis du NPA. L'un d'eux a bien voulu me rappeler un peu précisément, via ses notes, ce qu'Alain Badiou, visiblement très ému par la mort de Daniel Bensaïd, avait dit. Je l'en remercie.

L'hommage de Badiou se divisait en deux, et chaque versant respectivement en 3 et 2.
Le premier versant, c'est celui du compagnon, qui se dispose en trois déterminations : - le choix de ne pas renier, la persistance du communisme
- le choix d'une réflexion à la lisière de la philosophie et de la politique
- un rapport amical à l'homme, lié à ses qualités (fermeté, calme, humour)
Le second versant, c'est ce qui les éloignait dans leur espace commun, leur compagnonnage, sur les points suivants :
- qu'est-ce que continuer ?
- la question du matérialisme (quel statut donner à la rupture et à la contingence par rapport à la continuité et la nécessité)
Enfin, le point haut de l'hommage fut le moment où Badiou indiqua que tout lieu de la pensée exige son lointain, comme mesure de sa propre spécificité. La perte de ce lointain est un élément que la pensée perd. Le corps de Bensaïd faisait lieu.

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