"Vous n'avez rien fait les élus, vous ne pensez qu'à caqueter à l'Assemblée nationale !"
Voilà des propos qu'on entend rarement et qui ont le mérite de remettre quelques idées à l'endroit. Dans ce pays, comme dans d'autres, les victimes de la crise sont celles et ceux qui travaillent. Et plus vous travaillez dur, plus la caste médiatico-parlementaire vous méprise : voyez combien gagne un animateur télé comparé à un ouvrier à la chaîne ou dans l'agroalimentaire breton.
Oui, ce que dit la déléguée FO est violent. Mais cette violence n'est rien à côté de celle faite aux ouvriers et aux prolétaires de ce pays. C'est entre autre sur ce non-dit là que prospère l'infâme Front national, véritable ennemi du peuple.
Que la Bretagne d'habitude si calme s'agite est un signe alarmant pour le gouvernement Valls-Ayrault. Il se pourrait que la situation soit excellente au sens maoïste de cette expression.
La violence éruptive de Nadine Hourmant n'est rien, comparée à la violence muette du capital et de sa loi d'airain. Que ceux et celles qui sont depuis des décennies bafoués par l'ordre inégalitaire du monde prennent parfois la parole purifie l'air.
Comment nier que la politique parlementaire est gangrenée par la corruption même passive ? Qu'est-ce qui justifie, par exemple, l'accord du P"C" avec le P"S" à Paris, sinon l'amour des places et des grasses rémunérations ?
La colère du peuple est légitime quand elle énonce un pour tous.