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Billet de blog 26 avril 2014

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Crise ukrainienne ou crise du capitalisme libéral ?

Au-delà de la spécificité bien réelle de la crise ukrainienne dans ses aspects historiques et géopolitiques, difficile néanmoins de ne pas y voir en son cœur le souffle même d’une autre crise : la crise du capitalisme libéral.

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Au-delà de la spécificité bien réelle de la crise ukrainienne dans ses aspects historiques et géopolitiques, difficile néanmoins de ne pas y voir en son cœur le souffle même d’une autre crise : la crise du capitalisme libéral. De la même façon que la crise du libéralisme dans les années 30 nous a apporté le fascisme et le nazisme, la faillite du néolibéralisme à l’Ouest en ce début du XXIè siècle et la saignée du capitalisme sauvage à l’Est depuis la chute du mur de Berlin seraient bien à l’origine, au-delà de la montée des populismes et des nationalismes, du retour de la guerre froide sur fond ukrainien. 


Lorsque le capitalisme ne fait plus que mordre à l’intérieur de ses frontières, il aboie de toutes les façons comme un chien enragé en dehors…..D’autres l’ont déjà dit en des termes de bien meilleure facture. De ce point de vue là, dans l’escalade ukrainienne, nul doute que les actuels dirigeants des États-Unis, de l’Europe, de l'Ukraine et de la Russie devraient, eux, au-delà des apparences, trouver très certainement un terrain d’entente au service des intérêts de la classe dominante transnationale, en faisant des peuples, sous une forme ou sous une autre, la variable d’ajustement, comme l’histoire nous l’enseigne de façon récurrente et sordidement.


Expression du cruel néant démocratique transnational d’Ouest en Est, désespérément encore à l’état pur, même en ce début du XXIè siècle. Spectacle pitoyable de peuples endormis, manipulés et asservis, à l‘Ouest comme à l‘Est……sous la houlette d’un capitalisme à bout de souffle se fissurant de toutes parts et se camouflant habilement derrière des dirigeants qui ne représentent plus qu’eux-mêmes, et à travers eux, comme de vulgaires marionnettes, cette seule classe dominante transnationale bien établie qui dirige l‘économie mondiale en se moquant royalement des peuples. Faut-il encore nécessairement arriver à de nouveaux chaos pour que les peuples, à l’Ouest comme à l’Est, enfin, se réveillent, s’éveillent, se gouvernent et ne se trompent plus d‘ennemi,……par-delà les actuelles marionnettes au pouvoir prêtes, comme d’autres marionnettes de l’histoire, à les sacrifier sur l‘autel des intérêts d’une toute petite minorité ?


                                   « Le capitalisme porte la guerre comme la nuée porte l’orage », Jean Jaurès.

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