Israël intercepte le dernier bateau de la flottille Sumud pour Gaza ;
Ben-Gvir invective les militants avant leur expulsion.
Le dernier bateau, le Marinette, traînait derrière les autres
et naviguait toujours vers Gaza tôt vendredi, au lendemain de l'assaut
de 41 autres bateaux de la flottille par la marine israélienne
et de l'arrestation des militants. Plus de 200 militants ont été transférés
aux services pénitentiaires, tandis que quatre ont été expulsés.
Yanniv Kubovich, Josh Breiner, Eden Solomon,
The Associated Press et Reuters, Haaretz, vendredi 3 octobre 2025
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Cette capture d'écran d'une vidéo publiée par la flottille mondiale Sumud
montre les forces israéliennes interceptant « Marinette », le dernier bateau
d'une flottille internationale tentant de briser le blocus maritime d'Israël,
le vendredi 3 octobre 2025.
Crédit : AP
Vendredi, les forces spéciales navales israéliennes ont intercepté le dernier navire restant de la flottille Global Sumud, une flottille humanitaire internationale composée de centaines de volontaires venus du monde entier, qui tentait de briser le blocus naval israélien sur Gaza.
Le dernier bateau, le Marinette, était à la traîne derrière les autres navires et continuait de naviguer vers le territoire palestinien tôt vendredi matin, un jour après que la marine israélienne ait pris d'assaut 41 autres bateaux de la flottille et arrêté les militants, affirmant qu'ils seraient expulsés.
Le compte Instagram de la flottille Global Sumud a indiqué que le bateau « a été intercepté à 10 h 29, heure locale, à environ 42,5 milles marins de Gaza ».
Dans un communiqué, la flottille a déclaré que les forces navales israéliennes avaient désormais « illégalement intercepté l'ensemble de nos 42 navires, chacun transportant de l'aide humanitaire, des bénévoles et la détermination de briser le siège illégal imposé par Israël sur Gaza ».
Instagram
globalsumudflotilla Modifié•16 h
Marinette, dernier bateau de la flottille Global Sumud, a été intercepté à 10 h 29, heure locale, à environ 42,5 milles nautiques de Gaza. Pendant plus de 38 heures, les forces navales d'occupation israéliennes ont intercepté illégalement nos 42 navires, chacun transportant de l'aide humanitaire, des volontaires et la détermination de briser le siège illégal d'Israël sur Gaza. Marinette a poursuivi sa route avec l'esprit du sumud (la persévérance), même après avoir connu le sort de 41 bateaux avant elle. Mais notre mission ne s'arrête pas là. Notre détermination à lutter contre les atrocités commises par Israël et à soutenir le peuple palestinien reste inébranlable. Alors que des citoyens se soulèvent dans les villes du monde entier pour exiger la fin de ces horreurs et défendre l'humanité, nous nous élevons tous d'une seule voix : Nous ne nous arrêterons pas tant que le génocide ne sera pas terminé. Nous ne nous arrêterons pas tant que la Palestine ne sera pas libre.
Des images en direct partagées sur les réseaux sociaux ont montré un bateau avec des soldats de l'unité commando navale Shayetet 13 de l'armée israélienne s'approchant du Marinette. Une caméra diffusant depuis le bateau a filmé quelqu'un brandissant une note disant : « Nous voyons un navire ! C'est un navire de guerre », avant que les soldats ne montent à bord.
Une voix se fait entendre, ordonnant aux personnes à bord de ne pas bouger et de lever les mains en l'air. Après que les soldats israéliens ont abordé le bateau, la diffusion a été coupée.
Les interceptions israéliennes ont commencé mercredi soir et se sont poursuivies jeudi, chaque bateau ayant été arrêté au large des côtes de Gaza et les militants – dont Greta Thunberg, Mandla Mandela, petit-fils de Nelson Mandela, et plusieurs législateurs européens – ayant été placés en détention. Les autorités israéliennes avaient averti que le Marinette serait également intercepté s'il poursuivait sa route.
Les services pénitentiaires israéliens ont déclaré avoir arrêté jusqu'à présent plus de 200 personnes à bord de la flottille Global Sumud. Selon eux, les détenus ont été transférés à la prison de Ktzi'ot, dans le sud d'Israël, où ils feront l'objet d'une « procédure judiciaire menée par l'Autorité de la population et de l'immigration ».
La militante suédoise Greta Thunberg est assise dans un lieu inconnu,
après qu'Israël a intercepté les navires de la flottille Global Sumud,
selon un communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, vendredi.
Crédit : Ministère israélien des Affaires étrangères/Reuters
Le ministère israélien des Affaires étrangères a annoncé que quatre militants italiens de la flottille avaient jusqu'à présent été expulsés, ajoutant que les procédures étaient en cours pour finaliser l'expulsion de tous les autres participants.
Plus tôt dans la journée de vendredi, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s'est rendu au centre de détention d'Ashdod, dans le sud d'Israël, où les militants étaient détenus avant leur transfert. Dans une vidéo publiée sur Instagram, on voit Ben-Gvir s'adresser aux militants, assis en rangées sur le sol, et les traiter de « terroristes ».
« Regardez-les, ces partisans de meurtriers », dit-il. « Au fait, il y avait toute une rave sur leurs bateaux. Ils ne sont pas venus pour une flottille, ni pour aider, mais pour Gaza, pour les terroristes. »
Plusieurs militants ont été entendus interpeller Ben-Gvir. Plus tard, il est monté à bord d'un bateau et a déclaré qu'il visitait les lieux avec le commissaire de police israélien Danny Levy et le commandant du district sud de la police
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Ben Gvir insultant de "terroristes"
les membres d'équipage de la Flotilla Sumud Global
devant les caméras
https://www.facebook.com/reel/1184236227058951
« Nous sommes ici pour apporter une aide humanitaire », a-t-il déclaré. « Il y avait un [paquet de lait en poudre pour bébés] ici, d'après ce que dit le commissaire. Et regardez, ils font la fête ici. Ce n'est ni de l'aide ni de l'humanitaire. »
L'interception des bateaux de la flottille et l'arrestation des militants ont déclenché des manifestations sur tous les continents, de l'Amérique latine à l'Europe en passant par l'Asie, y compris en Israël.
Des dizaines de militants israéliens pro-palestiniens ont manifesté vendredi à la frontière avec Gaza, plusieurs d'entre eux tentant d'entrer à pied dans la bande de Gaza. Les forces militaires et policières ont évacué de force les militants et arrêté au moins trois manifestants, selon la police.
Les militants ont publié une déclaration dans laquelle ils affirment « défier directement le blocus et lancer un appel sans compromis pour la cessation immédiate du nettoyage ethnique et du génocide perpétrés par l'État israélien ».
Des manifestants manifestent en solidarité avec
la flottille d'aide à Gaza à la frontière avec Gaza, vendredi.
Les manifestants ont déclaré que cette action constituait « un écho terrestre et la suite directe de la flottille mondiale Sumud » et « représentait une stratégie unifiée à deux volets visant à démanteler le siège de Gaza, par voie maritime et terrestre ».
La déclaration s'adressait à la communauté internationale, affirmant que « seule une action décisive et mondiale – comprenant des sanctions internationales globales et l'isolement complet d'Israël – peut mettre fin au génocide et enfin abolir le régime d'apartheid sioniste qui dure depuis des décennies ».
L'un des manifestants a déclaré au journal Haaretz que les soldats et les officiers avaient violemment repoussé les manifestants, traîné les militants assis par terre, saisi et déchiré les pancartes et confisqué violemment le mégaphone d'un militant qui prenait la parole.
Des manifestants pro-palestiniens manifestent lors d'une grève nationale
appelée par le syndicat USB
pour condamner l'interception de la flottille Global Sumud
par les forces israéliennes, à Rome, en Italie, jeudi.
Crédit : Yara Nardi/Reuters
En Europe, des dizaines de milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues jeudi soir à Madrid, Barcelone, Karachi, Buenos Aires et Mexico. Rome, Paris et Genève ont également été le théâtre de manifestations dénonçant ces interceptions.
Le plus grand syndicat italien, la Confédération générale du travail, a organisé une grève générale qui a provoqué d'importantes perturbations dans tout le pays, affectant notamment les trains et les transports publics dans des villes comme Rome et Milan.
Jeudi soir, lors d'une manifestation initialement pacifique réunissant environ 3 000 personnes à Genève, la police a tiré des gaz lacrymogènes et utilisé des canons à eau contre les manifestants qui marchaient en soutien à la flottille pour Gaza. La police suisse a déclaré vendredi que cinq de ses agents avaient été blessés lors des affrontements.
Yanniv Kubovich, Josh Breiner, Eden Solomon, The Associated Press et Reuters, Haaretz, vendredi 3 octobre 2025
(Traduction DeepL)