Yves Romain

Abonné·e de Mediapart

370 Billets

0 Édition

Billet de blog 18 avril 2025

Yves Romain

Abonné·e de Mediapart

Famine à Gaza : que fait la France ?

Six semaines que l’extrême droite messianique veille à ce que l’aide alimentaire ne reprenne pas. Mais aussi les familles d’otages et disparus qui attendent que «les portes de l’enfer» s’ouvrent. Un chantage politique inutile est en place : tant que les otages sont retenus pas d’aide. Les familles, les enfants, les mères, les vieux, les pauvres en paient le prix fort. Que fait la France ?

Yves Romain

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Éditorial
Israël doit cesser d'affamer Gaza

Haaretz Editorial, jeudi 17 avril 2025
(Traduction Google)

Illustration 1

Des enfants palestiniens reçoivent de la nourriture
donnée dans un centre de distribution à Nuseirat,
dans le centre de la bande de Gaza, le vendredi 11 avril 2025.
Credit: Abdel Kareem Hana / AP

Le ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré mercredi qu'il souhaitait établir une « infrastructure de distribution civile » pour faciliter la reprise des livraisons d'aide et de nourriture dans la bande de Gaza.

En quelques minutes, il a essuyé de vives critiques de toutes parts, notamment du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, du député d'opposition Avigdor Lieberman et d'autres. Même le Forum des otages et des familles disparues a critiqué le chef de la Défense, affirmant que le gouvernement n'avait pas mis à exécution sa menace antérieure d'« ouvrir les portes de l'enfer » sur Gaza.

Katz a rapidement précisé qu'il n'avait pas l'intention de reprendre l'aide immédiatement, mais à un stade ultérieur.

C’est ainsi que – sous les auspices du gouvernement cauchemardesque d’Israël et de l’administration Trump – la famine infligée par Israël à plus de deux millions de Palestiniens a été complètement normalisée.

Alors que durant la première année de guerre, des sources officielles israéliennes affirmaient parfois que le conflit ne visait pas la population civile de Gaza aimed at Gaza's civilian population et que des efforts étaient déployés pour répondre à ses besoins fondamentaux, ces derniers mois, la famine est devenue une politique ouvertement affichée, voire une source de fierté.

Cette politique repose sur un discours populiste et mensonger qui lie l'aide humanitaire aux Gazaouis aux capacités militaires du Hamas. Il en résulte un crime humanitaire persistant.

Depuis plus de six semaines, aucune cargaison de nourriture, de médicaments, de tentes ou de toute autre forme d'aide n'est entrée dans la bande de Gaza. Ce ne sont pas les membres du Hamas qui en paient le prix, mais des centaines de milliers d'enfants, de mères, de personnes âgées et de pauvres.

Illustration 2

Des gens inspectent les restes d'un abri de tente
qui aurait été touché par une frappe israélienne à Khan Yunis,
dans le sud de la bande de Gaza, le 17 avril 2025.
Credit: AFP/EYAD BABA

Selon une enquête menée par des agences humanitaires à Gaza, 3 696 enfants ont été hospitalisés rien qu'en mars pour cause de malnutrition sévère. Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a été contraint de fermer toutes les boulangeries qu'il exploitait dans la bande de Gaza, et la plupart des habitants dépendent désormais d'un seul repas quotidien fourni par les cuisines gérées par l'ONU. La majeure partie de la population de Gaza n'a pas accès à des aliments frais, notamment à la viande, aux produits laitiers, aux œufs, aux légumes et aux fruits.

La grave crise alimentaire est aggravée par le manque d'eau potable compounded by a lack of clean water, la généralisation de l'habitat sous tente, l'effondrement des systèmes d'assainissement et de collecte des déchets, la destruction du système de santé, etc. Ce sont autant de facteurs de risque cumulatifs.

Selon les médecins de Gaza, la majorité de la population souffre de graves carences en calories, en protéines et en vitamines. Les experts israéliens en nutrition décrivent également cette situation comme causant « des dommages irréversibles au développement cérébral des enfants et une baisse de la production et de la qualité du lait maternel ».

Des experts internationaux en matière de mortalité ont mis en garde contre d'éventuelles épidémies et une propagation généralisée de la maladie à Gaza, et plus tôt cette semaine, l'ONU a décrit la situation humanitaire comme la pire depuis le début de la guerre.

Les souffrances et les morts causées par la politique israélienne de famine à Gaza ne contribuent en rien à la réalisation des objectifs de la guerre. La mort d'enfants due à lamalnutrition et à la maladie n'entraînera ni la libération des otages ni la chute du Hamas.

Israël doit immédiatement reprendre l'aide humanitaire à Gaza, et toutes les nations du monde doivent faire pression sur Israël par tous les moyens possibles pour l'y contraindre.

L'article ci-dessus est l'éditorial principal de Haaretz, publié dans les journaux israéliens en hébreu et en anglais.

Haaretz Editorial, jeudi 17 avril 2025 (Traduction Google) https://www.haaretz.com/opinion/editorial/2025-04-17/ty-article-opinion/israel-must-stop-starving-gaza/00000196-4521-d587-abb7-eda30b110000

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.