Analyse
La situation à Gaza n'est plus une guerre,
mais une attaque effrénée contre les civils
En l'absence de véritables cibles militaires,
Israël mène une offensive imprudente
contre ceux qui ne participent en aucune façon aux combats.
Les Gazaouis sont contraints de choisir entre la mort et le déplacement
vers des « zones sûres » loin d'être sûres.
Jack Khoury, Haaretz, samedi 18 avril 2025
(Traduction Google)

Agrandissement : Illustration 1

Une fille regarde les corps des membres de sa famille tués lors d'une frappe
jeudi à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza.
Credit: Bashar Taleb / AFP
Même ceux qui doutent de l'innocence de la plupart des personnes tuées à Gaza ne peuvent nier les images horribles du désastre humanitaire qui y règne. L'utilisation du mot « guerre » pour décrire ce qui se passe à Gaza est trompeuse et déformée. Ce qui se passe à Gaza n'est pas une guerre. Il s'agit d'une attaque israélienne débridée contre des populations qui, pour la plupart, ne participent à aucune activité hostile.
La « banque de cibles Israel's "target bank" » d'Israël est épuisée depuis longtemps. Il ne reste plus aucun bâtiment administratif ni aucune « infrastructure terroriste », et il est impossible de savoir si tous les tunnels du Hamas ont été détruits. Les cibles terroristes actuelles d'Israël sont les militants aperçus dans les vidéos des libérations d'otages. Mais impossible de savoir s'il s'agit d'agents du Hamas Hamas ou de simples acteurs et figurants. Quoi qu'il en soit, les traquer pourrait prendre des mois, voire des années. Si tel est le critère de la « victoire totale » à laquelle aspire le Premier ministre, le chemin est encore long.
Israël attaque par voie aérienne, terrestre et maritime des sites civils densément peuplés densely populated civilian sites dans la bande de Gaza : des campements de réfugiés et de personnes déplacées, des bâtiments précaires qui servent encore d'abris, comme des hôpitaux et des écoles de l'UNRWA. Le porte-parole de Tsahal parle peut-être de « zone de sécurité », mais à Gaza, personne n'a entendu ce terme.
Israël affirme que le terrorisme sévit également dans ces zones, que le Hamas utilise des civils comme boucliers humains et que des militants du Hamas se cachent parmi la population. Ces affirmations ont été réitérées cette semaine après l'attaque contre un bâtiment de l'hôpital Al Ahali Al Ahali Hospital building à Gaza.

Des Palestiniens marchent sur le site d'une frappe israélienne
sur une maison, dans le nord de la bande de Gaza, vendredi.
Credit: Mahmoud Issa/Reuters
En réalité, les seuls chiffres disponibles montrent que la plupart des personnes tuées et blessées lors de la dernière série d'attaques étaient des civils, principalement des femmes et des enfants. Même si l'on doute de la source de ces chiffres – le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas –, les images ne mentent pas.
Selon les chiffres du ministère, depuis la fin du cessez-le-feu le 18 mars, 1 691 personnes ont été tuées à Gaza. Parmi elles, 595 enfants, 308 femmes et 105 personnes âgées. Même en supposant que le reste des victimes soit des militants et des terroristes, il est probable que la plupart des victimes ne soient pas impliquées dans des activités terroristes.
Mais au-delà de ces victimes, il ne faut pas oublier que la catastrophe humanitaire humanitarian catastrophe qui frappe actuellement Gaza met deux millions de Gazaouis au bord de la mort, de faim et de maladies.
Depuis plus d'un mois, la bande de Gaza est totalement bouclée. Seuls ceux qui ont demandé à partir sont autorisés à le faire, et Israël s'en vante. Tous les systèmes médicaux et humanitaires se sont effondrés, ainsi que les systèmes éducatifs et sociaux.

Un garçon récupère de la farine après une frappe israélienne
sur un abri de tentes à Khan Younis,
dans le sud de la bande de Gaza, jeudi.
Credit: Eyad Baba/AFP
Israël justifie cette situation par le fait que la pression exercée sur la population permettra d'obtenir des résultats dans les négociations pour la libération des otages negotiations to release the hostages.. Le Hamas affirme que la libération des otages en une seule fois est possible si Israël accepte de mettre fin à la guerre. Mais Netanyahou exige le désarmement du Hamas et son renoncement à tout signe de contrôle et de gouvernement.
Une telle exigence ne résoudra pas les différends. Israël continuera de croire à la pression militaire, et le Hamas continuera d'agiter la seule carte qui lui reste : la vie des otages hostages' lives.
Le Hamas ne parle toujours pas de sacrifice et de « Sumud », le principe palestinien du maintien sur son territoire. Il rejette l'argument selon lequel il utilise des civils pour protéger les militants, mais adopte une rhétorique évasive. Pour le Hamas, tous ses agents sont des civils gazaouis, et dès qu'un militant retire son uniforme, il est un civil.

Les funérailles d'une jeune fille tuée dans une frappe
jeudi dans le nord de Gaza.
Credit: Bashar Taleb / AFP
C'est la façon de faire du Hamas, c'est la réalité sur le terrain, et rien n'indique que cela changera. Pendant ce temps, les civils, qui ne sont vraiment pas impliqués, sont pris entre deux options : mourir ou accepter d'être expulsés.
Les espoirs que les habitants de Gaza fondaient autrefois sur toutes sortes d'entités abstraites – la communauté internationale, le droit international, la Cour internationale de Justice, le monde arabe et islamique – se sont révélés illusoires. Israël s'oppose à cette comparaison, mais des civils de Gaza ont également été enlevés et pris en otages. En Israël, certains se battent encore pour les otages. À Gaza, ils sont seuls.
Jack Khoury, Haaretz, samedi 18 avril 2025 (Traduction Google) https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/2025-04-18/ty-article/.premium/the-situation-in-gaza-is-no-longer-a-war-but-an-unrestrained-assault-on-civilians/00000196-47b9-d9fb-a79f-67f997dd0000