7 octobre. Restaurer la confiance dans l’armée : ça dégage !

Le chef d'état-major de l'armée israélienne démet de leurs fonctions
plusieurs généraux de la réserve suite aux défaillances du 7 octobre.

Après avoir sanctionné les hauts gradés – dont certains sont retraités –,
le chef d'état-major de Tsahal a déclaré : « Il est impératif d'établir
une norme claire de responsabilité du commandement »
concernant l'échec de la défense du sud d'Israël le 7 octobre.
Les deux officiers les plus gradés démis de leurs fonctions de réserve
sont le commandant du commandement Sud
et le chef des opérations du 7 octobre.

Amos Harel et Yaniv Kubovich, Haaretz, dimanche 23 novembre 2025

Lt. Gen. Eyal Zamir,
chief of staff of the Israel Defense Forces, November.
Credit: Olivier Fitoussi

Plusieurs hauts gradés de l'armée israélienne qui ont servi dans les FDI avant et pendant le 7 octobre 2023 seront démis de leurs fonctions dans la réserve, a annoncé dimanche le chef de l'armée Eyal Zamir, invoquant leur responsabilité personnelle dans les événements qui ont conduit à l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël.

Certains de ces anciens commandants supérieurs ont été convoqués dimanche pour des réunions avec le chef de l'armée, au cours desquelles ils ont été informés des décisions prises concernant leur conduite et des mesures disciplinaires prises à leur encontre, allant du renvoi à des réprimandes formelles ou personnelles.

Les dossiers personnels de certains officiers déjà retraités de l'armée ont également été modifiés afin d'indiquer qu'ils ont été renvoyés et non qu'ils ont démissionné.

Dans une déclaration publiée à la suite de la publication des conclusions personnelles rendues à l'encontre des commandants, le chef de l'armée israélienne a déclaré que malgré la difficulté de révoquer ses collègues commandants de l'armée israélienne, « j'ai devant les yeux l'obligation d'établir une norme claire en matière de responsabilité du commandement. Il ne s'agit pas d'une responsabilité que nous assumons nous-mêmes, mais d'une responsabilité que nous portons en vertu de notre fonction de commandants dans l'armée israélienne. Si nous ne renforçons pas le sens de la responsabilité, la confiance dans le système s'érodera ».

Le chef d'état-major Eyal Zamir (à droite) et l'ancien commandant
de la direction des opérations Oded Basyuk (au centre)
assistent à une réunion avec le ministre de la Défense Israel Katz, en juin.
Crédit : Ariel Hermony / Ministère de la Défense

Oded Basyuk, qui dirigeait la direction des opérations le 7 octobre 2023, et l'ancien chef du commandement sud, Yaron Finkelman, ont été démis de leurs fonctions dans la réserve. Ils ont tous deux annoncé leur démission plus tôt cette année. Ils ont tous deux été félicités par le chef d'état-major pour leurs actions après le 7 octobre.

Une enquête de l'armée israélienne sur les performances du commandement sud Southern Command's performance, publiée plus tôt cette année, a révélé que celui-ci avait échoué dans sa mission fondamentale de protection du Néguev occidental, que toutes ses hypothèses de base concernant le Hamas et Gaza s'étaient effondrées d'un seul coup et que l'armée s'était retrouvée dans une situation à laquelle elle n'était pas préparée.

Yossi Sariel Yossi Sariel, alors commandant de l'unité d'élite 8200 du renseignement de l'armée israélienne, et l'ancien chef du renseignement de l'armée israélienne Aharon Haliva, qui ont tous deux démissionné de leurs fonctions l'année dernière, ne se sont pas présentés à la réunion avec le chef d'état-major et seront tous deux démis de leurs fonctions de réserve et ne serviront plus dans l'armée.

Zamir a également conclu un accord avec l'actuel chef des renseignements militaires, le général de division Shlomi Binder Maj. Gen. Shlomi Binder, selon lequel celui-ci achèvera son mandat comme prévu, puis prendra sa retraite de l'armée.

Le vice-amiral David Saar Salama, commandant de la marine israélienne, a reçu une réprimande officielle en raison de l'incapacité de la marine à empêcher l'infiltration de la plage de Zikim, dans le sud d'Israël, le 7 octobre.

Le chef de l'armée de l'air, le général de division Tomer Bar, a été félicité pour sa conduite militaire tout au long de la guerre qui a suivi le 7 octobre et a reçu une réprimande officielle.

Le général de division Tomer Bar (à droite), chef d'état-major
de l'armée de l'air, assiste à des funérailles à Tel Aviv en novembre.
Crédit : Itai Ron

Parmi les officiers convoqués, seuls Binder, Bar et Salama n'avaient pas encore annoncé leur démission de l'armée.

L'ancien chef des renseignements de la division de Gaza, le lieutenant-colonel A., sera immédiatement démis de ses fonctions militaires. Le chef de la division des opérations du renseignement militaire, le brigadier général G, prendra sa retraite de l'armée. Tous deux restent anonymes en raison du caractère sensible de leurs fonctions.

De plus, l'ancien commandant de la division Gaza, Avi Rosenfeld, l'officier du renseignement du commandement sud, Ariel Levobsky, et le commandant de la brigade nord de la division Gaza de l'armée israélienne, Haim Cohen, seront tous libérés de leurs obligations de réserve et ne retourneront pas servir dans l'armée.

Le chef d'état-major Eyal Zamir (au centre à gauche)
et le ministre de la Défense Israel Katz (au centre à droite)
assistent à une réunion
du Forum de l'état-major général à Tel Aviv, en avril.
Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense

L'armée a refusé d'expliquer The army has declined to explain pourquoi certains commandants ont été convoqués alors que d'autres, dont les actions ont également montré des défaillances, ne l'ont pas été.

Cependant, les responsables affirment qu'il existe un large consensus au sein de l'armée israélienne concernant les conclusions auxquelles elle est parvenue, qui visent à restaurer la confiance du public dans l'armée, tant parmi les citoyens que parmi les soldats.

Au début du mois, les conclusions de la commission d'examen nommée par Zamir pour examiner les enquêtes menées par l'armée israélienne sur le massacre du 7 octobre ont été publiées.

La commission n'a pas rendu de conclusions personnelles à l'encontre des officiers, soulignant dans son rapport qu'elle n'avait pas l'autorité pour le faire. Néanmoins, le général de division (à la retraite) Sami Turgeman, qui présidait la commission, a déclaré que des conclusions personnelles étaient en effet nécessaires.

Amos Harel et Yaniv Kubovich, Haaretz, dimanche 23 novembre 2025 (Traduction DeepL)