Opinion
Aucun Israélien ne dira : « Arrêtons la guerre pour le bien de Gaza »?
Gideon Levy, Haaretz, dimanche 25 mai 2025
(Traduction Google)

Des personnes en deuil réagissent alors qu'elles assistent aux funérailles
des Palestiniens tués dans les frappes israéliennes, à l'hôpital Nasser,
à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, vendredi 23 mai
Credit: Hatem Khaled/ REUTERS
Et il n'y a pas un seul juste à Sodome.
En Israël, nombreux sont les politiciens et les personnalités publiques qui appellent à la fin de la guerre. Nombreux sont ceux qui luttent courageusement pour la libération des otages. Nombreux sont ceux qui aspirent à la chute du gouvernement actuel. Certains craignent who fear pour la réputation internationale d'Israël, qui deviendrait un État paria. Nombreux sont ceux qui s'inquiètent également des conséquences de l'ostracisme d'Israël et de ses conséquences économiques et sociales.
Et il n'y a pas un seul juste à Sodome. Rares sont ceux qui expriment publiquement leur inquiétude, non seulement quant à la réputation et à la moralité d'Israël, mais aussi, et surtout, quant au sort des habitants de Gaza.
Il n'existe pas de personnalité publique israélienne dont le sommeil soit perturbé par les cris de terreur et de douleur des enfants dans les hôpitaux, par les personnes âgées transportées d'un endroit à l'autre dans des charrettes tirées par des ânes et par l'élimination de familles entières elimination of entire families, les unes après les autres.
La souffrance de Gaza n'est qu'un bruit secondaire dans le débat public, le bruit de fond d'un tout autre débat. Même les meilleurs d'entre nous ne se préoccupent que des implications de la guerre pour Israël.
La voix humaine est absente ; l'humanisme est mort. Il est totalement absent de la politique ; la plupart des intellectuels sont restés muets, et on n'en trouve aucune trace dans les médias. Il n'y a pas un seul Yeshayahu Leibowitz Yeshayahu Leibowitz, Janusz Korczak ou Bertrand Russell pour crier : cela doit cesser, quel qu'en soit le prix, à cause de ce que Gaza a traversé. Toute la société israélienne manque de l'humanité fondamentale pour être ébranlée par la souffrance des pires victimes.
Le choc humain suscité par les événements du 7 octobre October 7 n'a pas été remplacé par un choc similaire face aux agissements d'Israël à Gaza. Pourquoi ? Parce que nous sommes juifs et qu'ils ne le sont pas ? La bonté humaine ne peut-elle pas transcender les frontières et brouiller les affinités nationales face à la destruction ? « Ne nous dérangez pas, nous sommes toujours le 7 octobre. »

Des enfants palestiniens attendent devant un camion
de distribution de repas chauds dans un camp de déplacés
près du port de la ville de Gaza, jeudi 22 mai.
Credit: AFP/OMAR AL-QATTAA
Mais depuis, nous avons commis mille 7 octobre, et ceux-ci n'ont pas réussi à toucher le cœur des Israéliens. Les médias traîtres traitorous media indeed aident certes les gens à éviter de voir les horreurs. Mais même sans les médias, on peut savoir qu'une terrible catastrophe se déroule là-bas, à cause de nous.
On n'entend pas ici de protestations contre cela. Les causes sont nombreuses, mais rien ne le justifie. Il est évident que chacun se soucie davantage des siens, et que chaque nation pense d'abord à son propre peuple. Mais cela ? Dans quelle mesure ? Lorsque j'ai montré une vidéo horrible de Gaza à une proche il y a quelques jours, elle m'a demandé machinalement : « Êtes-vous sûr que ce n'était pas un faux ? » Rien ne brisera le mur de protection que les Israéliens ont construit autour d’eux. Rien à Gaza n'éveille la moindre culpabilité. Nous n'avons même pas le genre de protestation qui a secoué les États-Unis pendant des années, celle contre la guerre du Vietnam against the Vietnam War. Il n'y a pas d'Eugene McCarthy qui se présente sur un programme anti-guerre.
Prenons par exemple la tribune exemplaire d'Orna Rinat en hébreu de jeudi, peut-être l'article le plus perturbant publié en Israël sur la guerre. A-t-il fait des vagues ? Où est celui qui prendra la parole et dira que l'horreur doit cesser avant tout à cause des souffrances des Gazaouis the suffering of Gazans, et au diable toutes les autres considérations savantes ?
L'ancien Premier ministre Ehud Barak, l'un des leaders du mouvement de protestation, a écrit jeudi un autre essai cinglant wrote another biting essay on Thursday appelant à la fin de la guerre. Je l'ai lu deux fois. On n'y trouve aucune trace de compassion ou de sympathie humaine pour la bande de Gaza. La dernière chose qui intéresse Barak, ce sont les souffrances qui y sont endurées. Il multiplie les explications pour justifier l'arrêt de la guerre. Il évoque même la nécessité d'une « aide humanitaire », principalement pour apaiser le monde. Mais où est la protestation contre la destruction ?
La tribune de l'ancien Premier ministre Ehud Olmert dans le même numéro était à la fois plus courageuse et plus humaine. À l'époque de l'apartheid en Afrique du Sud, les Juifs blancs se sont engagés dans le combat, oui, le combat contre l'apartheid, aux côtés des Noirs. Ils ont été blessés, emprisonnés pendant des années et sont même morts. En Israël, personne n'exprime la douleur des victimes.
La guerre doit cesser avant tout parce que c'est une guerre de destruction, qui cause des souffrances inhumaines à la population de Gaza. Il n’y a personne en Israël qui puisse le dire avec ces mots.
Gideon Levy, Haaretz, dimanche 25 mai 2025 (Traduction Google) https://www.haaretz.com/opinion/2025-05-25/ty-article-opinion/.premium/will-not-one-israeli-say-end-the-war-for-gazas-sake/00000197-0391-dbf9-a7f7-33b5f13b0000