Gideon Levy, chroniqueur à Haaretz,
remporte le Prix de la ville d’Athènes pour la démocratie
Levy, dont la chronique « Twilight Zone » documente la vie des Palestiniens
sous l'occupation israélienne, a été décrit par le maire d'Athènes
comme un journaliste qui « donne la parole aux personnes réduites au silence,
dénonce les crimes à Gaza et condamne la violence, les expulsions et le génocide ».
Ido David Cohen, Haaretz, dimanche 28 septembre 2025
Agrandissement : Illustration 1
Gideon Levy.
Credit: Tomer Appelbaum
Le chroniqueur du Haaretz Gideon Levy s'est vu décerner le Prix de la ville d'Athènes 2025 pour la démocratie en reconnaissance de son « engagement en faveur de la paix, de la justice, des droits humains et de la liberté de la presse ». L'annonce du prix a été faite jeudi par le comité du prix.
« M. Levy est un critique virulent de l'occupation israélienne, qui met en lumière la situation des droits de l'homme à Gaza et en Cisjordanie, et appelle à une pression internationale et à des boycotts qui rappellent la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud », indique le communiqué du comité. « Il est également un critique ouvert du Premier ministre Benjamin Netanyahu, condamnant ce qu'il décrit comme une famine délibérée et des menaces de nettoyage ethnique contre les Palestiniens. »
Levy, qui travaille pour Haaretz depuis 1982, s'est forgé une grande notoriété grâce à sa chronique hebdomadaire, Twilight Zone, qui documente la vie des Palestiniens sous l'occupation.
À la suite de cette annonce, le maire d'Athènes, Hariss Doukas, a félicité Levy sur X : « Par son travail et son courage, Gideon Levy nous rappelle que la liberté de la presse et la protection des droits humains ne sont pas des idéaux abstraits, mais un combat quotidien contre l'injustice. Levy donne la parole à ceux qui sont réduits au silence, dénonce les crimes commis à Gaza et condamne la violence, les expulsions et le génocide. Le véritable patriotisme, c'est le courage d'affronter l'injustice et de rester fidèle à la vérité. »
Levy a déclaré à Haaretz que Doukas l'avait personnellement appelé il y a deux semaines pour l'informer de cette récompense. « Lors de la cérémonie, j'ai l'intention de dire que les journalistes de Gaza sont les véritables lauréats méritants ce Prix, dont le courage a révélé au monde ce qu'Israël a fait à Gaza, où plus de 200 journalistes ont été tué.es par les forces israéliennes. Je leur dédie ce prix », a déclaré Levy.
Le Prix de la ville d’Athènes pour la démocratie a été créé en 2016 et est décerné chaque année à une personne ou à une organisation reconnue pour ses réalisations internationales, son intégrité morale et son engagement soutenu en faveur de la démocratie libérale, des droits humains et de l'État de droit. L'année dernière, le prix a été décerné au peuple grec, représenté par la présidente Katerina Sakellaropoulou. En 2022, il a été décerné au peuple ukrainien, représenté par le président Volodymyr Zelenskyy. Le premier lauréat était Kenneth Roth, alors PDG de Human Rights Watch.
Au cours des trois dernières décennies, Gideon Levy a reçu de nombreuses distinctions, notamment le prix Emil Grunzweig pour les droits de l'homme (1996), le prix Anna Lindh pour le journalisme (2008), le prix Olof Palme (2016) et le prix Sokolov pour le journalisme écrit (2021). Samedi, Levy a également reçu le prix Ryszard Kapuściński du journalisme décerné par l'Institut culturel polonais de Rome.
Ido David Cohen, Haaretz, dimanche 28 septembre 2025 (Traduction DeepL)