Quinze mois plus tard le chaos règne dans la bande de Gaza

Le dernier hôpital du nord de Gaza n'a ni électricité ni eau,
selon l'ONU après une rare visite, alors que la crise s'aggrave

Des sources à Gaza indiquent que la détresse s'accroît après les opérations répétées des FDI sur les hôpitaux,
l'augmentation du pillage des camions d'aide et les effets du climat hivernal rigoureux.
« Des personnes deviennent plus faibles, plus affamées et plus malades »,
déclare un militant humanitaire.

Nir Hasson, Haaretz, mardi 31 décembre 2024
(Traduction DeepL)

Un Palestinien blessé est évacué de l'hôpital Kamal Adwan samedi. Le chef de l'OCHA a déclaré qu'au cours des deux derniers mois, l'ONU avait soumis 140 demandes aux FDI pour visiter la zone, et qu'elles avaient toutes été rejetées.
Credit : Dawoud Abu Alkas/Reuters

La situation humanitaire dans la bande de Gaza ne cesse d'empirer. Dans le nord, le système de santé s'est complètement effondré ; dans le sud, le pillage des livraisons de nourriture et d'aide persiste, et dans la bande de Gaza, des centaines de milliers de personnes déplacées doivent endurer le froid et l'inondation de leurs tentes.

Ce week-end, pour la première fois depuis des semaines, les forces de défense israéliennes ont autorisé une délégation de l'ONU à pénétrer dans l'hôpital indonésien du nord de Gaza, une zone attaquée depuis près de trois mois. L'hôpital indonésien est le seul hôpital en activité dans la région après que les FDI ont fermé l'hôpital Kamal Adwan shut down the Kamal Adwan Hospital au cours du week-end, invoquant des raisons de sécurité. Les patients et les personnes déplacées ont été transférés à l'hôpital indonésien après la fermeture forcée de Kamal Adwan.

Les membres de la délégation, y compris le personnel du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et de l'Organisation mondiale de la santé, ont indiqué que la situation à l'hôpital indonésien était désastreuse et qu'il ne disposait pas des conditions de base pour traiter les patients, notamment l'électricité, l'eau courante et un système d'assainissement.

Kamal Adwan Hospital in northern Gaza earlier this month.
Credit: AFP

Jonathan Whittall, chef intérimaire de l'OCHA en Cisjordanie, a déclaré dans une vidéo publiée par les Nations unies qu'au cours des deux derniers mois, l'ONU a soumis 140 demandes aux FDI pour visiter la zone, et que toutes ont été refusées. « Les gens ici n'ont pas de nourriture, pas d'eau, pas d'installations sanitaires, rien... Il y a encore des gens à Jabalya dans le nord. Ils ont besoin d'un accès. Ils ont besoin que nous puissions les atteindre... Nous devons être en mesure de leur fournir les éléments de base nécessaires à leur survie », a-t-il ajouté.

L'ONU estime qu'il reste entre 10 000 et 15 000 personnes dans la partie nord de la bande de Gaza assiégée, mais le nombre exact n'est pas connu though the exact number is unknown.

Un membre de la délégation qui s'est entretenu avec des Gazaouis déplacés à l'hôpital indonésien a déclaré que de nombreux habitants refusaient de quitter le nord. « Ils ont des familles ici, ils ont des amis, ils disent qu'ils doivent rester. »

Vidéo, Jabalya 29 décembre

Jonathan Whittall, chef intérimaire de l'OCHA et Dr SARA AL-SAQQA
https://twitter.com/i/status/1874059992736948352

La délégation de l'ONU a recueilli 10 patients dans un état grave qui avaient été transférés samedi de l'hôpital Kamal Adwan à l'hôpital indonésien. La délégation cherchait à les transférer à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, mais l'armée a arrêté le convoi en chemin et a arrêté quatre des dix patients arrested four of the 10 patients..

Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré dans un message sur X lundi que « les hôpitaux de Gaza sont une fois de plus devenus des champs de bataille et le système de santé est gravement menacé ... ». Nous le répétons : arrêtez les attaques contre les hôpitaux. Les habitants de Gaza doivent avoir accès aux soins de santé. Les humanitaires doivent avoir accès à l'aide sanitaire. Cessez le feu !

Il a également souligné la détention du directeur de l'hôpital Kamal Adwan, le Dr Husam Abu Safia, par les FDI dimanche. « On ne sait pas où il se trouve. Nous demandons sa libération immédiate. »

Compte X de Tedros Adhanom Ghebreyesus
« Les hôpitaux de la bande de Gaza sont redevenus des champs de bataille et le système de santé est gravement menacé.
L'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, est hors service depuis le raid, l'évacuation forcée des patients et du personnel et l'arrestation de son directeur, le Dr Hussam Abu Safiya, il y a deux jours. On ne sait pas où il se trouve. Nous demandons sa libération immédiate.
Les patients en état critique ont été transférés à l'hôpital indonésien, qui est lui-même hors service.
Au milieu du chaos qui règne dans le nord de Gaza, l'@WHO et ses partenaires ont livré aujourd'hui des fournitures médicales et d'hygiène de base, de la nourriture et de l'eau à l'hôpital indonésien et ont transféré 10 patients critiques à l'hôpital Al-Shifa. Quatre patients ont été détenus pendant le transfert. Nous demandons instamment à Israël de veiller à ce que leurs besoins et leurs droits en matière de soins de santé soient respectés.
Sept patients ainsi que 15 soignants et agents de santé se trouvent toujours à l'hôpital indonésien, gravement endommagé, qui n'est pas en mesure de fournir des soins.
L'hôpital Al-Ahli et l'hôpital de réhabilitation Al-Wafa, dans la ville de Gaza, ont également été attaqués aujourd'hui et sont tous deux endommagés.
Nous le répétons : arrêtez les attaques contre les hôpitaux. Les habitants de Gaza doivent avoir accès aux soins de santé. Les humanitaires doivent avoir accès à l'aide médicale. Cessez le feu ! »
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Dimanche, des prisonniers libérés du centre de détention de Sde Teiman Sde Teiman detention facility, dans le sud d'Israël, ont déclaré que le Dr Abu Safia était détenu dans ce centre the Sde Teiman detention facility in southern Israel said that Dr. Abu Safia was being held there, où son fils affirme qu'il est soumis à des abus et à des humiliations. Le député Ahmad Tibi a contacté le ministre israélien de la défense pour demander l'autorisation de rendre visite au Dr Abu Safia en détention.

« Il s'agit d'un médecin courageux dont le fils de 15 ans a été tué et qui a été blessé lorsque son hôpital a été la cible de tirs. Il est resté là, avec son équipe, avec les patients - c'est une décision courageuse. Puis il est sorti vers le char et a été arrêté », a déclaré M. Tibi.

« Il est maintenant à Sde Teiman et un appel international est lancé pour qu'il soit libéré. Pourquoi ? Parce qu'à Sde Teiman, des médecins sont tués. Le docteur Adnan Al-Bursh, un orthopédiste, a été arrêté, torturé et est mort Dr. Adnan Al-Bursh, an orthopedist, was arrested, and tortured and died. Aujourd'hui, je demande au ministre de la défense de le libérer ».

The director of Kamal Adwan Hospital surrenders to the IDF over the weekend.

Les militants humanitaires affirment que la situation s'aggrave également dans le sud de la bande de Gaza, où vit actuellement la majorité de la population. Vendredi et samedi, pas un seul camion d'aide n'est entré dans la zone.

Lors d'une distribution de nourriture aux personnes déplacées vendredi, un camion de nourriture a été pillé et 250 paquets de nourriture ont été volés et n'ont jamais atteint leur destination. Le lendemain, deux réservoirs de carburant de l'UNRWA ont également été pillés. Il y a deux jours, cinq camions sont entrés par le point de passage de Kerem Shalom et 65 autres par le point de passage du centre de Gaza, mais la moitié d'entre eux ont également été pillés en chemin et n'ont pas atteint les points de distribution.

Selon des sources internationales, l'effondrement social et l'augmentation des pillages et des vols s'intensifient. « Les gangs deviennent plus forts et plus violents gangs are becoming stronger and more violent. Nous ne pouvons pas atteindre les habitants en raison de l'insécurité », a déclaré un militant humanitaire dans le sud de la bande de Gaza.

Le ministère de l'information du Hamas a publié une déclaration attaquant le Programme alimentaire mondial, affirmant que le convoi envoyé il y a deux jours était mal coordonné et que le personnel de sécurité du convoi était responsable de la mort de deux civils. Selon le PAM, un « mouvement coordonné pour acheminer 40 camions au nom des partenaires humanitaires » dimanche a été « confronté à des pillages violents et armés, entraînant la mort de deux personnes ».

Les conditions météorologiques affectent également de manière significative les personnes déplacées dans le sud de la bande de Gaza. La plupart des 1,7 million de personnes déplacées qui résident actuellement dans la région vivent dans des tentes et des abris temporaires, qui sont souvent inondés en cas de fortes pluies which often flood in heavy rains.

Les tempêtes hivernales apportent également des températures glaciales. « Il fait très froid, il n'y a aucun moyen de se réchauffer. Les gens ont brûlé des meubles pour cuisiner. Beaucoup de tentes ont été endommagées, il y a des trous, y compris dans certaines tentes qui sont montées depuis un an déjà », explique un militant humanitaire.

« Le système d'égouts ne fonctionne pas non plus. Les gens vivent dans des tentes qui sont inondées par les eaux usées flooded by sewage. Il n'y a pas assez de nourriture. Les gens sont malades, mais les hôpitaux n'ont pas ce qu'il faut pour désinfecter et les maladies contagieuses se propagent aux patients. Il y a un cercle de personnes qui deviennent de plus en plus faibles, affamées et malades ».

Nir Hasson, Haaretz, mardi 31 décembre 2024 (Traduction DeepL) https://www.haaretz.com/israel-news/2024-12-31/ty-article/.premium/north-gazas-last-hospital-has-no-power-or-water-un-reports-after-rare-visit/00000194-1d49-db03-a1f6-1d59cd800000